Critique : LOL : Qui rit, sort ! – Saison 3

Pourquoi faire une critique de LOL : Qui rit, sort ! seulement à partir de la troisième saison ? Tout simplement, parce que si le concept était sympathique, les deux premières saisons souffraient d’un petit quelque chose pour les rendre réellement réussies. Surtout la première qui avait tout simplement un gagnant antipathique.

Le principe du jeu est simple : tu rigoles, carton jaune, tu rigoles encore, carton rouge et hop, tu sors (ils auraient dû appeler la série Qui rit (deux fois), sort !). Sur les deux premières saisons, le manque de prise de risque au niveau des compétiteurs était flagrant en majorité. C’est simple, ils passaient leur temps à se tourner autour (et à fuir, quand un compétiteur marrant se ramène). Sur la saison 2, il y avait l’excellent duo Éric et Ramzy, mais quand ils passent à la trappe face aux « campeurs », eh bien, l’intérêt du show chute drastiquement.

LOL, le flambeau s’enflamme

Sur cette nouvelle saison, on a un gros casting dont plus de la moitié ont déjà fait ensemble La Flamme (2020) et Le Flambeau (2022). Ils ont donc l’avantage de se connaître, ce qui permet rapidement de briser la glace (c’est humain, c’est plus facile de déconner avec quelqu’un qu’on connaît qu’avec une vague connaissance).

Surtout, il y a le duo Jonathan Cohen et Pierre Niney. Le bêtisier de La Flamme avec les deux est tout simplement hilarant et on retrouve cette dynamique dans le show, donnant naissance à des situations sincèrement drôles. Il convient tout de même de préciser que le MVP de la saison est, sans discussion possible, Pierre Niney avec une mention spéciale pour son hilarante improvisation de Thomas Pesquet.

Au niveau de la grosse déception de la saison, ça se joue au niveau de Gad Elmaleh pour moi. J’ai l’impression qu’il fait partie des humoristes pas vraiment fortiches sur l’improvisation et ayant besoin de beaucoup de préparation (les mauvaises langues diront de la recopie), un peu comme Panayotis Pascot dans la saison 2. Je dis ça car le gars, j’ai fait sa connaissance sur le show, je l’ai trouvé absolument pas drôle. Mais quand j’ai vu son spectacle sur Netflix, il m’a plié de rire. Comme quoi.

Malgré ma satisfaction sur cette saison, je trouve qu’ils devraient durcir les règles pour forcer les participants à s’attaquer et mettre à mal les « campeurs » (mention spéciale à Paul Mirabel, à ce jeu, une excellente punchline à son compteur et c’est tout… l’homme invisible). À ce jeu, j’applaudis Leïla Bekhti qui a bien joué le coup avec son running gag et son hilarante technique pour éviter de rire et Laura Felpin pour ses attaques.