Twilight chez les ET
Titre original : I Am Number Four
Réalisé par D.J. Caruso (Paranoiak, L’Œil du mal).
Avec Alex Pettyfer (alias Alex Rider), Timothy Olyphant (vu très récemment en tant que l’Esprit de l’Ouest dans Rango), Dianna Agron (petite emmerdeuse dans Glee), Teresa Palmer (la copine sexy de l’Apprenti Sorcier), Callan McAuliffe, Kevin Durand (une gueule mémorable ou Petit Jean dans Robin des Bois) et Jake Abel (tête de con professionnel).
Long-métrage américain
Genre : Science fiction, Action
Durée : 1h49
Date de sortie cinéma : 6 avril 2011
Distributeur : The Walt Disney Company France
Numéro Trois vient de mourir. Numéro Quatre doit s’enfuir pour échapper aux Mogs, des extra-terrestres qui ont exterminé son peuple dont il ne sont plus que 6 survivants.
Un début en fanfare
On se dit que ça s’annonce prometteur. Ça commence avec un plan sur notre chère petite planète puis un gros zoom vers Numéro Trois dans une jungle. Ce dernier se fait poursuivre par une grosse bébête, commence une course poursuite sympathique qui se termine par la mort du garçon floqué d’un 3 (écrit en extra-terrestre, bien sûr). Et voilà, c’est là que les ennuis commencent (autant pour le héros que pour le spectateur).
Une heure d’ennui
Impossible pour une personne normalement constitué de prendre du plaisir devant le ramassis de niaiseries qui arrivent. Tous les clichés du film d’ados y passent. Le beau gosse ténébreux possesseur d’un lourd secret (Superman), l’adolescente mignonne mais mise à l’écart (typique des comédies romantiques), l’orphelin souffre-douleur (Spider-Man) et le quarterback star du lycée très con et méga jaloux du nouveau venu (Flash Thompson) sans compter les scènes d’actions rappelant sans mal les adaptations de comics (dont un flagrant, voir la photo). Numéro 4 ou l’art de plagier les plus grands mythes de super héros.
Ça pourrait passer si c’était réussi ou même pris au second degré mais il faut savoir que tout le film se prend au sérieux. De plus, l’affaire « lycée » n’est pas le temps de 20 minutes mais bien les trois quarts du long métrage ! Concernant cette affaire : le schéma ultra conventionnel est de mise, même pas la peine de vous la raconter, c’est exactement ce que vous imaginez ! Et on y ajoute aussi toutes les répliques les plus ringardes du monde.
Un indice aurait fait que j’aurais pu deviner que c’était une immonde bouse scénaristiquement parlant : les scénaristes de Numéro 4 ne sont autres que ceux de Smallville !
Un truc qui me les a bien brisé
C’est ce petit con de Numéro 4 qui est prêt à foutre en l’air la destinée de son peuple pour une gonzesse ! Non mais sérieux, faut arrêter les conneries. Même John Connor ne nous l’avait pas fait. On sent bien la patte de Smallville avec Clark Kent qui reniait son héritage à chaque épisode et qui nous emmerdait avec Lana Lang. Brrr, j’ai eu une bref sursaut de tristesse de mes nombreuses heures gâchées à regarder cette destruction du mythe du S rouge.
Et que dire des extra-terrestres, les Mogs ? Passons déjà le nom, ce sont des géants bougeant de façon saccadé au look tellement ridicule qu’il devient de plus en dur de ne pas se moquer ouvertement du film durant la séance (certains dans la salle étaient mort de rire) ! Dommage que le film n’ait pas pris partie d’une comédie (ça aurait pu être énorme).
Un sursaut pour un combat final
Vers la fin, on commence à sentir qu’un combat final s’approche. On se dit souhaite : « je vais pouvoir sortir de ma torpeur ». C’est bien filmé mais d’une telle platitude et d’incohérences qu’on finit pas s’emmerder. Dommage pour les effets spéciaux assez réussis.
Et le pire dans tout ça, c’est qu’on annonce une suite ! Nooooooooooooooooooon ! J’espère qu’il va faire un gros flop pour en être débarrassé à tout jamais.
On sent tout de même bien le produit calibré pour perpétuer l’héritage d’Harry Potter et Twilight (ces derniers touchant à leurs fins). Percy Jackson avait essayé et foiré ! Numéro 4 va essayer et pour ma part, a fait un flop total !
Avec ce film, je n’ai pas tiré le bon numéro : le plus mauvais long-métrage de cette année pour l’instant !
Devant ce film, j’ai eu le même rejet que devant Twilight, impossible de réussir à rentrer dans cette histoire qui s’attache à recompiler les éléments qui ont fait du film de Vampires un succès mondial. A réserver aux midinettes qui se pâment devant Edward et Jacob.
Sa scène culte : si on considère que le comble du « nanardisme » est culte, alors le film en lui-même est entièrement culte !
Note : 2/10
PS : Timothy Oliphant est le roi des nanars. Surprenant car il excelle toujours dans ses choix de séries !