Fiche
Titre | Remember Me |
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Éditeur | Capcom |
Développeur | DONTNOD Entertainment |
Plate-forme | PC, Playstation 3, Xbox 360 | Date de sortie | 7 juin 2013 |
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Genre | Action, Aventure | Testé sur | PC |
Critique
Au premier contact avec Remember Me, on pense à beaucoup de choses. Ironie ou pas, l’œuvre des parisiens de DONTNOD éveille en chaque joueur des rémanences de ses jeux passés comme si le titre du jeu était le cri du cœur de chaque jeu ayant marqué notre vie de gamer. Remember me qu’ils disaient…
Nilin, l’héroïne semble être tout droit sorti d’un Final Fantasy avec son visage androgyne et les cheveux de Yuna version Final Fantasy X-2. Par contre, son caractère est plus proche de celui Lara Croft dans le dernier Tomb Raider dont elle partage aussi la même habilité à grimper un peu partout donnant lieu à des phases de plate-forme très agréables. Toutefois son art du combat est pioché chez Batman, plus précisément la saga Arkham. C’est là, le premier gros bémol du jeu car si les combats sont similaires, elles n’ont en aucun cas la fluidité de ceux du Dark Knight, la faute à un système de focus assez incompréhensible.
Je m’explique. Avec Batman, on pouvait taper à loisir sur les ennemis nous entourant avec un ingénieux système de contre donnant beaucoup de peps aux combats. Or avec Nilin, on ne peut enchainer les combos que sur un seul ennemi à la fois. Le simple fait de passer sur un autre nous fait perdre l’enchainement. Un point très rageant rendant les combats assez énervants car il est devient trop difficile de pouvoir enchainer les combos et éviter les coups des ennemis nous entourant. Ce type de focus s’explique par un système de combos assez particulier où nous pouvons construire nous-mêmes notre propre enchainement et où les plus longs nous donnent des points d’exp. Ainsi pour éviter que nous puissions faire des enchainements démentiels comme avec Batman, les développeurs ont, sans doute volontairement, bridé le nombre de coups enchainés possible. Il n’y a qu’à voir à la fin du jeu où les ennemis qui viennent en masse meurent instantanément au cinquième coup (le bonus est donné après le sixième). Un gâchis car la base était là et sachant que les combats représentent plus d’un tiers du jeu, ça a le don d’énerver.
« Pour une fois, c’est la ville de Paris qui est à l’honneur. Une petite claque surtout lorsqu’on se balade à Saint Michel ».
Le jeu souffre aussi d’une animation à la ramasse. Les mouvements manquent de fluidité donnant parfois l’impression que ça saccade. Pour faire simple et court, on a davantage l’impression de contrôler un robot plutôt qu’une jeune femme. Or l’animation est désormais le nerf de la guerre. Avec une belle animation, on peut pardonner beaucoup de choses. Fort heureusement, le jeu se pare d’un design à toute épreuve. Et pour une fois, c’est la ville de Paris qui est à l’honneur. Une petite claque surtout lorsqu’on se balade à Saint Michel. Au final, l’Unreal Engine est capable du meilleur comme du moins bien pour un résultat satisfaisant dans l’ensemble.
L’histoire de Remember Me n’est pas mal du tout ressemblant à une sorte de fusion entre Minority Report et Shadow of Memories (chef d’œuvre unique dans l’univers du jeu vidéo) avec la narration de David Cage (pas vraiment étonnant quand on sait que certains développeurs ont travaillé sur Heavy Rain). On a parfois du mal à s’emballer, la faute à des protagonistes pas toujours intéressant et un sentiment de déjà-vu mais il faut tout de même reconnaître que l’histoire reste captivante et donne l’envie d’en voir le bout. Heureusement alors qu’elle se termine de fort belle manière avec un soupçon d’émotion.
Oups, j’allais finir la critique sans parler sur l' »innovation »: des scènes où il s’agit d’influer sur les souvenirs d’une personne. Ce qui donne lieu à des cinématiques où on peut interagir sur des éléments pour aboutir à un résultat différent. Un concept qui fait beaucoup penser à un OVNI sorti sur PSN dont je n’arrive pas à me souvenir du nom. Un gameplay sympathique permettant de briser la monotonie.
Test
Graphisme : 7/10 – Entre le sublime et le moyen. Remember Me a le mérite d’offrir une vision assez unique d’un futur avec une architecture inspirée. Paris n’aurait jamais été aussi beau. La modélisation des personnages est correcte avec un design rappelant beaucoup les excentricités de la saga de la dernière fantaisie. Par contre, pour les animations, ce n’est pas du tout ça.
Gameplay : 7/10 – Bourré de bonnes inspirations (piquées?), il s’agit malheureusement un patchwork en deçà de ce qui existe chez la concurrence. En premier lieu, des phases de plate-forme moins efficaces que ceux d’Uncharted ou du dernier Tomb Raider. Des combats n’atteignant jamais les sommets vertigineux d’un Arkham City, la faute à un système de combo douteux. On n’oublie pas le bras droit permettant de faire les mêmes choses que sur un Dead Space du pauvre. Seule innovation, un système de manipulation mémoriel. A noter aussi qu’il s’agit d’un jeu ultra linéaire.
Durée de vie : 7/10 – Le jeu a une durée de vie correcte pour le genre, plus de dix heures, mais une fois le jeu terminé, difficile d’avoir envie d’y revenir.
Histoire : 7/10 – Un excellent univers et background étoffé au service d’une intrigue classique bonifiée par sa fin.
Son : 8/10 – En plus des voix françaises de bonne facture, Remember Me se part de musiques agréables se sublimant dans la dernière partie.
Son point fort – Paris futuriste.
Son point faible – Animations rigides et système de combat limité.
Conclusion
Remember Me aurait pu être un grand jeu mais malheureusement comporte trop de défauts. Pour la prochaine fois ? |
7/10 |