Critique : The Ridiculous 6

Il était une fois à l’Ouest… du Sandlerworld

Fiche

Titre The Ridiculous 6
Réalisateur Frank Coraci
Scénaristes Tim Herlihy, Adam Sandler
Acteurs Adam Sandler, Terry Crews, Jorge Garcia, Taylor Lautner, Rob Schneider, Luke Wilson, Will Forte, Steve Zahn, Harvey Keitel, Nick Nolte, David Spade, Danny Trejo, Nick Swardson
Titre original Date de sortie 11 / 12 / 2015 (Netflix)
Pays États-Unis Budget
Genre Comédie, Western Durée 1h 59

Quand son père hors-la-loi refait surface, Tommy Stockburn entreprend une aventureuse et hasardeuse conquête de l’Ouest avec ses cinq frères.

Photo du film The Ridiculous 6
Document exceptionnel : la preuve que Sandler peut faire de l’humour sans être lourd.

Critique

Après ses séries et ses documentaires, Netflix a décidé de frapper fort en faisant des films et le premier d’entre eux, Beasts Of No Nation, était une franche réussite. Pour le film du jour, c’est encore plus curieux, car il est le premier de quatre films issus du partenariat de la société avec Adam Sandler.

Le problème avec Adam Sandler, c’est un peu le même qu’avec Woody Allen. Le bonhomme est si prolifique que ses films font le yo-yo. Parfois, c’est génial. Parfois, c’est catastrophique. Récemment, je me suis réconcilié avec le bonhomme grâce au génial Pixels et j’attendais avec impatience et ma télécommande son The Ridiculous 6.

Malheureusement, mon constat est sans appel. C’est mauvais. Pourtant, l’idée de base était excellente. Faire une sorte d’Expendables de l’univers de Sandler à l’époque des cowboys et des indiens. Le tout en se basant sur un pitch prévisible, mais efficace, car permettant d’aligner une succession de sketchs. Malheureusement, la constance n’est pas au rendez-vous. Si certains sont poilants (la pendaison de Lil’ Pete, la partie de Poker), la majorité d’entre eux peinent à faire esquisser un sourire.

Au milieu de tout ça, un Adam Sandler incroyablement mauvais (pourtant, l’acteur m’avait habitué)… Le New-yorkais nous joue un blanc-bec élevé par les Indiens et de surcroît invincible, car capable de prouesse défiant les dieux. Il joue son rôle avec une implication proche du néant. J’ai presque eu l’impression que le bonhomme a signé ce contrat avec Netflix pour s’acheter un nouveau bateau et a fait ce film pour satisfaire ce contrat. Ou qu’il s’est vachement marré à écrire le personnage, mais qu’une fois qu’il fallait le jouer, il a eu peur du ridicule. En tout cas, c’est inquiétant pour la suite. Mais, avec lui, on ne sait jamais. Parce que quand il se réveille, ça fait mal.

Aussi, les décors sont à la limite du ridicule. Si les paysages naturels sont de toute beauté, difficile d’en dire de même pour les décors construits qui respirent justement le décor fabriqué. C’est à se demander quel a été le budget du film. Ou plutôt, si Netflix veut faire des films… ou des téléfilms. Le mal était déjà présent dans Beasts Of No Nation, mais était masqué par l’excellente réalisation.

Par Christophe Menat, le . Mon dieu, J-2 avant Star Wars 7 !

Photo du film The Ridiculous 6
« Pour le prochain film Netflix, qui vote pour le faire à Hawaï ? »

Conclusion

The Ridiculous 6 fait partie des Sandler les plus mauvais à l’exception de quelques scènes franchement drôles (c’est si con que je me suis marré). Pour un premier essai, Adam Sandler s’est raté, mais il en reste encore trois avec Netflix. Pour la prochaine ?

+

  • La partie de Poker
  • La pendaison de Lil’ Pete

  • Tellement lourd que ce n’est plus vraiment drôle
4/10
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