Critique : The Fabelmans

Après les dents de la mer, les cheveux de la mère

Fiche

Titre The Fabelmans Titre VO
Réalisateur Steven Spielberg Scénaristes Steven Spielberg & Tony Kushner
Acteurs Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Judd Hirsch
Date de sortie22 / 02 / 2023 Durée2h 31
GenreDrame Budget40 000 000 $

Une semi-autobiographie basée sur la propre enfance de Spielberg dans l’Arizona d’après-guerre, de l’âge de sept à dix-huit ans.

Critique

The Fabelmans m’intéressait beaucoup. Ce n’est pas tous les jours qu’un des plus grands réalisateurs vivants, Steven Spielberg donc, nous propose une semi-autobiographie basée sur sa propre enfance. Néanmoins, il aura fallu attendre un sacré bout de temps avant de le voir débarquer dans nos salles françaises. Il faut dire qu’il est sorti le 23 novembre dernier aux States. En passant, malgré d’excellentes critiques, que ce soit la presse (92% sur RottenTomatoes) ou les spectateurs (7,6/10 sur IMDb pour 63k votes), le film a été un petit échec au box-office en remportant 31 millions de dollars dans le monde entier malgré un budget de 40.

Bref, The Fabelmans, ça raconte l’histoire du petit Steven, pardon, Sam en se focalisant sur sa famille et sa passion pour le cinéma. Le choix de faire une semi-autobiographie permet de prendre quelques libertés par rapport à la réalité afin de mieux coller aux besoins d’un long-métrage. Je trouve ça un peu dommage, car je n’ai pas réussi à distinguer ce qui était vrai ou faux. Pourquoi n’avoir pas été jusqu’au bout de la démarche ?

Maman, c’est toi la plus belle du monde

D’autant plus que The Fabelmans s’axe une grande partie sur la mère de Steven, oh putain ça recommence, je voulais dire Sam évidemment. Bref, incarnée par Michelle Williams, Mitzi Fabelman arbore un look particulier. Si particulier que je n’arrêtais pas de loucher sur sa coupe. Pour le coup, c’est fidèle, la preuve.

Arnold et Leah Spielberg

Bon, si ce n’était que ça. Le personnage est tout simplement insupportable. Le cliché de la femme au foyer ayant renié à ses rêves + un truc que je n’aborde pas pour ne pas spoiler. Vraiment le cliché dans toute sa splendeur. En plus de ça, elle en fait des tonnes et des tonnes… INSUPPORTABLE. Mention spéciale pour le malaise provoqué par la danse devant les phares au camping sans oublier sa décision d’aller s’approcher d’une tornade en voiture avec ses enfants et j’en passe…

Place au cinéma

Heureusement, autour d’elle, se lève un casting sympathique avec des parties intéressantes (même si sous-exploitées), surtout pour le fan de cinéma que je suis, quand elle se concentre sur le cinéma. J’ai beaucoup aimé voir comment le jeune Sam (oh yeah, je ne me suis pas trompé cette fois-ci) construit sa culture cinématographique jusqu’à une ultime rencontre ultra jouissive se bouclant sur un amusant et excellent dernier plan. Pour l’anecdote, ce dernier plan est venu à l’esprit de Spielberg le jour du tournage.

Par contre, en faisant mes recherches pour essayer de débroussailler le buisson séparant le fictif du réel, j’ai chopé quelques pépites (attention, évidemment, il y a des spoilers) :

  • Dans la vraie vie, Spielberg a blâmé son père pour le divorce. Son père aimait toujours beaucoup sa mère et a pris le blâme pour le divorce afin de la protéger. Steven ne l’a découvert que plus tard. Pire, à cause de ça, Spielberg s’est éloigné de son père pendant quinze ans.
  • Si Spielberg a abandonné le cinéma pendant un certain temps. Dans la vie réelle, ce n’est pas à cause de la situation avec ses parents, mais à cause d’une crise de confiance après avoir vu Lawrence d’Arabie (1962) : « Quand le film était terminé, je ne voulais plus être réalisateur parce que la barre était trop haute. ».

Par trouvant que c’est chelou de passer d’un jeune Sam aux yeux bleus à un Sam aux yeux marrons.

Conclusion

Avec The Fabelmans, Steven Spielberg livre une semi-autobiographie basée sur sa propre enfance. Si j’ai trouvé les parties consacrées à sa passion pour le cinéma très intéressantes, l’ensemble est malheureusement parasité par l’insupportable mère ayant une place beaucoup trop grosse par rapport à son intérêt. Un malaisant cliché sur pattes. Du coup, j’ai senti les deux heures et demie passer.

+

  • L’éveil d’un réalisateur légendaire
  • Climax

  • La mère, insupportable
5/10
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