Critique : Stan Lee

Un documentaire sur Stan Lee, pour un fan de Marvel, ça ne se refuse pas. Si tu traînes de temps en temps par ici, ce nom et le visage associé te sont forcément connus. Pour les plus jeunes, oui, c’est le vieux qui fait des caméos dans les films Marvel. Ah oui, petite précision (je ne sais pas si elle est utile, mais je la pose quand même), Stan Lee n’a aucun lien de parenté avec Bruce Lee.

À la réalisation de ce documentaire, on nous rapporte le nom de David Gelb. Pas un novice en la matière, car il a livré le fascinant Jiro Dreams of Sushi (2011), la série Netflix donnant vachement la dalle Chef’s Table et un épisode de Marvel 616 (celui consacré au Spider-Man nippon). Il a même réalisé le making-of d’Obi-Wan Kenobi. Au cinéma, il n’a tenté l’expérience du long-métrage qu’une seule fois. C’était en 2015 avec le moyennasse Lazarus Effect (5,2/10 pour 45k votes sur IMDb) et, visiblement, ça l’a vacciné.

Des instants poétiques dans un documentaire classique

Bref, tout ça pour dire que le gars arrive avec une certaine expertise et on la sent. Visuellement, le documentaire est solide. Notamment avec l’utilisation poétique de « jouets » (je ne trouve pas de meilleur terme) pour illustrer les moments forts de la vie de Stanley Lieber. Narrativement, le découpage chronologique est impeccable avec, en bonus, une courte vidéo permettant de se situer dans le contexte de l’époque. Rien à redire non plus concernant l’utilisation des images d’archive.

David Gelb s’attache à narrer la vie de Stan Lee dans ses grandes lignes (avec moins de 90 minutes au compteur, c’est chaud pour raconter une vie). Ayant déjà vu pas mal de documentaires et m’étant plusieurs fois documenté sur le bonhomme, je n’ai rien appris de nouveau. Néanmoins, c’était toujours sympa pour se « rafraîchir » la mémoire et surtout pour les visuels. J’ai bien aimé également la part prise par sa femme et ses deux plus grands collaborateurs : Steve Dikto et Jack Kirby.

Malgré tout, je suis sorti du visionnage un peu frustré, car j’ai cette sensation, pas fausse à mon avis, qu’on a un peu survolé le tout. Certes, on nous raconte la vie de Stan Lee, mais c’est dans les grandes lignes.

Le plus amusant, c’est l’ouverture du docu. J’ai été infoutu de reconnaître Stan the Man. Il faut dire qu’il a les cheveux dégarnis tirés en arrière et, détail pas anodin, il ne porte pas ses lunettes légendaires. Le mec racontait qu’il avait créé Marvel et tout, j’étais là en mode « on l’a fait pas à moi, je sais que c’est Stan Lee, le créateur ».