Une suite sans jus pour un spin-off déjà essoufflé
Fiche
| Titre | Gen V | Titre VO | – |
|---|---|---|---|
| Showrunner | Michele Fazekas | ||
| Acteurs | Jaz Sinclair, Lizze Broadway, Maddie Phillips, London Thor, Derek Luh, Asa Germann, Sean Patrick Thomas, Hamish Linklater | ||
| Saison | 2 | Nombre d’épisodes | 8 |
| Date de sortie | 22 / 10 / 2025 | Durée | 41 à 54 mn |
| Genre | Action, Aventure, Comédie, Drame, Science-fiction | Chaîne | Prime Video |
Alors que le reste de l’Amérique s’adapte à la poigne de fer de Homelander, à l’université de Godolkin, le mystérieux nouveau doyen prêche un programme qui promet de rendre les étudiants plus puissants que jamais.
Critique
Ce fut dur.
À la fin de ma critique de la première saison de Gen V, j’avais dit que j’étais presque sûr de ne pas regarder la seconde. Mais finalement, je l’ai fait. Tout simplement parce que j’avais envie de terminer l’aventure The Boys en bonne et due forme : en regardant toutes les séries jusqu’au final explosif de la prochaine saison, qui sera aussi la dernière (même si Amazon a déjà lancé le chantier d’un autre spin-off).
Bref, je me suis donc forcé à regarder Gen V histoire d’être à jour. Au bout de deux épisodes, j’ai craqué : j’ai commencé à la mater sur mon téléphone pendant les trajets, en appuyant sur “+10” dès que ça traînait. C’est comme ça que j’ai réussi à aller au bout.
Naturellement, on retrouve les mêmes défauts que dans la première saison, avec en prime la fameuse marche arrière scénaristique : tout le monde retourne à l’école, mais avec un nouveau directeur. Sérieusement, on est où ? Dans Mercredi ? (autre série que j’ai d’ailleurs lâchée à la deuxième saison, sans aller jusqu’au bout par contre).
L’univers The Boys atteint ses limites
Avec le recul, on voit qu’il y a quand même quelques bonnes idées — notamment les origines de Marie et l’identité du grand méchant. Mais qu’est-ce que ça traîne… Tout ce qui se passe dans cette saison tiendrait sans problème dans un film de deux heures. À la place, ça blablate fadement autour de sous-intrigues sans intérêt, tout en essayant maladroitement de justifier la rédemption des traîtres du cliffhanger de la saison précédente.
Et ce fameux grand méchant… Alors qu’on espérait un vrai cerveau machiavélique, on y croit un instant mais on finit par se retrouver avec un gros teubé de plus. Le syndrome classique du vilain incapable de s’empêcher de faire la connerie fatale à cause de son ego (et du fait qu’il ne reste qu’un épisode).
Les combats, eux, sont d’un risible, avec une mention spéciale à la scène où Marie affronte un groupe de super : tout le monde évite soigneusement de la toucher, en balançant des coups dans le vide. On dirait mes deux enfants en train de jouer à la bagarre dans le salon.
J’ai appris qu’une troisième saison est envisagée. Là, c’est sûr : ce sera sans moi. J’aurai refermé le livre The Boys. Un livre qui, à mon goût, a déjà trop de pages.
Par Christophe Menat presque sûr de ne pas voir la deuxième saison.
Conclusion
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Cette saison 2 de Gen V confirme ce que je pensais de la première : la série n’avait pas assez de souffle pour tenir sur la durée. Elle donne l’impression d’un spin-off sous perfusion (de caméos de la série mère), qui tourne en rond faute d’avoir quelque chose de neuf à raconter. |
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| 4/10 | |