Critique : Venom: Let There Be Carnage

Un carnage

Fiche

Titre Venom: Let There Be Carnage Titre VO
Réalisateur Andy Serkis Scénariste Kelly Marcel
Acteurs Tom Hardy, Woody Harrelson, Michelle Williams, Naomie Harris, Reid Scott, Stephen Graham, Peggy Lu
Date de sortie20 / 10 / 2021 Durée1h 37
GenreAction, Aventure, Science fiction, Thriller Budget110 000 000 $

Tom Hardy est de retour sur grand écran sous les traits de Venom, l’un des personnages les plus complexes de l’univers Marvel.

Critique

Qu’est-ce que je me suis marré ! Pardon ? Non, pas devant Venom: Let There Be Carnage. Désolé pour mon propos confus. En fait, j’ai posé mon cul sur mon fauteuil afin d’entamer l’écriture de la critique de la suite du succès de Sony au box-office avec 856,1 millions de dollars pour un budget, hors frais marketing, de seulement 100 millions. Puis, comme toujours avant de commencer l’écriture, j’en profite pour remplir la fiche. Dès lors, j’arrive à l’étape où je récupère le synopsis et qu’est-ce que je lis ? « Venom, l’un des personnages les plus complexes de l’univers Marvel. ». J’en ai pouffé de rire. Un rire nerveux. Très nerveux.

Sans surprise, car confirmé par la bande-annonce, cette suite réalisé par Andy Serkis, remplaçant de Ruben Fleischer parti faire Retour à Zombieland puis Uncharted, et écrite par Kelly Marcel, déjà en poste pour le premier, se contente de reprendre la formule du premier opus sans en changer un seul iota. N’espérez donc pas une évolution positive. C’est du pur « on reprend les mêmes et on recommence ». Bref, ceux qui ont aimé le premier vont aimer (peut-être un peu moins quand même). Ceux qui ont détesté vont détester.

C’est quoi, ce carnage ?

Ma plus grosse déception concerne Carnage. Beaucoup de choses ne vont pas. Déjà sa taille. Il est beaucoup trop grand. Il n’y a pas de côté flippant à voir un Spider-Man bis totalement dégénéré. Quant au Cletus Kasady joué par Woody Harrelson, pour moi, c’est tout simplement une catastrophe. Le personnage a perdu toute sa saveur en passant au cinéma. En fait, ce n’est pas Cletus, mais tout simplement Woody. Le mec cabotine sans jamais se révéler flippant ou malsain. Il devient même pathétique avec sa dernière réplique.

Forcément, avec un montage tout public, le carnage promis n’a pas lieu. C’est limite un Venom bis sans Eddie pour le réfréner. Le plus agaçant, ça reste la scission entre Cletus et Carnage. Ce qui rendait le personnage aussi puissant, c’est que le serial-killer avait totalement fusionné avec son hôte.

Par contre, j’ai davantage apprécié Shriek, grâce à une Naomie Harris marrante. Elle a un look badass et son pouvoir est plutôt bien mis en scène. Après, ça reste un personnage secondaire.

Pas le temps de niaiser, encore moins de s’appliquer

Pour le reste, avec une heure et demie au compteur, Venom : Let There Be Carnage ne perd pas de temps et rushe tout le temps via un montage effréné. Une bonne chose, car ça permet d’éviter de s’ennuyer. Malgré tout, pas grand-chose de positif à retenir. Le seul truc que j’ai vraiment bien aimé : c’est la séquence animée où l’enfance de Cletus est narrée.

La relation entre Eddie et le symbiote est dans la lignée du premier, on est dans de la comédie pure et dure sauf que ce n’est jamais drôle. C’est tellement bouffonesque que je me suis senti plusieurs fois gêné. Mais bon, pas de dépaysement par rapport à l’épisode précédent. Bref, on ne va pas remuer le couteau dans la plaie, hein ? Par contre, c’est quand même bizarre qu’Eddie Brock soit devenu un vrai gogol sur cette suite. On parle quand même d’un grand journaliste à la base.

Ah oui, le combat entre Venom et Carnage ? C’est incroyablement mou. On ne comprend rien à ce qui se passe à cause des morceaux de symbiote partout. Les bonshommes semblent se taper dessus sans souffrir. La définition des pouvoirs est incompréhensible. Au final, pas d’intérêt. Tout est noyé dans un déluge de clichés.

Le seul réel intérêt

Au final, on arrive à pourquoi j’ai fait l’effort de me déplacer en salles : la fameuse scène post-générique. Ouais, je le dis carrément. C’est la seule et unique raison pour laquelle j’ai payé le billet. J’ouvre une partie spoiler, mais franchement, et ce n’est pas souvent que je le dis, si vous n’avez pas aimé le premier, je vous conseille de lire le résumé que je vais en faire. Ça vous épargnera du temps pour un autre meilleur film, comme le dernier Bond, Halloween Kills ou Le Dernier Duel. Je n’ai pas vu les deux derniers, mais ça ne pourra pas être plus mauvais que le film critiqué ici.

Attention, la suite dévoile la scène mid-générique…

Durant cette scène mid-générique (pas post), on retrouve Eddie et le symbiote dans une chambre d’hôtel exotique (Hawaï par exemple). Ils regardent une telenovela. Puis Venom balance des infos sur son espèce. Ils ont un esprit de ruche permettant d’avoir accès à des connaissances phénoménales. Le symbiote propose à Eddie de lui montrer. La pièce se met ensuite à trembler façon film de SF, signe que quelque chose se passe. Puis bam, on se retrouve dans la même chambre d’hôtel, mais avec un air différent. L’émission passant à la télévision est désormais celle de J. Jonah Jameson. La même que la scène mid-générique de Spider-Man : Far From Home. Comme dans ce dernier, Jameson dévoile l’identité secrète de Spider-Man. Bref, Venom vient donc de débarquer dans le MCU, en faisant un gros bisou bien baveux à la photo de Peter Parker affichée sur la télévision.

Bam, ils l’ont fait. Marvel Studios et Sony ont travaillé de concert afin d’embarquer l’univers partagé sans Spidey de Sony dans le MCU. Par contre, comme les deux films Venom sont mauvais, je n’accueille pas la nouvelle de la meilleure des manières. Au contraire, j’ai une pensée compatissante pour Kevin Feige : « Le symbiote (et surtout Sony) va-t-il contaminer mon univers par sa médiocrité ? ». Par contre, il y a un gros point positif, c’est Venom qui a fait le voyage vers le MCU, et pas l’inverse. Dès lors, on devrait encore avoir le Spider-Man de Tom Holland un bout de temps dans le MCU. Aussi, No Way Home s’annonce dantesque. Un summum de la dinguerie.

Par se disant que, quand même, ça fait cher pour vingt secondes vraiment intéressantes.

Conclusion

Venom: Let There Be Carnage et Les 4 Fantastiques et le Surfer d’Argent (2007), même combat. Deux suites médiocres sur une durée riquiqui (97 contre 92 minutes). Un méchant faisant peine à voir (Carnage contre Galactus). Bref, le seul véritable attrait de cette suite concerne sa scène mid-générique…

+

  • Voir la critique du premier Venom pour la liste des points positifs, ce sont les mêmes, avec Shriek en plus

  • Voir la critique du premier Venom pour la liste des points négatifs, ce sont les mêmes, avec Carnage en plus
4/10

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