Critique : To the Moon

Ah tiens, celui-là, je voulais le voir au ciné, mais je n’ai pas eu le temps. En même temps, les films qui sortent pendant les vacances d’été, c’est toujours une affaire compliquée. Comme les mails, d’ailleurs. Combien de fois je me suis mis dans des galères parce que j’avais zappé un mail reçu pendant que je me prélassais à la plage (enfin, « prélassais », tentais de pouvoir fermer les yeux quelques secondes entre deux cris des enfants, plutôt). Mais là, l’affaire est encore plus compliquée car il s’agit de concurrencer les Russes dans la course à l’espace en plaçant le premier homme sur la Lune.

Bon, le sujet n’est pas particulièrement original, vu le nombre de films l’ayant déjà traité. Et ne parlons même pas des documentaires. Néanmoins, sur cette affaire, l’angle choisi est original, car on y narre les aventures de Super Mythomane, alias Kelly Jones, experte en marketing, alias Scarlett Johansson dans la vraie vie. Bref, tout de suite, l’affaire m’emballe un peu plus.

Et si… Kubrick ?

Et c’est clairement le point le plus intéressant de To the Moon. Notamment quand ils jouent sur la rumeur selon laquelle Stanley Kubrick aurait tourné la vidéo des hommes sur la Lune. Avec un Jim Rash (dédicace à Community) en pleine forme. Il y a également plein d’éléments cocasses, comme ceux avec Woody Harrelson, qui donnent au film un aspect comédie feel-good fort sympathique.

C’est donc dommage d’avoir impliqué cette histoire d’amour entre Black Widow et Gambit. Au départ, c’était Captain America qui était concerné, mais des problèmes de réalisateurs (Jason Bateman devait réaliser, mais a fini par quitter le projet à la suite de différends créatifs, ce qui a entraîné des problèmes de planification obligeant Chris Evans à renoncer) sont survenus.

On se retrouve avec un Channing Tatum au jeu limité. L’acteur ne sort toujours pas du carcan du beau gosse torturé pour proposer quelque chose de surprenant (hormis sa coupe de veuchs). Du coup, il se contente de refaire son numéro habituel (c’est dommage, car Deadpool & Wolverine avait montré qu’il pouvait faire autre chose). Le pire, c’est son absence d’alchimie avec Scarlett Johansson. Dès lors, quand l’histoire d’amour fait plouf alors qu’elle représente l’ossature du long métrage, l’affaire devient compliquée. Bref, on en revient au début et on ne s’en sort pas.