Critique : Ironheart – E4,5&6 « Le prix à payer »

Bon ben, quand faut y aller… Faut y aller !

Je ne vais pas vous cacher que je n’ai pas une grosse motivation pour écrire la critique de la deuxième partie d’Ironheart. Il faut dire que son visionnage a été un joli petit coup de massue d’ennui. Si j’émettais quelques réserves concernant la première partie, j’espérais que la deuxième remonte le niveau, notamment avec l’arrivée d’un certain M.

Au final, seules quatre choses qui m’ont plu : le passage dans le magasin de la copine de la mère de Riri, la tronche de Hood en mode démoniaque, le twist final et, évidemment, l’arrivée de M. Le reste a été un supplice… m’ayant donné envie de rage quit plus d’une fois. Comment avoir de l’empathie envers une héroïne aussi insupportable, aussi chouineuse, aussi égoïste et surtout aussi conne (elle est vraiment une des personnes les plus intelligentes de la planète, car ce n’est franchement pas frappant ?) ?

Le dîner de cons

Comme si ça ne suffisait pas, la crédibilité de l’ensemble est juste à soupirer fort (au point que même la maison de brique du troisième petit cochon s’envole). D’abord avec le coup de Riri qui se barre du MIT avec son armure sans pépin dans la première partie, on soupire. Seulement, ça ne s’arrête pas là. Par exemple, les sbires attaquent Riri en faisant un barouf pas possible, des dizaines de minutes après : toujours aucun flic à l’horizon.

Le méchant Hood qui fait signer des contrats par la contrainte. Comment imaginer que cela tienne devant un juge ? Sans oublier qu’ils n’ont rien à foutre de cacher leurs identités. Le fils Stane prend le temps de retourner chez lui prendre ses affaires et s’engueuler avec sa voisine alors qu’il est en cavale. Pour finir, un final où Riri construit rapidement une nouvelle armure avec l’aide de son entourage. Non seulement, c’est trop rapide pour une armure aussi high-tech avec des bouts récupérés à la décharge. Mais ça interroge également sur l’intérêt de Riri de s’engager auprès d’un gang…

Il y a tellement de trucs comme ça que j’ai eu l’impression d’être pris en permanence pour un con. Et c’est toujours agaçant de maintenir son intérêt quand la personne en face te prend pour un con. Après, je peux être con des fois. Mais là, quand même, on ne me prend pas pour monsieur Con, mais pour Super Con.

Festival de ouin-ouin

Côté vilain, ça ne s’arrange pas. Déjà, Ezekiel Stane qui réussit à s’augmenter sans conséquences en quelques minutes, sauf que le con (je rappelle, il y a beaucoup de cons dans cette histoire) n’a pas pensé à conserver les droits admin. Encore un élément peu crédible ? Le mec réussit à se la jouer Palpatine en balançant des décharges électriques de nulle part.

Mais la cerise sur le gâteau, c’est clairement Hood. Le mec, en fait, c’est juste un petit con à la Riri. Ouin, ouin, mon papa m’a foutu à la rue parce que je le faisais chier. Du coup, je vais me venger en forçant des riches à signer des contrats pour que je devienne riche à mon tour et, en passant, je vais en profiter pour glisser une quenelle à papa. Et quand ça va pas, allez hop, balle dans la tête. Street cred plombé !

« Dormammu ? Cet idiot infâme n’est même pas digne de me torcher le cul ! »

Au milieu de tout ce marasme, t’as Méphisto qui se régale. Rendez-vous compte, le démon est à un dîner de cons. Il file les pizzas et repart avec des âmes. Heureusement qu’il est là, ce cher M. Depuis le temps qu’on l’attendait. Dommage que ce soit dans une série aussi ratée. Ce personnage iconique de l’univers Marvel méritait clairement mieux qu’Ironheart. La bonne nouvelle, c’est que Sacha Baron Cohen est impeccable dans le rôle. Il a le charisme (enfin quelqu’un avec, dans la série) et la bonne tête perverse nécessaires pour le perso. Mention spéciale au plan furtif de la cuillère où l’on peut voir sa réelle apparence. Bref, j’espère qu’on le reverra dans le futur du MCU. Par contre, pour Riri, vous n’êtes pas obligés. Non, non, ne vous forcez pas.

Pour conclure, je comprends mieux pourquoi la série a été mise de côté par Marvel Studios aussi longtemps et sortie à l’arrache avec seulement deux fournées de trois épisodes.