Fiche
Écrivain | Stephen King |
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Traducteurs | Nadine Gassié, Océane Bies |
Editeur | Albin Michel |
Titre original | – | Date de sortie | 30 avril 2014 |
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Genre | Drame, Policier, Thriller | Pages | 350 |
En 1973, Devin Jones, un étudiant, vient travailler dans un parc d’attraction de Caroline du Nord. Il y sera confronté à un vicieux tueur et à la mort d’un enfant. Ces deux éléments vont changer à jamais sa vie… |
Critique
Je ne vais pas vous faire une introduction en disant pourquoi je me suis procuré le livre et tout le délire qui va avec. Si j’ai pris Joyland, c’est parce que Stephen King, point final.
Avec Joyland, Stephen King signe un bouquin plus léger (350 pages) et change de genre par rapport à ses précédents romans pour s’orienter vers un style moins habituel, proche de celui de Stand by Me (ce n’est pas pour rien le titre) et Cœurs perdus en Atlantide. Car ici, il n’est point question ici d’une secte composée de vampires ou d’une ville enfermée sous un dôme, mais d’un jeune homme déprimé par une relation amoureuse et qui passe une année à Joyland, un parc d’attractions (on en profite par là pour découvrir les dessous de cet univers).
Avec Stand By Me, Stephen King a glorifié les amitiés d’enfance. Avec Joyland, il s’attaque au premier amour.
Bien évidemment, il y a du fantastique (on peut d’ailleurs souligner un clin d’œil aux fans avec un être doué de Shining même si ce n’est jamais explicitement dit). Nous sommes dans un King (et pas un Bachman) après tout. Toutefois, le fantastique passe au second plan pendant la grosse majorité du bouquin. Car avec Joyland, Stephen King préfère s’attacher à développer la dépression provoquée par la fin du premier amour tout en construisant l’amorce d’une belle amitié. Le genre qui vous laisse avec un grand sourire, mais aussi un cœur brisé.
Toujours fidèle à son style d’écriture, Stephen King livre un roman très agréable à lire au point qu’il devient facile d’enchaîner les pages, j’ai mis moins d’une semaine à le finir en ne lisant que dans les transports en commun, c’est dire. L’auteur termine même sur une excellente note avec une dernière partie qui m’a ému, à la manière de 22/11/63.
Et puis Joyland, c’est aussi cette magnifique réflexion :
« Quand t’as vingt et un ans, la vie est nette comme une carte routière. C’est seulement quand t’arrives à vingt-cinq que tu commences à soupçonner que tu tenais la carte à l’envers… et à quarante que t’en as la certitude. Quand t’atteins les soixante, alors là, crois-moi, t’es définitivement largué. »
Conclusion
Stephen King livre avec Joyland un très bon roman. Un drame touchant, et une nouvelle preuve que le maître de l’horreur n’est jamais aussi fort quand il s’agit de parler d’hommes et de femmes sans oublier les enfants. |
8/10 |