Critique : The Mandalorian – Saison 3 (avec spoilers)

Après un mitigé Le Livre de Boba Fett dont les fesses ont été heureusement sauvées par son côté saison 2.5 de The Mandalorian, le maître est de retour. On pourrait même parler de la série qui a sauvé Star Wars.

Pour moi, cette saison est moins réussie que la magistrale saison 2 (surtout sa deuxième partie qui était tout simplement folle). Mais je saute trop vite à la conclusion. Tout d’abord, on retrouve la même construction de saison, à savoir une première moitié axée sur des quêtes annexes avant d’arriver à la deuxième où, après avoir pas mal farmé, Din Djarin se lance enfin dans la quête principale (bon, ici, la quête principale concerne surtout les deux derniers épisodes).

À chaque fois, je l’oublie. Je me dis que l’épisode était super, mais quand même l’intrigue principale a vraiment un rythme de sénateur. C’est seulement en relisant mes critiques des anciennes saisons que je me rends compte que ça a toujours été le cas. Bref, grosso modo, on est toujours sur cette idée d’épisodes indépendants même s’ils se suivent permettant au réalisateur attaché à l’épisode de livrer une aventure à sa sauce.

Belle fournée de guest

À ce jeu, le chapitre 22 (épisode 6 de la saison), Les Mercenaires (Guns for Hire), réalisé par Bryce Dallas Howard m’a marqué. Avec son ambiance façon Blade Runner et le duo Din Djarin et Bo-Katan Kryze (MVP surprise de la saison – je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle prenne autant de place) en mode buddy movie. Le tout avec deux énormes guest-stars : Jack Black et Christopher Lloyd. Vu que je parle de guest, comment ne pas aborder le retour d’Ahmed Best dans la saga où il avait joué Jar Jar Binks ? Cette fois-ci pour incarner le Jedi Kelleran Beq dans le sympathique flash-back du chapitre 20, L’Orphelin (The Foundling).

Au niveau des curiosités, le chapitre 19, Converti (The Convert), se pose là. Réalisé par Lee Isaac Chung, auteur du remarqué Minari (2020) avec la victime préférée de Negan, il a un style différent. Un style lent. Du coup, je ne vais pas vous cacher que je me suis un peu ennuyé. Néanmoins, je l’ai beaucoup apprécié car il m’a permis de découvrir ce à quoi ressemble la vie durant la Nouvelle République. Faisant écho à la géniale série Andor, on constate alors que la vie post-Empire est loin d’être idéale et surtout les premières pierres de l’émergence du Premier Ordre sont posées. On obtient une belle liaison entre la trilogie et la postlogie.

Yes. Yes. Yes. Yes. Yes. Yes.

Pour terminer, les deux derniers chapitres réalisés par le fidèle Rick Famuyiwa (6 épisodes réalisés sur les 24 de la série) avec le retour de Moff Gideon. Avant de m’y attaquer, j’ai adoré la séquence où le capitaine Carson Teva découvre un vaisseau spatial abandonné et lance une sonde pour examiner son contenu. Je l’ai trouvé étonnamment stressante. Je m’attendais tellement à ce qu’il se fasse buter.

Les deux chapitres en question, Les Espions (The Spies) et Le Retour (The Return), sont des gros morceaux au niveau de l’action de haute volée. Tant de moments forts me viennent en tête. Déjà, il y a évidemment le chant de cygne guerrier de Paz Vizsla. Popopopopopopopo ! Et ça continue avec l’incroyable bataille aérienne entre les Troopers et les Mandaloriens s’achevant sur une séquence énormissime où le croiseur enflammé s’enfonce telle une épée de Damoclès dans la base de Moff Gideon. Pour finir avec une séquence émotion où Din Djarin adopte l’orphelin Grogu, qui prend encore un nouveau nom. Après l’orphelin, Baby Yoda et Grogu, voici Din Grogu ! Avec un final en mode Thanos à la fin d’Infinity War. Mention spéciale au mix IG-11 avec Grogy.

Au final, cette saison aura été l’occasion d’approfondir la culture mandalorienne. J’ai trouvé ça très enrichissant. J’ai adoré la balade dans la planète Mandalore avec ses mines et ses créatures gigantesques. J’en profite pour terminer cette critique avec une petite anecdote. Le chapitre 21, Le Pirate (The Pirate), a été réalisé par Peter Ramsey, co-réalisateur de Spider-Man : New Generation (2018).