Critique : Je te promets – The Vow

Une promesse vide de sens

Fiche

Inspiré de faits réels
Réalisateur Michael Sucsy
Scénariste Abby Kohn, Marc Silverstein (ensemble, ils ont écrit Valentine’s Day et Ce que pensent les hommes)
Acteurs Rachel McAdams (Minuit à Paris), Channing Tatum (L’aigle de la neuvième légion), Jessica Lange (la série American Horror Story), Sam Neill (Jurassic Park), Jessica McNamee (The Loved Ones), Wendy Crewson, Tatiana Maslany, Lucas Bryant
Titre original The Vow
Pays USA, UK, France, Brésil, Australie, Allemagne Date de sortie 16 mai 2012
Genre Drame, Romance Durée 1h44
Budget 30 000 000 $

Paige et Leo étaient un jeune couple heureux, jusqu’à l’accident… Si Leo s’en sort indemne, Paige se réveille de son coma en ayant tout oublié des cinq dernières années de sa vie. Elle n’a plus aucun souvenir de Leo ni de ce qu’ils ont vécu. Son mari est un inconnu…

Paige découvre une vie dont elle ignore tout – la sienne. Elle se croit encore fiancée à Jeremy, un homme d’affaires toujours amoureux d’elle, et a beaucoup de mal à accepter Leo et son style de vie bohème…

Incapable d’aider sa femme à retrouver ses souvenirs, Leo va perdre la seule personne qui ait jamais compté pour lui. Prêt à tout, il décide de recommencer à zéro et de reconquérir Paige comme s’ils venaient juste de se rencontrer. Un grand amour peut-il naître deux fois ?

Critique

Difficile de s’emballer pour The Vow, à l’heure où j’écris à la critique, j’ai déjà vu le film depuis quelques jours. Une chose qui ne me ressemble pas étant donné que j’écris toujours mes critiques soit dans la foulée, soit le lendemain. Ce n’est pas que The Vow soit complètement nul, il y a quelques fulgurances notamment une scène sur le pardon avec la magnifique Jessica Lange, mais l’ensemble respire tellement le cliché, le déjà-vu, des éléments péjoratifs dont on peut aisément passer outre à condition d’y trouver d’autres avantages…

Pour les comédies romantiques, ça repose à 70% sur les acteurs et on pensait être bien loti avec Rachel McAdams et Channing Tatum, surtout la Rachel qui arrive toujours à pétiller. Sauf qu’ici, les deux sont bien ternes. Channing essaie de s’en sortir comme il peut mais en face, la Rachel semble être à des années-lumière comme son personnage. On se sent alors gêné, un peu comme si on assistait à une engueulade entre un couple d’amis qu’on connait bien. On se demande s’il faut partir ou rester tranquillement sans discuter. Pour The Vow, on se cale au fond de son fauteuil, espérant être discret et on regarde la tournure des évènements d’un œil gêné.

Sans oublier que Channing Tatum semble bien plus préoccupé par le fait de ne pas montrer ses dents à l’écran. Mais c’est raté, on les voit sur certains passages et oh mon dieu, on comprend pourquoi il ne sourit jamais la bouche ouverte comme Posh.

On le sait bien aussi qu’une comédie romantique tient ses fondations de l’alchimie du couple phare, c’est ça qui fait de Pretty Woman, un long-métrage notable en dépit de sa trame classique. Il faut pouvoir se prendre au jeu, être émerveillé par les émotions, croire en l’amour parfait. Ce qui n’est pas le cas ici, ni dans le résumé éclair de la rencontre, ni dans la reconquête.

En plus les deux acteurs ne sont pas aidés par une réalisation molle se contentant de réciter son cahier des charges, parfois pitoyablement, certaines scènes-clés sont alors ratées. Mais le summum provient du scénario incapable de sortir une réplique marquante, traçant un chemin désespérément vu, un peu comme le trajet de retour du travail qui ne change pas jour après jour. Pourtant il n’était pas bien difficile d’insuffler un peu de dynamisme ou des scènes chocs quand on voit le sujet. Ce qui pouvait donner une belle histoire d’amour donc à des émotions voir même des larmes comme N’oublie Jamais, n’est qu’une comédie romantique ennuyeuse, prévisible, reposant entièrement sur son idée. Une idée dont il n’en fera finalement rien, juste une façade pour masquer la pauvreté de l’ensemble.

D’ailleurs, il est drôle de constater que Rachel McAdams n’a décidément pas de bol avec la mémoire car elle avait déjà un problème dans N’oublie jamais et Ryan Gosling a du cravacher pour la récupérer. Seulement une classe sépare The Vow et N’oublie Jamais, une classe d’amour et d’émotion… Puis quelle rigolade, Tatum contre Gosling. « Pfff, piètre… acteur! ».

Conclusion

Quel dommage que personne ne soit à la hauteur de l’idée de départ, ni la réalisation, ni le scénario, ni les acteurs. Le seul point positif est à chercher du côté de Jessica Lange, ce qui est bien trop peu, vous en conviendrez.
+ – Jessica Lange, quelle classe cette dame
– le fait réel dont s’inspire le film
– tout le reste
3/10
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