Critique : 6 Underground

Toudoum, un nanar à 150 millions de dollars

Fiche

Titre 6 Underground Titre VO
Réalisateur Michael Bay Scénaristes Paul Wernick, Rhett Reese
Acteurs Ryan Reynolds, Mélanie Laurent, Corey Hawkins, Adria Arjona, Manuel Garcia-Rulfo, Ben Hardy Lior Raz, Payman Maadi, Dave Franco
Date de sortie13 / 12 / 2019 (Netflix) Durée2h 07
GenreAction, Thriller Budget150 000 000 $

Six individus, issus des quatre coins du monde, tous, les meilleurs dans leur domaine, ont été choisis non seulement pour leurs compétences, mais aussi pour leur désir unique d’effacer leur passé afin de changer l’avenir. La bande est réunie par un leader énigmatique, dont le seul objectif est de s’assurer que tous tomberont dans l’oubli mais que leurs actions, pour sûr, leur survivront.

Critique

Attendez, mais qu’est-ce qui se passe du côté de Netflix ? Michael Bay avec le trio derrière Deadpool (Ryan Reynolds et le duo Paul Wernick & Rhett Reese au scénario) ? Noooooon…. Ils ont tenté l’orgie. Quoi ? Avec un budget de 150 millions de dollars ?! Mais, mon gars, un peu qu’on va lancer le Toudoum, là !

Tou(bada)doum

Bam, direct dans le bain. On commence avec une énorme course-poursuite. On ne comprend rien à ce qui se passe. Le montage est fait par un parkinsonien. Ça part dans tous les sens. Mais ce n’est pas grave, il y a de la carrosserie pétée, du ra-ta-ta-ta, des jokes totalement foireuses, des clavicules atomisées et de l’explosion. Aucun doute à avoir, on est bien chez Bay. Par contre, surprise au compteur, il y a également un peu de gore, l’avantage quand on ne sort pas au cinéma (la censure, on s’en ballec), mais aussi du ralenti bien marrant avec une grosse, grosse mention à cette grenade qui vient mettre une droite à un méchant.

Bref, c’est l’éclate.

Puis, ça s’éternise un peu. Déjà. J’ai l’impression de toujours revoir la même chose. Les mêmes dérapages. Les mêmes cascades. Les mêmes répliques. Heureusement, que la photographie est d’une beauté à se claquer la jambe, surtout sur *mode beauf on* (ah merde, il était déjà activé en fait) ma télé 4K avec le HDR activé *mode beauf off*. Ça permet d’admirer Florence.

Tou(pchiiii)doum

Une fois, la scène d’action finie (avec une fin marquante, il faut le souligner). Place à l’histoire. Bon là, le bad trip est rude. C’est d’un mauvais, mais d’un MAUVAIS (obligé de sortir les majuscules) !

Autant l’ouverture jouait à fond sur le fun que l’histoire se prend un air sérieux qui casse toute la dynamique. J’ai bien du mal à croire que ce scénario ait été signé par le duo qui a écrit un scénario où le super-héros principal se fait sodomiser par sa copine.

Les blagues sont constantes dans le ratage. Le sérieux affiché par la plupart des protagonistes, à l’exception du couple Deux (Mélanie Laurent) et Trois (Manuel Garcia-Rulfo), est limite gênant. Ryan Reynolds tente quelques blagues de son style, mais semble bizarrement bridé. On nous fout même une attaque terroriste qui tombe comme un poil de cul sur le burger. Un peu comme si on faisait un crossover entre Rush Hour et… Le Pianiste. Gros malaise palpable chez moi.

Tou(nanar)doum

En fait, j’ai eu l’impression de regarder un nanar. Un nanar à 150 millions de dollars. Un truc à regarder avec des potes pour se foutre de la gueule du film pendant le visionnage. Manque de bol, je l’ai regardé avec ma moitié qui s’endormait d’ennui.

La suite ne changera rien au constat. J’ai trouvé ça mauvais de bout en bout et arriver jusqu’à la fin était presque un supplice. Assez incroyable de voir un tel résultat quand on connaît le talent de Michael Bay. Bordel, on parle quand même du mec derrière Bad Boys, The Rock et Armageddon.

Par qui attend encore le retour de Bay en forme.

Conclusion

Malgré un quatuor magique entre Michael Bay, Ryan Reynolds et le duo de scénariste derrière Deadpool et Zombieland, le blockbuster à 150 millions de dollars de Netflix, 6 Undeground, a fait un gros flop chez moi. Il y a tous les ingrédients du nanar ici. De l’action débridée, à rallonge et bordélique combinée avec un scénario d’un sérieux décontenançant. Seul truc que j’ai bien kiffé, la grenade boxeur. En fait, pour l’apprécier, je pense qu’il faut vraiment le voir comme un nanar. 150 millions certes, mais un nanar quand même.

+

  • La grenade qui fait de la boxe
  • Course-poursuite d’ouverture…

  • … même si elle finit par gonfler au bout d’un moment
  • Mélange malaisant entre sérieux et fun
  • Rien n’est totalement réussi
3/10
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