Le jeu où je suis tombé amoureux de FromSoftware
Fiche
Titre | Elden Ring | ||
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Éditeur | Bandai Namco | Développeur | FromSoftware |
Plate-forme | PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series, Windows | Date de sortie | 25 / 02 / 2022 |
Joué sur | PlayStation 5 | Genre | Action, Aventure |
Critique
Je n’ai jamais accroché à Demon’s Souls ou aux Dark Souls. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé. On m’avait prêté la plupart de ces jeux et je n’ai jamais dépassé une ou deux heures de jeu. Pourtant, le monde entier louait la saga des âmes. Mais rien à faire, je n’y prenais aucun plaisir. C’est donc naturellement que j’allais faire l’impasse sur Elden Ring. Mais encore une fois, on a fait le forcing dans mon entourage. Bon, mon petit Marvelll, comme dirait CJ : « Ah shit, here we go again ».
Cette ambiance si extraordinaire
J’ai été happé par l’univers dès la cinématique d’introduction. Je ne sais pas si c’est l’apport de George R. R. Martin, mais bordel, ces images accompagnées de la narration en voix off… Ça envoie de l’épique à fond la caisse. L’ambiance est juste sublime. Je ne parle même pas du design façon dark fantasy avec ces noms qui m’ont pris aux tripes comme Marika l’Éternelle, Malenia, épée de Miquella, Gideon Ofnir l’Omniscient, Godfrey, premier seigneur d’Elden et j’en passe.
Puis la douche froide. Les graphismes me semblent un peu datés. Le gameplay semble identique à ce que j’ai connu avec la saga Souls. Surtout, la difficulté est là. Cette difficulté donnant envie de s’arracher les cheveux, car elle ne pardonne pas les erreurs et demeure incroyablement chronophage. De plus, une fois sorti de la cinématique d’introduction et de quelques dialogues, l’histoire ne bouge plus. On a bien quelques discussions à droite et à gauche, mais elles sont minimes. En gros, sur les 45h que j’ai passées pour finir le jeu (pas à 100%, je vous rassure), j’ai peut-être lâché la manette pendant au maximum une demi-heure au total.
Étant un grand fan de jeux vidéo misant avant tout sur leur histoire, j’étais prêt à lâcher le jeu comme je l’avais fait pour les Souls. D’autant plus que le monde s’ouvrant à moi me paraissait incroyablement écrasant. Je me suis dit que je n’aurais jamais le temps de tout finir.
Retour en enfance
J’ai bien été à deux doigts de lâcher. Mais quelque chose d’inexplicable m’a retenu. Plus j’y jouais, plus je découvrais les possibilités, plus je devenais accro. Surtout, les rencontres avec les boss étaient mémorables. Ça faisait si longtemps que je n’avais pas vibré à la rencontre d’un boss. La première fois que je suis tombé devant Margit le déchu et qu’il m’a massacré en moins de deux a renforcé mon instinct de compétiteur : « Tu vas voir, Margit, je vais te faire avaler ta bâton ».
J’ai eu comme l’impression de retomber dans mon adolescence face aux Final Fantasy. Une époque où je jouais aux RPG avec une soluce. Eh oui, pour gagner du temps, j’ai décidé d’être assisté par une soluce sur Elden Ring. Sauf pour les boss. Eux, je voulais les affronter sans rien savoir d’eux. Je me suis régalé à surfer sur le net en essayant de trouver une classe qui me faisse kiffer. Après quelques recherches, je me suis décidé à me faire un samouraï spécialisé sur le saignement.
J’ai adoré le fait de devoir regarder sur la carte pour savoir où aller afin de récupérer un équipement qui m’intéressait. Ou trouver un endroit pour farmer rapidement, car ce satané boss est beaucoup trop fort. Le must avec le monde ouvert d’Elden Ring, c’est cette agréable sensation de ne jamais perdre son temps en aller-retour (Red Dead Redemption 2, ce tacle est pour toi). En effet, il y a bien une centaine de points de téléportation. Ainsi, Elden Ring est un jeu incroyablement dense où jamais je n’ai senti une volonté de tricher pour rallonger la durée de vie.
Balade dans l’Entre-terre
Bref, je me suis totalement lancé dans l’aventure et ai adoré parcourir l’Entre-terre, découvrir ses environnements très variés, me creuser la tête sur certains passages ardus et admirer son bestiaire incroyablement riche et diversifié.
Après plusieurs dizaines d’heures de jeu, je suis enfin arrivé aux boss finaux et j’en ai chié sur deux principalement : Malenia, épée de Miquella, et le boss final. Ceux-là ont failli me rendre fou. Pour tout vous avouer, j’ai fait plusieurs doigts d’honneur en direction de l’écran quand j’ai tué le boss final. Putain, le soupir de soulagement était jouissif. Orgasmique même.
Bref, à ma grande surprise, Elden Ring est devenu l’un de mes jeux vidéo préférés de tous les temps. Je n’adresserais qu’un seul bémol : il aurait été chouette d’avoir une histoire plus approfondie. Mais d’un autre côté, ce serait se priver de cette ambiance dark enrobée de mystère et jouant sur sa mythologie. Le fait de n’avoir que de maigres indices sur le background des boss les rend réellement mémorables.
Par Christophe Menat parti en colo avec The Quarry.
Conclusion
Incroyable. Alors que je n’ai jamais pu blairer la saga des Souls, j’ai totalement succombé au charme du monde ouvert de FromSoftware. Elden Ring est un jeu très dur, mais d’une richesse certaine. Son ambiance, son design et sa mythologie sont extraordinaires. Il est même devenu l’un de mes jeux vidéo préférés de tous les temps et je n’aurais jamais cru cela possible. Bref, chef d’œuvre. |
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10/10 |