Critique : Ricky Stanicky

Par pur hasard du sort, j’ai eu deux énormes frasques de John Cena en moins de 24 heures. D’abord, avec le visionnage de ce Ricky Stanicky et ensuite avec sa performance remarquable sur la scène des Oscars 2024.

Franco, Phoenix, Carrey, Cage et Cena dans un Royal Rumble

Avant de parler du catcheur reconverti en acteur, je voulais aborder les origines de ce long-métrage. Il s’agit d’un projet qui traîne depuis un certain temps. Depuis 2010, où James Franco avait été annoncé dans le rôle principal. Finalement, un problème d’agenda l’a forcé à abandonner, ce qui a entraîné un effet domino où le rôle est tombé successivement entre les mains de, dans l’ordre chronologique, Joaquin Phoenix, Jim Carrey, Nicolas Cage avant de finir entre celles musclées de celui qu’on ne peut pas voir, John Cena.

À la réalisation, Peter Farrelly. L’homme qui a débuté en livrant plusieurs comédies cultes : Dumb & Dumber (1994), Mary à tout prix (1998), Fous d’Irène (2000) et L’amour extra large (2001). Par la suite, ses nombreuses comédies n’ont jamais réussi à renouer avec l’excellence de ses premières. Mais il a réussi à se renouveler en signant l’excellent Green Book : Sur les routes du sud (2018). Après un autre biopic, The Greatest Beer Run Ever (2022), pour Apple TV+, il revient à ses premiers amours : la comédie pas très fine.

Ricky Stanicky se pose comme un digne successeur des comédies de Farrelly. Un pitch de départ solide pour une comédie pas très fine avec des nombreux clichés. Mais ça marche. J’en retiens principalement trois choses.

You Can’t See Him

D’un, la performance de John Cena. C’est simple, quand il n’est pas là, le film devient bien moins intéressant. Il illumine totalement le long-métrage avec une performance XXL rappelant celle de Jim Carrey dans Fous d’Irène. Le mec n’a aucune limite et sort des trucs totalement improbables que j’ai été obligé de rigoler. Si Dave Batista est le digne successeur de Sylvester Stallone, John Cena est celui d’Arnold Schwarzenegger. Le chêne autrichien avait réussi une brillante carrière dans la comédie. Chose que Sly n’a pas réussi, même si ça a donné l’OFNI : Arrête ou ma mère va tirer (1992).

La performance de ce dernier aux Oscars 2024 s’inscrit dans la pure lignée de celle de Ricky Stanicky. Amazon Prime Video n’aurait pu imaginer une meilleure promotion.

De deux, ce sera du deux en un, car cela concerne deux scènes. La première est l’effroyable attaque d’un canard. Une chose hilarante tant elle m’a prise au dépourvu. Car c’était limite un peu flippant.

La deuxième doit tout à la performance de William H. Macy. J’ai eu une énorme crise de fou rire et ça ne m’était pas arrivé devant un écran depuis Une bonne soirée, le one man show de Kyan Khojandi. Ah putain, cette air-turlute, je ne m’en remettrai jamais… Allez, je vous laisse, je vais me refaire le passage.