Critique : Only Lovers Left Alive

Les Dents de l’amour

Fiche

Titre
Only Lovers Left Alive
Réalisateur Jim Jarmusch
Scénariste Jim Jarmusch
Acteurs Tom Hiddleston, Tilda Swinton, Mia Wasikowska, John Hurt, Anton Yelchin, Jeffrey Wright
Titre original Date de sortie 19 février 2014
Pays États-Unis Budget
Genre Drame, Fantastique, Romance Durée 2h 03
Dans les villes romantiques et désolées que sont Détroit et Tanger, Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Eve, son amante, une femme endurante et énigmatique. Leur histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle débauchée est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable. Ces deux êtres en marge, sages mais fragiles, peuvent-ils continuer à survivre dans un monde moderne qui s’effondre autour d’eux ?
Only Lovers Left Alive Photo
« Eh Tom, je sens qu’il y a moyen qu’on soit embauchés pour le prochain film avec les minions. »

Critique

Jim Jarmush, ça fait quatre ans depuis son dernier film, un truc appelé The Limits of Control que je n’ai pas vu et que je ne verrais sûrement pas vu les critiques peu élogieuses. Jim Jarmush, c’est surtout un nom associé à Johnny Depp via son Dead Man mais surtout la blaxploitation du samouraï avec le mec dont on ne sait jamais quel œil il faut regarder quand on lui parle, Ghost Dog, la voie du samouraï. À part ça, y a peut-être bien Broken Flowers qui surfe sur un Bill Murray en plein boom grâce à la fille Coppola.

Pour Only Lovers Left Alive, il réunit le dieu Loki et l’extra-terrestre Tilda Swinton dont on se demande bien comment elle a pu échapper aux hommes en noir (non Tilda, n’essaie pas de noyer le poisson, tout le monde a découvert la supercherie) pour une histoire de vampires. Cool, un long-métrage pour surfer sur la mode Twilight, tout en le reniant et promettant de revenir aux vampires des origines. Non ne posez pas la question à Jim Jarmush, le mec ne l’avouera jamais.

Pour Only Lovers Left Alive, Jim Jarmush réunit le dieu Loki et l’extra-terrestre Tilda Swinton pour un truc surfant sur la mode Twilight mais indé.

Bref, je suis plutôt emballé à l’idée de découvrir les victimes préférées de Blade sous un autre jour. Et ça a été la douche froide. Mais mon dieu, c’est d’un chiant ! En regardant Loki, pardon Adam, joué par Tom Hiddleston, j’ai eu l’impression de regarder le chat de ma mère que je suis en train de garder en ce moment. Le gars/chat dort toute la journée et quand il se lève la nuit, c’est pour aller bouffer, gratter un tapis/une guitare, faire une petite balade ou rester allongé le regard dans le vague. Sauf que le chat, ben moi je l’aime bien tandis qu’Adam, je ne le connais ni d’Ève ni d’Adam (pouya, le jeu de mot qui tue). Du coup, ça me casse les burnes de le regarder faire ça et en plus, je ne peux même pas le caresser. Ouh là, oubliez mes derniers mots.

Photo du film Only Lovers Left Alive avec Mia Wasikowska et Anton Yelchin
« – Monsieur le barman, une bière s’il vous plaît. – Alice, pour la millième fois, tu n’es pas majeure et ça ne sert à rien de te cacher derrière ces lunettes de soleil ! Et puis, la dernière fois que tu as été bourrée, tu nous as fait un délire comme quoi tu étais au pays des merveilles. »

Presque de l’autre côté de la planète, t’as Eve (Tilda Swinton) qui suit grosso modo la même routine sauf qu’elle lit (un truc que malheureusement, mon chat ne peut pas faire). Ah oui, quand même, on a l’occasion de retrouver John Hurt après le chef d’œuvre Snowpiercer, un film avec un train et de la neige. Bon après, t’as Adam et Eve qui se retrouvent. On se dit qu’un truc va se passer, mais non rien. Puis t’as Alice qui revient du pays du cinéma (Mia Wasikowska), elle commence à foutre un peu (j’insiste sur le un peu) le boxon puis plus rien… Jusqu’à la fin où il ne se passe pas grand chose non plus. En résumé, une histoire aussi intéressante que la dernière semaine de mon chat.

En résumé, une histoire aussi intéressante que la dernière semaine de mon chat.

Sauf que… Jim Jarmush sait se servir de sa caméra et réussit toujours à s’entourer de musiciens d’exception. Ainsi, la bande originale est un régal. On peut aussi compter sur un Tom Hiddleston visiblement à l’aise avec la comédie via deux ou trois blagues plutôt bien senties. Mais est-ce que ça suffit pour faire un film. Chacun jugera, mais pour moi non clairement.

La mythologie vampirique ? Franchement, elle ne sert à rien sinon à faire quelques blagues sur l’Histoire (avec un grand H) en tournant en dérision certains faits. Parce que s’ils avaient été des humains, ça n’aurait strictement rien changé. On aurait pu en faire des junkies, ça aurait été la même histoire, en moins glamour bien sûr.

Photo du film Only Lovers Left Alive avec Tom Hiddleston
Loki est bien décidé à sauver l’honneur de son frère, humilié par la réplique d’Iron Man (« Euh … La Shakespeare parade ? Oh mère, sait-il dont que vous portâmes ces draperies ? »). Il décide donc de remonter le temps pour tuer Shakespeare avant qu’il ne soit connu.

Conclusion

Les vampires à la sauce indé, ça ne donne pas forcément un bon film. La preuve avec ceux d’Only Lovers Left Alive assimilables à des junkies.
+ – Réalisation stylée
– Bande son
– Deux ou trois répliques marrantes
– Chiant, mais très chiant
– Chez Jarmush, les vampires sont des junkies
– Il pourrait se passer des trucs quand même
4/10
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