Critique : Votre fidèle serviteur Spider-Man – S1.E1&2 « Les origines »

En toute franchise, je n’avais pas une grande motivation à l’heure de lancer les deux premiers épisodes de la nouvelle série de Marvel Animation, Votre fidèle serviteur Spider-Man.

En fait, je n’en voyais pas trop l’intérêt, car, contrairement à ce qui était prévu à l’origine, on n’y narre pas les origines du Peter Parker du MCU. Cela a changé en cours de route, car se conformer au Peter Parker du MCU était trop contraignant, créativement parlant. Quand on voit ce que cela a donné pour la série What If… ?, ce n’était clairement pas une mauvaise décision. Mais il n’empêche que j’avais du mal à me motiver à l’idée de me retaper encore les origines de Peter Parker « pour rien ».

Sans oublier que la bande-annonce m’avait un peu refroidi quant au style visuel. Bref, je ne la sentais pas, cette série. Du coup, je me préparais mentalement à pondre une critique négative, ou moyenne dans le meilleur des cas. Mais j’ai dû changer mes plans (comme Marvel Animation d’ailleurs, et c’est relou, car j’étais bien chaud). En effet, j’ai beaucoup aimé les deux premiers épisodes.

Comic de Proust

Commençons par le visuel. Si l’animation est toujours légèrement saccadée (à mon grand désespoir), il convient de souligner que la réalisation est de qualité. Certains plans sont superbes. Quand on fait un arrêt sur image, le plan se transforme en véritable case de comic. Il y a un vrai dynamisme dans la mise en scène. Sans oublier ces passages où le plan se découpe en plusieurs cases de comic. Je pensais que c’était juste pour la promotion, mais non, c’est vraiment intégré à la série en plus d’être réussis.

Quant au look vintage, il m’a donné l’impression de ressortir mes intégrales Spider-Man des années 60. Cela m’a fait bizarre au début, surtout en voyant certains arrière-plans vides ou des figurants immobiles (ceux dans les escaliers à la fête), mais cela rejoint parfaitement l’esprit vintage. Au final, j’ai trouvé le style vraiment sympa, en plus de lui donner une identité. Un peu comme les films Spider-Verse de Sony. De plus, niveau budget, j’imagine que ça doit ravir les comptables.

J’ai également adoré les expressions faciales des personnages (jouant beaucoup avec les sourcils). Cela les rend attachants car on les voit exprimer des émotions. Dans ce registre, j’ai adoré Peter Parker.

Et j’ai failli oublier ce génial générique qui finit sur ce qui ressemble à une couverture de comic.

Un air de déjà-vu trompeur

Quant à l’intrigue, le point le plus critique à mon goût. Sans spoiler, alors que je m’attendais à du « déjà-vu », dès le premier épisode, j’ai été pris au dépourvu par des invités inattendus, clairement là pour prévenir qu’il faudra s’attendre à des surprises. Et c’est le cas. Votre fidèle serviteur Spider-Man reprend l’univers Spider-Man connu, mais change certains éléments pour mieux surprendre les habitués de longue date.

L’exemple le plus parlant est clairement Norman Osborn. Sa première apparition dans la vie de Peter Parker est pratiquement identique à celle de Tony Stark dans Captain America : Civil War. Sauf que c’est Norman Osborn, quoi. On est donc au croisement d’une route connue et d’une route jamais empruntée. Bref, on rejoint l’esprit des adaptations du MCU.

Pour finir, je voudrais souligner l’excellente écriture, avec des répliques amusantes. Je me suis même surpris à rire à certaines d’entre elles.