Un des meilleurs one man shows
Fiche
Titre | Panayotis Pascot : Presque | Titre VO | – |
---|---|---|---|
Distribution | Panayotis Pascot | ||
Date de sortie | 03 / 11 / 2022 (Netflix) | Durée | 1h 18 |
Genre | Comédie | Budget | – |
Dans ce stand-up à la fois touchant et désopilant, le comédien et ancien chroniqueur télé Panayotis Pascot se livre sur ses relations familiales et amoureuses. |
Critique
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré les spectacles seul(e)s en scène où un gars ou une fille (en passant, carton rouge à Netflix pour proposer la série sans sous-titres, merci pour le malentendant que je suis) fait des blagues. J’avais commencé par Jean-Marie Bigard, tout simplement parce qu’il a été le premier à faire sous-titrer ses DVD de spectacle. Donc, je peux dire que je l’ai regardé en boucle durant mon adolescence.
Désormais, à la trentaine, j’en bouffe régulièrement, surtout grâce à Netflix mais également Amazon permettant d’en découvrir pas mal. Parmi mes préférés, je retiens Louis C.K., Blanche Gardin et Bill Burr. Y en a d’autres bien sûr, des tas d’ailleurs comme Dave Chappelle ou Ali Wong, mais ces trois-là me font arrêter tout ce que je regarde pour lancer leur nouveau spectacle en priorité.
LOL, mais il est pas drôle
Panayotis Pascot ne fait pas partie de cette caste très fermée. Pire, j’aurais même zappé en temps normal, si je n’avais pas regardé le teaser (dispo à la fin de l’article) m’ayant fait sourire. Il faut dire que mis à part quelques vidéos pour Konbini et co, le seul truc que j’ai vu du gars, c’est sa participation à la saison 2 de LOL, Qui rit, sort ! où je ne l’avais jamais trouvé drôle. J’étais même à me demander ce qu’il foutait là au milieu de ces guerriers de la comédie.
Bref, c’est sans grand espoir que j’ai lancé Presque.
Boum, la claque. Ça commence sans l’habituelle entrée de l’artiste (merci gars, ces moments sont toujours pète-couilles) avec une réplique forte : “Je sais pas embrasser les filles.”. Direct, j’ai été plongé dans le bain pour ne plus jamais en ressortir.
« Je sais pas embrasser les filles. »
Je me suis surpris à avoir plusieurs fous rires durant son spectacle. Chose qui ne m’était pas arrivé depuis des années. Encore à la limite, si déjà, j’ai un SEUL fou rire, c’est un exploit. Mais là, je les ai enchaînées. Je n’en reviens toujours pas. Je croyais être devenu blasé du one man show. À force d’en bouffer, on finit par connaître toutes les ficelles. Y a même un moment où une larme s’est échappée tellement je me marrais.
Dans son spectacle où Panayotis Pascot parle de ses sentiments, sa famille (surtout son daron, de loin le MVP) et ses amis, il fait une chose que seuls les plus grands arrivent à faire. Il procure également des émotions et des réflexions sur la vie (le dernier à me l’avoir fait, c’est Hannah Gadsby avec son spectacle Nanette). Car les meilleurs one man shows ne font pas seulement rire, ils interrogent également.
J’en ai été soufflé par sa maturité si précoce. Cette maturité se traduit également par la construction de son spectacle. On commence avec des blagues de beauf digne de Bigard (je rappelle celui qui a posé les fondations de mon profil de spectateur de one-man-show, donc forcément j’en suis fan) puis on glisse doucement, mais sûrement vers le moment où Payanotis se livre entièrement, devenant vulnérable.
Par Christophe Menat attendant le prochain spectacle pour savoir s’il va rajouter Payanotis dans son trio de comiques préférés.
Conclusion
J’ai lancé le one-man-show de Payanotis sans trop y croire, mais chauffé par son délicieux teaser et j’ai été cueilli par surprise via un spectacle d’une très grande qualité. Probablement, un des meilleurs one man show que j’ai vu de ma vie car combinant rires et émotions tout en posant de belles réflexions philosophiques qui m’ont parlé directement. Masterpiece. |
|
10/10 |