Critique : John Dies at the End

En attendant Phantasm V

Fiche

D’après le roman de Jason Pargin aka David Wong
Titre John Dies at the End
Réalisateur Don Coscarelli
Scénariste Don Coscarelli
Acteurs Chase Williamson, Rob Mayes, Paul Giamatti, Clancy Brown, Glynn Turman, Doug Jones
Titre original Date de sortie
Pays USA Budget
Genre Comédie, Épouvante, Fantastique, Horreur Durée 1h39
John et Dave, deux jeunes losers attachants, vont tester le pouvoir d’une drogue surpuissante, la « Soy Sauce », et découvrir une réalité alternative peuplée de démons…
John Dies at the End Photo
Comment ne pas avoir envie de voir John Dies at the End avec cette photo ?

Critique

C’est quoi ce spoiler dans le titre, non mais sérieux, ils auraient pu faire un effort quand même imaginez un peu Titanic renommé en Jack Dies at the End. Ben si c’est comme ça, je ne regarde pas le film. En plus, c’est qui ce John, c’est le héros ? Non… Ah, ben c’est qui alors ? Quoi ? Je n’ai qu’à regarder le film. Bon ok.

John Dies at the End est assez atypique car il s’agissait à l’origine d’un web fiction, roman avec la particularité d’être diffusé sur le net. Chaque jour/semaine/mois (rayez la mention inutile), un nouveau chapitre sortait. Devant le succès du web fiction de Jason Pargin (diffusé sur permutedpress.com sous le pseudo de David Wong aussi héros de l’histoire), il fut supprimé du net et édité en bouquin. Bref, le monde s’en branlait jusqu’au jour où Don Coscarelli décide de s’atteler à son adaptation cinématographique. Mad Movies a même mis une double page où on voyait une créature au masque bizarre (la photo ci-dessus). Le genre de photo qui fait entrer les fans dans un délire, le genre comprenant des bois, des orgies, beaucoup d’alcool et un peu de sacrifice humain. Oui, des fans car Don Coscarelli est surtout synonyme de Phantasm, une péloche gore et flippante où traîne un vieux croque-mort et sa boule métallique volante donc vous imaginez un peu la gueule des fans? Les orgies et le sacrifice humain passent tout de suite un peu mieux, non? Phantasm, c’est un truc bizarre rapidement devenu culte au point de bénéficier de trois suites toutes réalisées par Don Coscarelli.

En attendant le cinquième Phantasm, on a John Dies at the End et après visionnage, on comprend pourquoi Don a choisi ce projet. Il dispose d’un bestiaire complètement barré allant dans toutes les directions et ne ressemblant à pas grand chose de connu. Un bestiaire sublimé par Korrok, une créature immonde (attendez patiemment la fin pour la découvrir). En plus de ça, on a aussi droit à une araignée ressemblant de loin à un humain (à condition d’être légèrement éméché), un monstre fait de viandes (il m’a donné faim d’ailleurs) et une limace à dents (on dirait la miniature de le Sarlacc, la créature de Star Wars VI, celle qui a bouffé Boba Fett). Je vais avouer que je m’attendais à une galerie de créatures plus grande. Il faut tout de même rendre hommage à celles existantes, faites avec pas beaucoup de budget. Le tout est enrobé d’effets spéciaux cheaps collant à merveille avec l’ambiance.

Pour le sujet du film, on pense évidemment à Limitless où le Very Bad Trip’s guy prenait une pilule le rendant super intelligent sauf que chez John Dies at the End, c’est une sauce, la Soy Sauce (cherchez pas chez l’Indien du coin, ça n’existe pas), un truc complètement chelou et méga flippant. Quoiqu’il en soit les effets sont les mêmes et même plus car on peut aussi communiquer avec un gars vivant dans le futur et/ou dans le passé et même pas besoin d’un téléphone, un hot dog suffit. Le résultat de la scène du hot dog est un remake génial de la scène culte du téléphone du premier Matrix. Vous l’avez compris, dans le nouveau Don Coscarelli, les barrières de la réalité sont abattues telles un vulgaire mur de Berlin. On est donc dans une aventure complètement barrée où il faut s’attendre à tout mais vraiment à tout.

C’est avec un plaisir non dissimulé qu’on suit les périples de David Wong, un mec au nom d’asiatique mais pas avec la tronche qui va avec, surtout avec l’introduction (un genre de sketch bien barré impliquant une hache). Malgré tout, la bobine souffre de quelques temps morts et l’ensemble est loin de s’emballer niveau suspense ou même du rythme. L’acteur principal manque aussi de charisme et son jeu est plutôt fluctuant (parfois bon, parfois mauvais). Heureusement trois second rôles marquants sont là pour dynamiter un peu : Paul Giamatti, Doug Jones (Abe dans Hellboy) et Clancy Brown.

Poussons un gros cri de guerre pour…

<b>Attentions spoilers !</b>

… le chien qui sauve le monde. Fallait oser la sortir par contre, c’est quoi cette arnaque avec John qui ne meurt même pas à la fin? Pour boucler la critique, je voulais rendre un hommage au twist remixé du Sixième Sens avec Paul Giamatti en Bruce Willis, trop fendard !

John Dies at the End Photo
« Quoi? Non, ce n’est pas de la sauce ketchup… »

Conclusion

John Dies at the End est typiquement le genre de film Grand-Guignol avec pleins de défauts mais où on s’amuse en le regardant.A mater en combo avec le Detention de Joseph Kahn sorti l’année dernière.
+ – le Korrok
– le bestiaire
– le début et la fin
– assez mou
– le héros a un jeu fluctuant
6/10
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