Critique : Batman Arkham Origins

Le chevalier (broie du) noir

Fiche

Titre
Batman Arkham Origins
Éditeur Warner Bros Games
Développeur Warner Bros. Games Montréal
Plate-forme PC, PlayStation 3, Wii U, Xbox 360 Date de sortie 25 octobre 2013
Genre Action, Aventure Testé sur PC

Critique

Batman avec sa saga Arkham est probablement le premier super-héros à offrir une adaptation vidéo ludique mémorable (dans le bon sens). Toutefois, un changement majeur a eu lieu pour ce nouvel opus. Exit les développeurs de Rocksteady, partis développer un nouveau jeu (se déroulant dans les années 50 ou sur la JLA ?), et bienvenue à ceux de Warner Bros. Games Montréal, déjà responsable de l’adaptation d’Arkham City sur Wii U (un bon moyen pour faciliter la transition). Un bon changement ?

Sans hésiter… Non ! Certes, Arkham Origins reste un bon jeu, car il bénéficie de l’apport des épisodes précédents, toutefois, il n’offre rien de plus. Se contentant de recycler sans génie, ce qui faisait la force de la saga Arkham, Warner Bros. Games Montréal déçoit par leur manque de prise de risque là où Rocksteady avait fort sur le deuxième en offrant carrément la possibilité de se balader dans Gotham ! Pire même, le studio offre un gameplay moins maîtrisé (apparition de bugs de maniabilité). La seule nouveauté assez sympa, ce sont les gants électriques permettant de faciliter les combats (un peu trop nombreux à mon goût dans cette suite, au détriment de l’infiltration).

Le chevalier noir prend-il le chemin d’une licence sucée jusqu’à la moelle comme Call of Duty ?

Fort heureusement, les fondations sont suffisamment solides pour bénéficier d’un jeu agréable à faire. L’histoire met un sacré bout de temps à démarrer, mais une fois lancée, elle est sympathique surtout grâce à l’introduction d’un Bane post-The Dark Knight Rises. J’ai tout de même été déçu que le Joker soit ENCORE le méchant majeur. Certes, il faut raconter les origines, mais bon… Au moins, ça permet un joli passage dans l’esprit torturé du mec avec le plus grand sourire du monde. Malgré tout, même ça, Warner Montréal n’arrive pas à atteindre la folie des séquences oniriques (ah mon dieu, l’Épouvantail) des Arkham précédents.

Parmi le casting des méchants, c’est la grosse déception. Pas vraiment les meilleurs. Quand aurons-nous droit à Silence ou Red Hood ? Quant à Deathstroke… Pfiou, un combat, et c’est tout. Il méritait mieux surtout vu le buzz autour du personnage lors de la promo.

Il n’y a pas grand chose à dire de plus. Si vous avez fait les précédents Batman, vous savez à quoi à vous attendre avec celui-ci, une aventure agréable, mais sans surprise et manquant la saveur du Batman de Rocksteady. Le chevalier noir prend-il le chemin d’une licence sucée jusqu’à la moelle comme Call of Duty ? Espérons que non.

Test

Graphisme : 9/10 – Le jeu est très joli, de plus, il bénéficie d’une variété monstrueuse de décor ne donnant jamais l’impression de refaire les mêmes endroits. Solide !

Gameplay : 8/10 – Toujours efficace, malgré l’apparition de petits bugs de collision et de problèmes de caméra. Après, il ne propose vraiment aucune innovation et ça, ce n’est pas cool.

Durée de vie : 7/10 – Un peu moins de dix heures pour boucler l’histoire en ligne droite, mais il faut compter sur des missions secondaires consistantes.

Histoire : 6/10 – Ça n’a jamais été le point fort des Arkham. En général, ça ressemble à une succession de rencontres avec des super-vilains qu’il faut rouster et cette suite n’échappe pas à la règle.

Son : 8/10 – Rien à redire dans l’ensemble, sauf que la voix du Joker est moins classe qu’avant.

Son point fort – Un Arkham.

Son point faible – Zéro innovation notable.

Conclusion

Déception. Ce Batman Arkham Origins n’offre rien à la saga sinon ses origines (et vu comment c’est folichon, on aurait pu s’en passer). Ça reste tout de même un Arkham donc ça ne peut PAS être mauvais.

7/10
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