Critique : Baldur’s Gate III

Le jeu de rôle dans toute sa splendeur

Fiche

Titre Baldur’s Gate III
Éditeur Larian Studios Développeur Larian Studios
Plate-forme Windows, PlayStation 5, Xbox Series Date de sortie 06 / 09 / 2023
Joué sur PlayStation 5Game Genre Action, Aventure, Fantastique

Critique

Pfiou, au moment où j’écris ces lignes, je viens de terminer Baldur’s Gate III, il y a une heure. Ce fut une aventure dantesque. En effet, il m’a fallu 90 heures de jeu pour arriver au bout de l’histoire. 90 !!!

Il était une fois… à la Porte de Baldur

Baldur’s Gate est un nom qui résonne en moi, car il avait été considéré comme l’un des meilleurs RPG par le secteur vidéoludique durant mon enfance. Toutefois, je me rappelle avoir essayé du haut de mes onze ans, mais je n’ai pas accroché. L’année dernière, j’ai pu vraiment entrer dans l’univers de Donjons & Dragons avec l’excellent film Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs où la Porte de Baldur est mentionnée. Oui, Baldur’s Gate fait partie de cet univers. On y retrouve même le flagelleur mental mis à l’honneur dans la série Stranger Things. Tout ça pour dire qu’on est sur un univers devenu populaire.

Pour l’anecdote, Baldur’s Gate n’est pas le seul jeu à prendre place dans les Royaumes oubliés, Donjons & Dragons quoi. Il y a également Icewind Dale et Neverwinter Nights. Bref, depuis le milieu des années 2000, ces royaumes ont vraiment été oubliés… jusqu’à l’arrivée de ce Baldur’s Gate III, développé par Larian Studios. Un studio belge s’étant fait remarquer avec la saga Divinity : Original Sin.

La suite fut un succès monstrueux dont le couronnement est arrivé le 8 décembre 2023 aux Game Awards avec le titre du jeu de l’année. À titre personnel, c’est Alan Wake 2 qui l’est.

Les règles de la 5e édition de Donjons & Dragons

Bref, mon expérience fut celle d’une très longue aventure. Précision avant de commencer pour ceux qui ne le savent pas. C’est un RPG occidental au tour par tour répondant aux règles de la 5e édition de Donjons & Dragons.

Je ne vous cache pas qu’au début, j’ai été noyé devant le flot d’informations à ingérer afin de maîtriser le système. Il faut dire que c’est incroyablement dense. Donnant la possibilité de faire beaucoup de choses. Les combats sont également des grands moments demandant pas mal de stratégie pour éviter de se faire défoncer jusqu’à que mort s’ensuive.

Je donnerais juste quelques conseils que j’aurais aimé connaître : ce n’est pas grave si un perso meurt, car on peut le ressusciter ensuite contre un peu d’or. Ramassez et vendez le max’ de choses que vous pouvez, l’or cessera rapidement d’être un problème. Faites aussi pas mal de combats au début pour monter en niveau et vous faciliter la tâche contre les boss.

Mes limites devant le système

Malgré tout, j’ai quelques reproches, à commencer par la limite de niveau fixée à 12. C’est incroyablement frustrant au troisième (et dernier) acte, car il y a beaucoup de quêtes secondaires, mais elles ne rapportent plus rien, si ce n’est que quelques armes pas souvent utiles et des alliés pratiques pour la bataille finale.

Aussi, j’ai trouvé qu’il y avait de gros déséquilibres dans les combats. Certains sont faciles, d’autres sont… Pffff. Pour terminer, le système de dés m’est devenu pénible. Ok, ça fait partie du folklore de jeter un (ou des) dé(s) avant chaque action impliquant nos caractéristiques, mais le système aléatoire est parfois frustrant et fait perdre du temps. En toute franchise, quand une action n’allait pas dans mon sens, je faisais un chargement rapide. Je pense ne pas être le seul à le faire. Du coup, je m’interroge sur la pertinence du système.

Un design inspiré, mais une technique sans plus

Côté technique, le jeu, sans être moche et même parfois plutôt beau avec ses environnements variés et ses mini-mondes ouverts incroyablement riches où il est possible d’aller où l’on veut (presque toutes les maisons sont visitables), comporte tout de même des bugs, principalement vers la fin de l’aventure sur les cinématiques, et quelques difficultés dans la gestion de la caméra (surtout verticalement). Par contre, ce qui m’a bien gonflé, ce sont les temps de chargement longuets. Je n’y suis plus habitué depuis le passage à la PlayStation 5.

Aussi, la mise en scène est très basique. Si les dialogues sont très bien écrits, l’histoire bourrée de rebondissements, l’univers fascinant et les personnages secondaires mémorables, quel dommage que la réalisation ne soit pas à la hauteur de l’évènement. Je ne demandais pas à le faire tout le temps, mais juste par moments pour insuffler un côté épique. 

C’est un peu rageant, mais j’ai vite pardonné devant la richesse du jeu. Il y a des milliers de choix à faire et chacun influe sur la suite de l’aventure. Mieux, j’ai réellement ressenti une conséquence à mes choix et la fin du jeu l’a appuyée. Les quêtes secondaires du jeu ne sont jamais inintéressantes. J’ai eu l’impression d’être un aventurier pouvant accomplir les quêtes selon ma bonne volonté. Vu le nombre, ça peut vite partir dans tous les sens, mais je m’y suis retrouvé facilement grâce au journal. Quoi qu’il en soit, c’est un des meilleurs jeux de tous les temps sur ce point.

Par qui aurait aimé une meilleure mise en scène.

Conclusion

Vendu comme le jeu de l’année, Baldur’s Gate III est assurément l’un des plus grands jeux vidéo de l’histoire tant sa richesse est monstrueuse. Ce n’est pas tous les jours qu’on a une aventure incroyablement dense avec une écriture soignée, des personnages mémorables, des combats au tour par tour tactiques et une liberté assez effrayante. Malgré tout, le manque d’épique dans la mise en scène et certaines règles liées au système Donjons & Dragons m’ont agacé.

+

  • Incroyablement riche
  • Très long, sans être ennuyant
  • Combats tactiques
  • Écriture impeccable
  • Personnages charismatiques

  • Mise en scène basique
  • Particulier comme style, tout de même
9/10
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