On reprend les mêmes et on recommence
Fiche
Titre | Umbrella Academy | Titre VO | – |
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Créateurs | Steve Blackman, Jeremy Slater | ||
Acteurs | Ellen Page, Tom Hopper, David Castañeda, Emmy Raver-Lampman, Robert Sheehan, Aidan Gallagher, Colm Feore | ||
Saison | 2 | Nombre d’épisodes | 10 |
Date de sortie | 31 / 07 / 2020 | Durée | 40 à 50 mn |
Genre | Action, Aventure, Comédie, Crime, Drame, Fantastique | Chaîne | Netflix |
Propulsés dans le Dallas des années 1960, les membres de la fratrie dispersée se construisent de nouvelles vies… jusqu’à ce qu’une nouvelle menace les réunisse. |
Critique
Attention, cette critique contient des spoilers…
Après une première saison pas exempte de défaut, mais tellement généreuse qu’on finit par faire avec ses imperfections, j’attendais beaucoup de cette deuxième. Je l’ai lancé avec principalement l’espoir que le problème de rythme soit corrigé.
Plus de maîtrise…
Bonheur, ce point est beaucoup plus maîtrisée. Déjà, alors que presque tous les épisodes de la première tournaient autour d’une heure, pour cette saison, elles ont été réduites à entre 40 et 50 minutes. Dès lors, je n’ai plus subi cette désagréable sensation de me taper des intrigues se rallongeant inutilement. Autre point positif, les pouvoirs sont très souvent utilisés donc ça donne une série super-héroïque vraiment cool. J’en avais bien besoin vu la traversée du désert en 2020.
Toujours, Umbrella Academy part dans des délires visuellement épatants. Quand je parle de ça, je pense à l’épique scène d’ouverture de la deuxième saison, au voyage du jeune Pogo dans l’espace (mon moment préféré de la saison), aux affichages du titre de la série dans des plans visuellement recherchés (le sang qui s’écoule d’un cadavre pour former un parapluie *clap, clap*), l’hommage à Snatch, les costumes de la directrice, l’assassinat de la Commission et à l’épique combat final même si ça finit en eau de boudin.
… mais moins risquée
Gros bémol, l’intrigue… On est dans un cadre que je déteste. Un remake. C’est grosso modo la première saison qui pioche sur le 22/11/63 de Stephen King. Encore une fois, il est question d’empêcher une apocalypse. Chaque membre de l’Umbrella Academy vaque à ses occupations tandis que Cinq essaie de les réunir. On a même droit aux tueurs envoyés par la Commission. Du coup, ça m’a bien gonflé.
Mais pire que tout, les plus importantes sous-intrigues, dédiées à Allison et Vanya. Quel supplice. La première tape dans la non-originalité et superficialité avec la lutte afro-américaine (ce n’est pas comme si Watchmen avait tout déchiré dans ce registre) tandis que la seconde livre une romance sirupeuse digne d’un soap-opera. L’horreur, déjà qu’on se doit se taper une Vanya sans aucun charisme. Ellen Page traverse vraiment la série comme une âme en peine. Autant, ça pouvait se justifier dans la première saison, autant là…
Entre soap-opera et comédie super-héroïque
Aussi, les thèmes des filles étaient traités avec un tel sérieux qu’ils détonnent avec ceux des garçons beaucoup plus dans un délire comique. Du coup, Umbrella Academy sonne comme un canard boiteux où on peut tout se permettre avec les garçons, principalement en les ridiculisant, mais pas touche aux filles. Pas de bol, je me suis bien plus marré avec les garçons comme le passage où Cinq rencontre lui-même plus jeune de 14 jours.
Attends, ce n’est pas fini. Les intrigues des filles se concluent dans le ridicule. L’une se termine avec le cliché le plus absolu de la lettre lue en voix-off tandis que l’autre, avec un au-revoir mièvre m’ayant fait lever les yeux au ciel au moins trois fois. D’ailleurs, ça me fait penser à Vanya. La nana la plus puissante de l’académie arrive à se faire boucler deux fois par de simples humains : un flic et une « infirmière ». En fait, le plus puissant du lot, c’est clairement Cinq. Surtout avec son nouveau pouvoir.
Par Christophe Menat plus très chaud pour la troisième saison.
Conclusion
Malgré quelques coups d’éclat et une meilleure gestion du rythme, j’ai été déçu par cette deuxième saison. En plus de se taper une intrigue globale quasiment similaire à la première, on doit également subir les deux inintéressantes sous-intrigues autour d’Allison et surtout Vanya. |
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6/10 |