Critique : Johnny English, le retour

English a muri
Réalisateur Oliver Parker
Scénariste William Davies, Hamish McColl
Acteurs Rowan Atkinson (Mr Bean), Gillian Anderson (Scully de X-Files), Dominic West, Rosamund Pike, Daniel Kaluuya
Titre original : Johnny English Reborn
Pays Angleterre, États-Unis, France Date de sortie 19 octobre 2011
Genre Action, Comédie, Espionnage Durée 1h36
Ayant pris quelques années pour vivre retiré dans une région reculée d’Asie, Johnny English, le meilleur agent du MI7, en a profité pour perfectionner ses compétences uniques. Lorsque ses supérieurs apprennent que la vie du Premier ministre chinois est menacée, ils décident de le rappeler pour déjouer le complot. Si le monde a besoin de lui, Johnny English est prêt à reprendre du service… plus déjanté et déchaîné que jamais. À seulement quelques jours de la conférence internationale, English va devoir faire appel aux derniers gadgets hightech et à ses méthodes singulières pour enrayer l’infernale machination impliquant les Russes, la CIA et même le MI7… Enchaînant bourdes et catastrophes, Johnny English va tout tenter et même plus pour sauver le monde…

Le premier épisode, je l’avais trouvé très moyen malgré un pitch de départ qui faisait envie : Mr Bean en James Bond. Malheureusement, le premier Johnny English après quelques sketches marrants au début se dégonflait complètement et le pire, c’est que les sketches en question étaient visibles dans la bande annonce.

Des années après, on nous annonce le retour de l’agent le plus gaffeur de la planète. Seulement je me commençais à me demander si c’était vraiment utile. Après tout OSS 117 était passé par là et avait tout raflé sur son passage. Le visionnage de la bande annonce m’avait convaincu de lui laisser au moins une chance. Après tout ; comment pourrais-je me le permettre, moi qui ne me lassais jamais de regarder Mr Bean encore et encore.

Le début de son retour est excellent mais déjà vu dans la bande annonce et là, on a un espoir. Rien que le début nous débarrasse de la moitié de la bande annonce. On va donc avoir à des sketches inédits. Ce sera bien le cas mais la scène qui m’a fait le plus mourir de rire est celui de la réunion où la chaise d’English déconne. Le film la propose en version longue et c’est encore meilleur.

Après ça, c’est du pur Rowan Atkinson Show sauf que cette fois-ci, le bonhomme a muri. Son talent, il le maîtrise à la perfection, jamais trop, jamais pas assez, tout en finesse. Le personnage de Johnny English gagne beaucoup. Mission accomplie !

Ensuite les seconds rôles féminins, essentiel dans un James Bond donc dans un Johnny English, sont portés par la toujours sublime Dana Scully dans l’équivalent de M assistée par la sculpturale Rosamund Pike. Cette fille possède vraiment un corps à se damner (il y a une scène où elle se penche vers English dans une position olé-olé et miam, miam). Mission accomplie !

Les passages d’actions sont excellents et collent parfaitement à l’univers. Mention spéciale à la première course poursuite illustrant la bêtise de celles de James Bond. Je ne vous en dis pas plus mais ça vaut clairement le coup d’œil. On comptera aussi sur une utilisation d’un hélicoptère assez farfelue. Mission accomplie !

Les gadgets ? Rien à signaler de ce côté-là si ce n’est une bonne voiture anglaise. Mission échouée !

Le méchant ? Bien loin de celui complètement foiré du premier Johnny English (la honte Malkovich). Dans le retour, son identité est l’objet de la trame, on le devine pas tout de suite (une gageure pour le genre mais on finit par le deviner assez rapidement mais c’est voulu). Par contre, il n’a rien de bien original mais il ne faudra pas oublier cette petite mamie chinoise tueuse à gages à croquer. Mission à moitié accomplie !

Pour finir, les sketches. Très nombreux malgré tout ils évitent soit de tomber dans la répétition, soit d’être une sorte de remake des épisodes de Mr Bean. Typiquement le genre où on se dit que c’est con mais où on rigole de bon cœur. A noter une pauvre dame dans la salle qui a bien failli succomber au film, on n’entendait plus qu’elle mais au moins, ce n’était pas un rire horripilant comme celui des adolescentes pas encore muées. Mission parfaitement accomplie!

Johnny English avait accepté la mission et il la remplit dans un opus qui corrige les défauts de son prédécesseur et le dépasse allégrement.

Un bon Johnny English et puis bon, il m’avait manqué Mr Bean.

Sa scène culte : la réunion du MI7.

Note : 6/10

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