Critique : Equalizer

Un Denzel dans la ville

Fiche

Titre Equalizer
Réalisateur Antoine Fuqua
Scénariste Richard Wenk
Acteurs Denzel Washington, Marton Csokas, Chloë Grace Moretz, Melissa Leo, Bill Pullman
Titre original The Equalizer Date de sortie 01 / 10 / 2014
Pays États-Unis Budget 55 000 000 $
Genre Action, Policier, Thriller Durée 2h 11
Pour McCall, la page était tournée. Il pensait en avoir fini avec son mystérieux passé. Mais lorsqu’il fait la connaissance de Teri, une jeune fille victime de gangsters russes violents, il lui est impossible de ne pas réagir. Sa soif de justice se réveille et il sort de sa retraite pour lui venir en aide. McCall n’a pas oublié ses talents d’autrefois…
Désormais, si quelqu’un a un problème, si une victime se retrouve devant des obstacles insurmontables sans personne vers qui se tourner, McCall est là. Il est l’Equalizer…
Photo du film Equalizer
« Quand je vous disais que je puais la classe ! »

Critique

Avec Equalizer, Sony envisage de démarrer une nouvelle licence lucrative autour de Denzel Washington qui incarne le héros, Robert McCall. Il faut dire que la suite fut annoncée sept mois avant la sortie d’Equalizer sur les écrans américains (!) et que sur les 50 millions de budget du film, 20 ont fini dans la poche de celui qui hurlait : « King Kong est un ringard à côté de moi ! ». Mais avant de parler franchise, il faudrait déjà que le premier épisode soit réussi.

Training Day 2

Si j’ai cité la réplique culte de Denzel Washington dans Training Day, ce n’est pas innocent. En effet, on retrouve sur Equalizer le duo qui a officié sur Training Day : Denzel Washington et le réalisateur Antoine Fuqua. Je vous remets les pieds sur terre tout de suite. Non, Equalizer n’égalise pas Training Day. Mais il n’est pas exempt de qualités.

Déjà, la première partie du film est une énorme réussite. Introduisant tranquillement le personnage de Denzel en présentant sa triste routine puis sa rencontre avec une pétillante Chloë Grace Moretz jusqu’au jour où tout bascule. Denzel Washington revêt alors le costume du justicier dans la ville et commence à faire le ménage. Quel kif de retrouver l’ambiance si particulière des films du genre des années 80/90. Surtout qu’Antoine Fuqua en profite pour jouer avec la réalisation (et correctement) en introduisant des séquences où la caméra zoome à fond sur l’œil de Denzel et où le temps ralentit, histoire d’illustrer comment Robert McCall prépare chaque bagarre. Je suis pratiquement sûr d’avoir déjà vu ce procédé dans un autre film, mais impossible de mettre la main sur le nom. Purée, je commence déjà à me faire vieux – décidément, nous les jeunes, on fait tout plus vite que les anciennes générations, on vieillit même plus vite. Bref, les scènes d’actions sont funs, mais aucune n’égale la première avec une utilisation bien particulière du tire-bouchon.

Maman, j’ai raté l’avion version adulte

Le tire-bouchon illustre la marque de fabrique de l’Equalizer (un nom qui sonne super-héros du genre film noir qui aurait parfaitement sa place dans l’univers de Frank Miller) : il n’utilise jamais d’arme à feu. Cela entraîne des chorégraphies amusantes qui apportent un second souffle par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir. Le tout étant transcendé avec ce final n’ayant rien à envier à Maman, j’ai raté l’avion… En interdit aux moins de 12 ans, bien sûr.

Et qui dit super-héros, dit super-vilain. Marton Csokas débarque dans la peau d’un mafieux russe. Et il l’incarne à merveille : méchant, violent, sanguinaire, pervers et… super bien habillé, Men in Black’s style. À tel point qu’on arrive à se demander comment Robert McCall va-t-il réussir à s’en débarrasser. Mais malheureusement, il est dommage de constater que Robert McCall devient vite trop fort pour qu’on soit submergé par le suspense dans la dernière partie du film. Car si elle est fun, elle sonne hors sujet. Equalizer commençant magnifiquement comme un film noir à la Léon ou Man on Fire et finit comme un film de super-héros (avec même un sidekick, mais je l’ai trouvé bidon). En même temps, est-ce vraiment étonnant ? Vu qu’Equalizer est prévu comme une nouvelle franchise.

De plus, le film est un poil trop long donc souffre de quelques baisses de rythme. Et je termine en parlant combien j’ai souri en voyant l’avant-dernière scène du film. Un truc qui m’a fait penser très fort à la fin de Blade, premier du nom. Un voyage inattendu…

Par Christophe Menat, le .

Photo du film Equalizer avec Chloë Grace Moretz et Denzel Washington
Chloë : « Je ne comprends pas, t’étais pas censé être mort dans Man on Fire en sauvant ma pote Dakota ? »

Conclusion

Cette adaptation d’une série américaine diffusée au début des nineties est une jolie réussite misant à fond sur Denzel Washington et le style vengeur qui faisait fureur à l’époque, le tout réadapté à notre époque. Néanmoins, je me demande bien ce qu’ils vont bien pouvoir raconter dans Equalizer 2.

+

  • La première partie du film qui mixe les deux chefs d’œuvre, Léon et Man on Fire
  • La scène finale à la Maman, j’ai raté l’avion
  • L’Equalizer a la classe et fait du bien
  • Un méchant bien méchant

  • Rupture de ton trop brutale entre la première et deuxième partie du film
  • Quelques baisses de rythme
  • Sidekick un peu ridicule
Trophée7/10
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