Critique : Old Dads

Bill Burr est un des meilleurs humoristes américains. Si vous êtes du genre à n’écouter que votre propre avis, vous pouvez le forger en matant ses spectacles dispos sur Netflix. Pour ceux ne le connaissant pas mais suivant les aventures de Baby Yoda, il leur rappellera quelque chose vu qu’il a fait une apparition dans deux épisodes de sa série sur Disney+ (Chapitre 6 : Le prisonnier et Chapitre 15 : Le repenti). Toujours rayon série, mais de retour sur Netflix, il a co-créé la série F is for Family. Bref, avec Old Dads, il passe un cap en réalisant un long-métrage pour la première fois.

Pour ce film, il s’est inspiré de sa propre vie. En effet, comme le personnage qu’il incarne, il a eu son premier enfant assez tardivement, à l’âge de 48 ans, faisant de lui un old dad. Pour le reste, on retrouve son humour grinçant devant les travers de la société actuelle et le choc des cultures.

Vis ma vie de boomer

Cela donne naissance à de nombreuses scènes franchement drôles faisant l’écho de ses one man shows. En plus, le Bill Burr est plutôt bien accompagné avec Bobby Cannavale et Bokeem Woodbine. Le premier partage une dynamique assez hilarante avec sa femme dans le film (non, ce n’est plus l’ex de Scott Lang). Tandis que le second m’a tué avec sa réaction lorsque son personnage apprend une belle surprise de la part de sa moitié. D’ailleurs, quand les trois se retrouvent ensemble, c’est toujours pétillant. Par exemple, la fête du début (le coup du gamin taré, c’est tellement criant de vérité – le croche-pied, je rêverais tellement de le faire) ou le passage dans la voiture autour d’une question existentielle à propos de Samantha Fox et Barbara Bush.

Au final, la seule faiblesse d’Old Dads est de composer avec une fin trop sage là où il aurait été encore plus fun de garder le même délire de ce qui a précédé. D’ailleurs, pour l’anecdote, la femme de Bill Burr fait une apparition en tant qu’infirmière à la fin. Pour finir, une mention spéciale pour l’excellente tagline sur l’affiche : « Les temps ont changé. Ils n’ont pas eu le fax. ».