Critique : Deep Cover

« Oh, ce joli petit casting. » Tel fut ma pensée devant la bannière de Deep Cover sur Prime Video. En effet, le trio composé de la terrible rousse Bryce Dallas Howard capable de tracer un T-Rex avec des talons, de l’ancien elfe Orlando Bloom (qui profite également de l’occasion pour retrouver son vieux compadre Boromir) et de l’ennemi juré de Ted Lasso, Nick Mohammed, a de quoi me faire envie. Mais bon, on est sur Prime, il y a des tas de daubes. Du coup, j’ai laissé passer quelques jours pour avoir des premiers retours.

Cette fois-ci, contrairement à l’habitude, les retours n’étaient pas catastrophiques. Sans être excellents, ils étaient simplement… bons. Après visionnage, je peux dire qu’ils collent bien au film de Tom Kingsley. Pour l’anecdote, l’histoire a été écrite à l’origine par le duo de la première trilogie Jurassic World (tiens, tiens, vu qu’on parle de T-Rex et talons), Derek Connolly et Colin Trevorrow. Une bonne idée, toute bête (un flic embauche trois spécialistes de l’improvisation pour infiltrer un gang), mais pouvant faire des ravages si elle est bien exécutée.

Un film porté par ses acteurs

C’est le cas avec Deep Cover, notamment grâce à la jolie alchimie globale, que ce soit le trio ou les personnages secondaires charismatiques (Sean Bean, Paddy Considine et Ian McShane, ça ne s’invente pas). Néanmoins, j’avoue avoir beaucoup ri devant la performance d’Orlando Bloom. Le mec est juste hilarant en composant un personnage prenant son métier d’acteur beaucoup trop au sérieux.

Bref, ce trio commence par une mission pépère et, évidemment, les emmerdes s’enchaînent jusqu’à un final over the top (avec la casquette retournée, dédicace à ceux qui ont la réf’). Bizarrement, alors que cela pourrait vite devenir un gros n’importe quoi sans intérêt, Deep Cover réussit toujours à l’éviter. Certes, cela flirte avec le ravin, mais sans jamais y tomber. Notamment grâce à la réaction des personnages qui, au lieu de virer au cartoonesque, reste sérieuse. L’excellence de la comédie. Le fameux pince-sans-rire, dévastateur s’il est maîtrisé. Il y a également un twist fort sympathique jouant sur un cliché autour d’un des acteurs (je n’en dis pas plus :D). Au final, la seule faiblesse réelle du film réside dans son intrigue, respirant le déjà-vu.