Une série avec du cœur, mais pas les poings
Fiche
Titre | One Piece | Titre VO | – |
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Créateurs | Matt Owens, Steven Maeda | ||
Acteurs | Iñaki Godoy, Mackenyu, Emily Rudd, Jacob Romero Gibson, Taz Skylar | ||
Saison | 1 | Nombre d’épisodes | 8 |
Date de sortie | 31 / 08 / 2023 | Durée | 49 à 64 mn |
Genre | Action, Aventure, Comédie, Drame, Fantastique | Chaîne | Netflix |
Dans cette adaptation en prise de vues réelles du manga culte, le jeune pirate au chapeau de paille Monkey D. Luffy emmène son équipage improbable dans une épique chasse au trésor.
Critique
La deuxième saison de la série live One Piece par Netflix venant d’être annoncée officiellement, c’est l’occasion parfaite pour une critique, non ? D’autant plus que, par pur hasard, je viens de finir le dernier épisode.
Mon rapport avec le manga s’est limité à une dizaine de tomes durant mon passage au lycée grâce à un pote fan. Par la suite, j’ai totalement lâché les mangas pour me consacrer à mon grand amour : les comics. Bref, tout ça pour dire que je ne suis pas totalement étranger à l’univers dont j’en retiens surtout mon petit chouchou, Chopper. Voilà pour l’introduction, maintenant, place à la critique d’un mec qui s’y connaît un peu, mais pas beaucoup.
Pas de coup de foudre au premier regard
Ma première interaction avec la série live-action n’a pas super bien commencé avec une bande-annonce cheap dans la lignée des adaptations catastrophiques de manga par Netflix (mais pas que). En plus, on venait d’avoir droit au désastreux Les Chevaliers du Zodiaque dont on retrouve d’ailleurs la tête d’affiche, Mackenyu, fils de la légende Sonny Chiba, dans le rôle de Roronoa Zoro. Bref, ça puait sévère. Même pas en fait, j’étais plutôt sur un mood « bon, un truc que je vais zapper ».
Puis la machine s’est mise en route avec la sortie d’une deuxième bande-annonce bien plus convaincante et les déclarations du créateur Eiichirô Oda. Par exemple, celle où il déclare avoir travaillé en étroite collaboration avec les réalisateurs et les scénaristes pour s’assurer que l’adaptation soit aussi proche que possible de sa vision. On est donc loin d’une adaptation à la The Witcher ayant rendu fou le Geek King, Henry Cavill, et c’est tant mieux.
L’umami n’est pas au rendez-vous
Le résultat final avec cette première saison aura été doux-amer.
Du côté doux, il y a le casting. Une belle réussite. À tous les niveaux, mais à commencer par le Monkey D. Luffy d’Iñaki Godoy. Pourtant, incarner l’homme-élastique n’était pas chose évidente. Notamment à cause de son exubérance pouvant vite tourner au ridicule en live-action. Finalement, c’est passé crème et, surtout, il a réussi à me faire ressentir des émotions. Même constat pour le reste de l’équipage. Avec des épisodes consacrés à chacun, on finit par (re)découvrir leurs histoires. Donc s’y attacher. Bref, une réussite inattendue à mes yeux. D’autant plus que chacun a le look parfait. C’est fidèle et ça fait zizir.
Au niveau des méchants, par contre, je suis plus amer. J’ai bien du mal à les trouver convaincants au niveau du look. Par exemple, Arlong est nettement moins impressionnant que la version manga. Du coup, j’étais à me dire que, malheureusement, la série n’allait jamais réussir à nous proposer des vilains convaincants. Ça n’a pas tenu longtemps, car ensuite Mihawk est arrivé. Quelle classe. Quelle prestance. Je suis immédiatement tombé sous le charme. Ce n’est pas pour rien qu’il est le personnage préféré dans la saison 1 du co-showrunner Matt Owens. Il y a aussi Garp en perso stylé. Sinon, c’était sympa de retrouver l’acteur de Deke Shaw des Agents du SHIELD.
Réalisation Netflixienne
Pour le reste, que ce soit au niveau de la réalisation ou des décors, on est bien sur une série Netflix. Il n’y a rien de fou, mais ça fait le job malgré des longueurs et un aspect vide. Il faut dire que les réalisateurs ont déjà travaillé sur des séries de la maison, donc on reste en famille. Marc Jobst (épisodes 1 & 2), a bossé sur The Punisher, Luke Cage, Daredevil, Jupiter’s Legacy et The Witcher. Tim Southam (épisodes 5 & 6), sur Perdus dans l’espace et Locke & Key (quel ratage, bon dieu). Josef Kubota Wladyka (épisodes 7 & 8), sur Narcos et Narcos : Mexico.
Ce que je regrette principalement, c’est la platitude des combats. On est sur des chorégraphies basiques ponctuées de coups spéciaux (annoncés) où l’équipe des images de synthèse prend le relais. Les pouvoirs de Luffy sont bien représentés, mais ça reste très rigide et trop forcé (ça ne fait pas naturel, quoi). Heureusement qu’on avait Mihawk pour prouver que la série pourrait aller plus loin. Mais je demande à voir. Tout comme je demande à voir pour mon préféré d’One Piece, Chopper. Ça va être très, très compliqué avec le renne.
Par Christophe Menat un peu inquiet pour Tony-Tony Chopper.
Conclusion
Une première saison sympathique avec un casting génial et du cœur. Par contre, au niveau des combats, c’est clairement à revoir tant c’est plat et peu spectaculaire. J’espère que ça va s’améliorer avec la deuxième saison qui va devoir, en plus, gérer la complication Chopper. Avec ce dernier, ça passe ou ça casse. |
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6/10 |