Critique : Skeleton Crew – Saison 1

Après deux épisodes pour cette version Star Wars des Goonies prometteurs m’ayant mis en appétit (lire la critique sans spoilers), la série Skeleton Crew a-t-elle su me rassasier sur la durée? Je donne mon jugement ici avec une critique contenant des spoilers.

Tout d’abord, je voulais indiquer que j’ai beaucoup aimé ce qu’ils ont fait avec le personnage de Jude Law (qui prend visiblement beaucoup de plaisir ici). Là où la plupart des œuvres en profitent pour livrer un arc de rédemption, ici, que nenni. S’il ne peut se résoudre à tuer les mioches (malgré la grosse migraine qui lui ont donné – et en tant que père, j’aurais compris 😛 ), il faut tout de même remarquer que le personnage lance carrément une invasion (avec bombardements de prime) et « tue » 33.

Le petit détail qui met en valeur Skeleton Crew à la manière des Goonies, c’est que les enfants ne sont pas des super-héros. Ils sont très courageux, mais restent des enfants. Pas question de les voir revêtus d’une armure pour mener une armée à la guerre (mon traumatisme sur le premier film Narnia). Il y a même une scène iconique à ce propos. Le passage dans la salle au trésor. Wim récupère le sabre-laser. Il est chaud patate pour lui faire sa misère à Jod Na. Voilà qu’on a le passage classique Star Warsien où la caméra zoome sur le héros prêt à allumer le sabre-laser. Paf, Wim se plante lamentablement en l’allumant à l’envers. Bref, c’est un enfant.

La planète au trésor

Alors, quand en plus on a un quatuor très attachants, avec un autre coup de cœur après celui pour Neel, celui pour KB via l’émouvant épisode 6, Plus d’amis, encore une fois. J’en avais le cœur serré en découvrant son histoire, et plus particulièrement sa dépendance vitale à la technologie.

Concernant la mythologie Star Wars, la série de Jon Watts et Christopher Ford a le mérite d’aller dans des pans peu explorés jusqu’ici, à savoir les pirates (pas foncièrement original, vu qu’on ne fait qu’exporter des pirates dans l’espace, mais cela demeure efficace) et le mystère autour d’At Attin (rappelant un délire façon L’Île au trésor), sans oublier le destin de la galaxie après la chute de l’Empire (la série prend place environ 5 ans après la défaite de Palpatine). Pour le coup, j’ai adoré la révélation du mystère, la manière dont la planète est cachée et le grand œuvre. Le passage dans le coffre-fort a de quoi faire vriller le cerveau. J’ai également apprécié les petites balades dans la galaxie, notamment cet improbable hôtel.

On retrouve cette volonté de diversifier au maximum les technologies : costumes, Volume, stop-motion, images de synthèse, etc. Cela confère à l’ensemble un certain cachet. N’oublions pas non plus le rythme et les scènes d’action efficaces. Concernant les défauts, j’omettrais un bémol concernant les effets spéciaux, pas toujours réussis.