Le Second Âge prend vie
Fiche
Titre | Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir | Titre VO | The Lord of the Rings: The Rings of Power |
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Créateurs | Patrick McKay, John D. Payne | Réalisateur | J.A. Bayona |
Acteurs | Morfydd Clark, Robert Aramayo, Owain Arthur, Nazanin Boniadi, Ismael Cruz Córdova, Charles Edwards, Lenny Henry, Markella Kavenagh, Benjamin Walker, Sophia Nomvete, Megan Richards, Charlie Vickers, Geoff Morrell | ||
Saison | 1 | Épisode | 1 et 2 |
Date de sortie | 02 / 09 / 2022 | Durée | 1h 5 et 1h 7 |
Genre | Action, Aventure, Drame, Fantastique | Chaîne | Prime Video |
Divers personnages, connus et inconnus, doivent faire face à la résurgence du mal en Terre du Milieu. Des profondeurs des Montagnes de Brume aux forêts majestueuses du Lindon, de l’île des Rois de Númenor aux contrées les plus éloignées du monde, ces royaumes et personnages vont forger un héritage qui demeurera bien après leur disparition. |
Critique
La série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir est arrivée sur Prime Video de manière écrasante en cumulant 25 millions de vues en seulement 24 heures. Quoi d’étonnant quand on sait qu’il s’agit de la série la plus chère de tous les temps, en plus d’adapter un grand nom de la culture.
Malgré l’intelligence d’éviter de réadapter Le Hobbit ou Le Seigneur des Anneaux, ça n’a pas empêché la série de subir une vague de review-bombing. Malheureusement, on a désormais l’habitude à partir du moment où une série tente d’ajouter un peu de diversité. Moon Knight, Miss Marvel et récemment She-Hulk : Avocate en ont fait les frais. Ce qui est dommage, c’est de voir tous ces sites d’agrégateurs être pris en otage par des gens ayant déjà jugé la série avant de la voir ou, pire, ne l’ayant même pas vue.
Bref, après une introduction où je me désole devant le comportement de certains, il est temps de s’attaquer à ce que j’ai pensé des deux premiers épisodes. Pour info, je pense faire une critique de chaque épisode, même si ce n’est pas un Marvel. En effet, j’adore l’univers de Tolkien (la première trilogie version longue fait partie de mon top 3 des films préférés de tous les temps) et ces premiers pas m’ont laissé avec un sacré enthousiasme.
Pour info, dans cette critique, contrairement aux suivants, je ne spoile pas.
Je manque de souffle devant une telle beauté
Ce qui frappe d’emblée avec Les Anneaux de Pouvoir, c’est la qualité du visuel. Certes, avec J.A. Bayona à la réalisation, je m’attendais à quelque chose de haut niveau, mais là, c’est un niveau stratosphérique. Certains fonds verts se voient, mais cela reste tout de même très subtil. Les qualités ne concernent pas que les images numériques. Les costumes et les maquillages sont également splendides. Mention spéciale à l’orque du deuxième épisode et aux nains. Pour finir, merci au budget nous permettant d’éviter l’aspect cheap de certaines séries heroic-fantasy comme The Witcher.
Étant situé au Second Âge, on vit alors comme une sorte d’âge d’or de la Terre du Milieu. Loin des décors décrépis tombant en ruine de la saga de Peter Jackson, on aperçoit des cités flamboyantes où la vie règne. Ça répond à un fantasme que j’ai toujours eu. Voir la vie d’avant. Mention spéciale à la cité des nains. En passant, j’aime beaucoup le fait qu’ils aient intégré subtilement des plans où on se balade sur la carte de la Terre du Milieu afin de se situer. J’apprécie car aux premiers visionnages du Seigneur des Anneaux, j’étais un peu largué. Limite, il me fallait une carte entre les mains tout en regardant les films.
Casting à la manière des anciennes trilogies
Concernant les nouveaux personnages (même si certains font leur « retour »), j’aime beaucoup le fait qu’on ait évité d’embaucher des stars. Certes, elles permettent de mieux vendre la série (inutile ici de toute façon), mais souvent, ça creuse dans le budget et donne l’impression de voir la star plutôt que le personnage. Par exemple, avec The Witcher, je vois Henry Cavill avec une perruque plutôt que Geralt de Riv. Dans la série du jour, le seul acteur que j’ai reconnu, c’est Nazanin « Bronwyn » Boniadi que j’avais aperçu dans la série Homeland.
Bref, on reproduit la formule du Seigneur des Anneaux et du Hobbit où aucun grand nom n’avait été attaché (même si Martin Freeman et Ian McKellen commençaient à être connus). Pour l’instant, j’aime beaucoup Morfydd « Galadriel » Clark (que ça fait bizarre de voir Galadriel en guerrière fonçant tête baissée, mais qu’est-ce qu’elle est badass) et Sophia « Disa » Nomvete dont les rouflaquettes m’ont fait sourire (« Les naines doivent avoir de la barbe ! »). Sans oublier, le duo Markella « Nori » Kavenagh & Megan « Poppy » Richards renvoyant à Frodon & Sam et Robert « Elrond » Aramayo & Owain « Durin » Arthur renvoyant à Legolas & Gimli. En gros, tout le casting me plaît bien sans pour autant l’adorer.
La Communauté du Pouvoir
Au niveau de la narration, une bonne chose est de ne pas précipiter les événements. À la manière de La Communauté de l’Anneau et en s’en inspirant pas mal, la série prend le temps de mettre en place son univers en n’oubliant d’offrir quelques secondes d’une grande bataille pour nous éblouir la rétine. Bref, tout ce qu’il faut pour poser les fondations d’une dimension épique à son récit.
J’ai trouvé ça un peu lent par moments, mais je n’en tiens pas vraiment compte, car il y a le mérite de ne jamais nous paumer entre les différentes intrigues. Tout demeure clair et limpide dès le premier visionnage. Je remarque également quelques notes d’humour assez réussies.
Pour l’action, c’est une excellente surprise. Les deux épisodes des Anneaux de Pouvoir sont plutôt efficaces sur ce point, en plus d’être spectaculaires. Je dirais juste que c’est un poil trop court. Mais je préfère ça que de la bouillie numérique à rallonge. D’autant plus qu’ils installent un vrai suspense.
Par Christophe Menat rassuré car il avait peur devant l’ambition de la série.
Conclusion
Dès ses deux premiers épisodes, la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir prouve qu’il faudra compter sur elle. Visuellement, c’est à tomber par terre (pas de doute, on est bien devant la série télévisée la plus chère de l’histoire). La narration déploie des intrigues prometteuses pour la suite de l’aventure sans pour autant qu’on soit noyé devant le flot d’informations (cela amène obligatoirement un peu de lenteur). Les personnages sont rapidement attachants (la suite nous dira s’ils sont aussi réussis que ceux des deux trilogies de Peter Jackson). Bonus, les scènes d’action sont efficaces. Bref, vivement vendredi prochain. |
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9/10 |