L’épisode où je suis tombé amoureux de Doom
Fiche
Titre | Doom Eternal | ||
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Éditeur | Bethesda Softworks | Développeur | id Software |
Plate-forme | PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, Google Stadia, Microsoft Windows | Date de sortie | 20 / 03 / 2020 |
Testé sur | Microsoft Windows | Genre | FPS |
Critique
Une vie loin de Doom
Je n’ai jamais accroché à la saga Doom. Il faut dire que je suis complètement passé à côté. Du fait de mon âge, j’ai embrayé directement sur Duke Nukem 3D puis Quake. Naturellement, j’ai bien tenté un moment l’aventure avec le Doomguy, mais le jeu avait alors beaucoup trop vieilli pour être intéressant à mes yeux. Puis en 2004, Doom 3 était sorti. Bien chaud, je m’y suis mis direct. Franchement, je n’ai gardé aucun souvenir si ce n’est le début dans la pénombre. Je crois donc que j’ai lâché le jeu rapidement. Je ne vois que ça comme excuse pour ce manque de souvenirs.
Attends, je reviens…
Après une séance de visionnage du jeu complet sur YouTube, je confirme : je n’ai jamais fini le jeu.
Plus tard, en 2016, je me suis dit que cette fois-ci, c’était la bonne. Rebelote, encore une déception. Je n’ai pas du tout adhéré au style. C’était super répétitif. Je m’emmerdais comme pas possible à tuer les démons. Y a pas à dire, la saga ne semble pas être faite pour moi. Bref, au bout d’une heure et demie de jeu, j’ai arrêté les frais et ai demandé le remboursement à Steam.
2020, il revient
Nous sommes maintenant en 2020, alors que la Terre est arrêtée par le Coronavirus. Le soldat Marvelll est confiné dans ses quartiers sans possibilité de sortir. À ce moment-là, Doom Eternal débarque. N’ayant rien d’autre à faire, Marvelll décide de tenter le coup, espérant que cette fois-ci, ce soit définitivement la bonne.
Pendant la première heure, c’était la même déception que sur le Doom de 2016. Je me suis dit qu’il allait falloir arrêter de se leurrer et tirer un trait au marqueur indélébile sur cette saga. Mais n’ayant rien d’autre à faire, j’ai tout de même persisté. C’est à ce moment-là que le gameplay s’est révélé à moi dans toute sa splendeur.
Le ballet de la mort
Il m’aura fallu des années pour le comprendre, mais en fait, Doom n’est pas à prendre comme un FPS classique (à l’exception faite du Doom de 2004). Il ne s’agit pas de s’abriter et de tuer ses ennemis depuis sa couverture. De franchir chaque couloir en marchant sur la pointe des pieds. Dans Doom, il faut jouer sur la vitesse à coups de double saut, dash et sprint comme si on était le plombier Mario. Chaque combat devient donc un véritable ballet de gore où l’immobilisme est le véritable ennemi. S’arrêter, ne serait-ce deux secondes, revient effectivement à signer son arrêt de mort.
En plus de ça, on dispose d’un panel d’armes très variés, c’est donc un véritable plaisir de switcher entre les différentes armes, surtout qu’ici, il n’est pas question de recharger. On peut vider toutes ses munitions en une fraction de secondes. La subtilité réside dans le fait de gérer ses ressources et que chaque ennemi du jeu a ses faiblesses. Entre donc en jeu, l’utilisation de sa mémoire pour savoir quelle arme ou quelle technique employer pour mettre à bas le démon en face de soi. Si au début, c’est assez facile, plus on avance, plus on a une masse d’ennemis, plus la tâche devient ardue. Point positif, le look des ennemis est tellement identifiable qu’on les reconnaît instantanément dans la masse.
Par contre, il y en a un qui m’a donné des sueurs froides : le Maraudeur. Un cauchemar absolu. La première fois que je l’ai rencontré, j’avais 7 vies, j’ai tout perdu. Puis à chaque fois, je le retrouvais, je faisais dans mon froc. Un véritable enfoiré, ce bâtard ! Chaque fois que je l’exterminais, je criais avec une telle rage que ma compagne me regardait avec des gros yeux.
Du plombier chez le Doomguy
Pour couronner le tout, le jeu se pare de phases de plate-forme loin d’être anodines. Je me suis fait un réel plaisir de parcourir les niveaux pour débloquer les secrets et les améliorations (indispensables vu la difficulté du jeu, même en mode Normal). Bref, en 2020, j’ai enfin compris le style Doom et j’en suis tombé amoureux. Vaut mieux tard que jamais. Pour résumer, c’est du ultra-nerveux où les temps-morts se comptent des doigts de la main et où le stress fait souvent son apparition. UN RÉGAL ABSOLU. D’autant plus que la durée de vie est conséquente pour un FPS solo. Il faut compter sur entre quinze et vingt heures pour boucler l’histoire.
Au rayon des graphismes, pas grand-chose à signaler. Le jeu est beau sans être une claque technique. Certains décors ont tout de même fait arrêter mes pas pour les admirer. Surtout, il y a une vraie variété. Jamais je n’ai eu la sensation de parcourir le même niveau. Bref, une réussite. Alors quand on ajoute les animations des Glory Kills (sorte de Fatalities chez Mortal Kombat), ça devient l’éclate.
Le Doom Slayer, un des héros les plus classes de l’univers
Reste le point du scénario. Évidemment, il ne faudra pas s’attendre à une histoire approfondie. Néanmoins, Doom Eternal tire son épingle du jeu grâce à son lore.
Déjà, le héros, le Doom Slayer a la classe absolue. Rien que son introduction est absolument badass. On est dans la série B pure où le cool prime sur tout le reste et le Doom Slayer l’est. En l’incarnant, on se sent comme une armée contenu dans le corps d’un seul homme. Surtout que plus on avance dans l’histoire, plus on devient puissant. À la fin, on se sent quasiment immortel. Je me suis senti comme le croque-mitaine des démons et ça, c’est vraiment stylé. Il y a même une séquence dans le jeu où on se fraie un passage parmi les humains. J’avais l’impression d’être dans la peau du Terminator. Vraiment fun.
De plus, le jeu permet de récupérer des parchemins approfondissant le background. Franchement, je vous conseille vivement de les lire, car ils enrichissent l’histoire du jeu et rendent les événements plus captivants. Malgré tout, il faut un peu s’accrocher au début, car si on est un néophyte de la saga comme moi. Difficile en effet de ne pas se sentir un peu perdu avec tous ces noms.
En passant, petit coup de cœur pour la scène post-générique.
Pour ceux qui sont paumés avec l’historique de la franchise, l’essentiel est de retenir que la saga a connu un reboot avec le Doom de 2016 et Doom Eternal en est la suite directe.
Par Christophe Menat qui attend maintenant Resident Evil 3.
Conclusion
Après quatre tentatives avec la saga Doom, je pensais définitivement qu’elle n’était pas pour moi. Mais, Coronavirus oblige, j’ai insisté avec Doom Eternal et passé la première heure moyenne, j’en suis totalement tombé amoureux. De ses graphismes, du lore, des décors, du bestiaire, du Doom Slayer et surtout du gameplay nerveux à souhait où les temps-morts sont rarissimes et où les réflexes et la mémoire sont mises à rude épreuve (même en mode Normal). Le coup de cœur que je n’attendais plus. Quel PUTAIN de kif ! |
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9/10 |