Critique : Bad Grandpa

Papy, mode de désemploi

Fiche

Titre
Bad Grandpa
Réalisateur Jeff Tremaine
Scénaristes Spike Jonze, Johnny Knoxville, Jeff Tremaine
Acteurs Johnny Knoxville, Jackson Nicoll
Titre original Jackass Presents: Bad Grandpa Date de sortie 11 décembre 2013
Pays États-Unis Budget 15 000 000 $
Genre Comédie Durée 1h 32

Le vieux Irving Zisman, quatre-vingt-six ans, parcourt les Etats-Unis avec un improbable compagnon : son petit-fils de huit ans, Billy.

Critique

Bad Grandpa, c’est l’histoire d’une sortie imprévue en France. Jugé infréquentable ou non bankable (la frontière est ténue) par les têtes pensantes possédant les droits, le film n’aurait même pas dû sortir au cinéma dans nos cinémas.

Seulement, l’énorme succès au box-office américain (100 millions pour un budget de 15) les a obligés à revoir leur plan. Ça, c’est le côté success story mais sur papier, la vérité est tout autre. Parce que bon, le nombre de séances est relativement limité (120, contre 969 pour Le Hobbit 2 à titre de comparaison). Pour ma part, j’ai dû m’exiler un peu pour trouver une salle daignant de passer le film. Je m’en fous, le film va être bien !

Mon grand-père, ce héros !

Bad Grandpa, c’est la quatrième réalisation par la bande à Jackass (les versions x.5 n’étant que les scènes non retenues pour le film dont il dérive) et c’est la première à offrir une histoire inventée. Toutefois, le fait qu’il s’agisse d’une fiction n’empêche pas à cet épisode de conserver la marque de fabrique de la saga : la réalité. En effet, le film s’est construit sur une alternance entre scènes fictives et d’autres à la « vidéo gag ».

Bad Grandpa, c’est franchement moyen sur le côté fictif malgré la classique fracture des générations qui finissent par s’aimer entre un grand-père et son petit-fils dont je raffole. D’un, parce que le jeu d’acteur de Johnny Knoxville laisse vraiment à désirer, celui du gamin, je n’en parle même pas tellement il est mauvais. De deux, parce que bon, c’est ultra éculé. De trois, les mecs ne donnent pas l’air de vraiment s’y intéresser. En gros, c’est juste pour mieux lier les différents sketchs entre eux.

Mon petit-fils, ce petit con !

Bad Grandpa, c’est une succession de sketchs plus ou moins drôles. C’est comme regarder une caméra cachée à la télé (sauf que tu as payé une place de cinéma pour ça). Johnny Knoxville dans la peau de papy Zisman se lâche et fait le con. Il s’invite dans une boite à strip-tease lors d’une soirée exclusive aux filles. Il se coince la quéquette dans un distributeur et quémande les passants de l’aider. Deux exemples qui donnent un peu une idée de l’atmosphère générale du film. On esquisse un rire en voyant le culot de Johnny Knoxville. On se marre en regardant les réactions des passants (qui ne sont pas des acteurs). Mais pas une fois, je ne me suis écroulé de rire…

Bad Grandpa, ce n’est pas la star, mais plutôt son petit-fils. Si son niveau d’acteur est affligeant, le gamin s’en sort très bien quand il s’agit de faire des caméras cachées. Mes deux préférés restent de loin celui où il demande à un inconnu de devenir son papa et le fameux concours des mini Miss (divulgué presque intégralement dans la bande-annonce, merci bien).

Déception, la grand-mère incarnée par Spike Jonze et visible dans le générique final a été entièrement coupé. Probablement pour Bad Grandma (aka Bad Grandpa 1.5). L’art de se faire du pognon. Respect.

Conclusion

Bad Grandpa n’est pas un grand film, la faute à une bande-annonce qui gâche une grosse partie du visionnage et une histoire de fond ratée, mais reste agréable à visionner histoire de se marrer… un peu. Borat peut dormir tranquille.

+ – Certains sketchs sincèrement drôles
– Un papy mémorable
– Quand le gamin s’y met
– Inégalité entre les sketchs
– Rythme assez lent
– Le meilleur est dans la bande-annonce ou en extrait
5/10
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