Fiche
Créateur | Matthew Weiner (scénariste sur les deux dernières saisons de Les Soprano) |
---|---|
Acteurs | Jon Hamm (The Town), Elisabeth Moss (American Trip), Vincent Kartheiser (Time Out), Christina Hendricks (Drive), John Slattery (L’Agence), January Jones (X-Men: Le Commencement), Christina Hendricks, Bryan Batt, Michael Gladis, Aaron Staton (LA Noire), Rich Sommer, Maggie Siff (Sons of Anarchy) |
Pays | États-Unis | Format | 42mn |
---|---|---|---|
Genre | Drame | Chaîne | AMC |
Nombre d’épisodes | 13 |
Dans le New York des années 60, Don Draper est l’un des grands noms de la pub. Maître manipulateur, il compte dans son entourage des ennemis qui attendent sa chute. |
Critique
Mad Men est une série assez atypique car elle s’oriente sur les années Nixon/Kennedy. En prenant place dans une agence publicitaire, elle permet ainsi d’être le représentant des mœurs et désirs de l’époque car quoi de mieux que la publicité pour nous informer des fantasmes de l’époque, de cette époque qui appartenait alors aux hommes et dont les femmes n’étaient que faire-valoir bonnes à être des femmes au foyer ou des secrétaires/infirmière.
Le gros atout de cette série concerne son casting outillé comme un film. Ce n’est donc point étonnant d’en voir les acteurs participer de plus en plus aux films récents ainsi on avait pu voir le héros Don Draper en tant que grand vilain de l’ombre dans Sucker Punch ou amant salaud dans le succès de l’été Mes Meilleures Amies, sa femme dans la série s’était affiché en tant que Reine Blanche dans X-Men le Commencement. Sans oublier cette plantureuse secrétaire rousse qui était un des complices pour le braquage dans le chef d’œuvre de l’année 2011, Drive. Pour les gamers, on notera la présence d’un des membres de l’équipe qui aura prêté son visage dans le jeu phare de Rockstar, LA Noire. On sera alors saisi par la ressemblance des expressions faciales (on comprend alors parfaitement que le monde des jeux vidéo a franchi un pas dans l’animation faciale). J’en ai oublié quelques-uns mais ce que je vous ai offert comme aperçu devrait déjà vous faire saisir l’ampleur qu’a prise cette série.
L’épisode pilote est un petit bijou rappelant l’excellent film Thank You for Smoking et arrive rapidement à poser tout ce joyeux petit monde dans cet univers macho et impitoyable où chacun se débat pour parvenir à ces fins. Ainsi la série pose l’échiquier et ses pièces, chaque épisode verra ses protagonistes s’avancer ou reculer. Les épisodes suivants demeurent un peu moins intéressants, la série s’orientant trop sur le héros Draper au détriment des autres. Puis comme conscients de ce fait, les scénaristes corrigent ce défaut au milieu de la saison et n’oublient plus d’étoffer les personnages secondaires. Les relations entre toutes les pièces du jeu seront montrées et la complexité des enjeux s’accentuent au fur et à mesure que le jeune arriviste tente de monter en grade et que l’obscurantisme du passé trouble du héros Don Draper se dilue.
La série n’est pas non plus dénuée d’humour en jouant sur les évènements alors actuels pour les personnages et passés pour nous. Car certains protagonistes se permettent des paris sur les évènements à venir alors qu’on connait déjà le résultat.
L’autre point fort concerne le contexte historique assez époustouflants de réalisme (du moins, ce que j’en imagine, n’ayant pas vécu à cette époque) et ultra riche en détails. Rien n’est laissé au hasard, des marques aux éléments constituant les maisons en passant par les vêtements, les coiffures, le phrasée. Un véritable travail d’orfèvre dont le résultat est sans appel : magnifique.
Conclusion
J’ai déjà hâte de voir les épisodes suivants mais je voulais m’arrêter à cette fin de première saison pour partager mon ressenti sur cette série sur ces hommes fous. Mad Men se révèle être une fenêtre temporelle sur les années d’après-guerre et en plus, le résultat est intéressant. | |||
+ | – Casting génial – Un contexte historique très développé – Des intrigues à tiroir efficaces |
– | – Un peu long à démarrer dans les premiers épisodes |
7/10 |