Le J-RPG n’est pas mort
Fiche
Titre | Octopath Traveler II | ||
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Éditeur | Square Enix | Développeurs | Square Enix, Aquire |
Plate-forme | Microsoft Windows, Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5 | Date de sortie | 24 / 02 / 2023 |
Joué sur | PlayStation 5 | Genre | Aventure, Fantastique |
Critique
Je n’avais jamais entendu parler d’Octopath Traveler II et je ne me rappelle plus par quel miracle, j’ai commencé à m’y intéresser. Inutile de préciser que j’avais encore moins entendu parler du premier opus. Néanmoins, le fait qu’à la manière d’un Final Fantasy (pour citer une autre franchise de Square Enix) où chaque épisode offre une histoire indépendante m’a confronté à l’idée de m’y frotter. Il faut dire que l’emballage m’intriguait. J’avais l’impression de voir sortir un nouveau J-RPG de la grande époque du 16 bits. Bref, une belle grosse piqûre de nostalgie.
Néanmoins, j’avais mes doutes m’empêchant de faire péter la carte bleue. Est-ce que le jeu va me convaincre, moi l’habitué aux AAA ? Heureusement, on peut tester via une démo. Du coup, je me suis lancé sans craintes et au bout de trente minutes, déjà sous le charme, j’ai franchi le pas.
Retour en enfance
Tout d’abord, il convient de souligner qu’Octopath Traveler II est un jeu magnifique en prenant le pari d’offrir un visuel typiquement old school. C’est un peu comme si on avait un Final Fantasy VI dopé aux hormones. Mais c’est loin d’être sa seule qualité. À côté, on a également une histoire prenante (ou plutôt des histoires prenantes) et un gameplay à l’efficacité redoutable.
Concernant l’histoire, c’est simple, on a huit personnages. Chacun a droit à cinq chapitres pour boucler son intrigue personnelle avant un ultime crossover pour contrer l’ultime menace. J’ai adoré le fait d’avoir un casting vraiment divers faisant qu’aucune intrigue ne se ressemble pas. Hop, tout sentiment de monotonie est évité. Évidemment, comme devant une série d’anthologie, chacun aura son « épisode » préféré (le mien est Ikaris), mais, et c’est à noter, il n’y a pas de canard boiteux.
Liberté au détriment de la cohérence
Le seul bémol que j’adresserai concerne la structure. En effet, un certain niveau est conseillé avant de s’attaquer à un chapitre. Dès lors, il n’est pas possible d’enchaîner tous les chapitres d’un personnage à la suite, obligeant à switcher entre les personnages, ce qui casse un peu la tension induite dans l’intrigue dédiée au personnage.
De plus, l’histoire du personnage évolue en totale indépendance (malgré la présence d’histoires croisées) ce qui détonne avec le gameplay où nous avons une équipe de quatre personnages. Cela s’explique par la volonté de nous laisser choisir l’ordre des intrigues, mais ça casse l’immersion à mon goût. M’enfin, c’est assez facile de fermer les yeux sur ce point.
Des boss partout
L’autre point magique concerne son gameplay. Les développeurs ont poussé la chose à un niveau sidérant. Chaque héros a ses spécificités. On ne joue vraiment pas avec tout le monde pareil. Bref, en parler en détails prendrait plusieurs paragraphes donc je ne vais pas m’étendre sur le sujet. Juste souligner ses bienfaits au point que malgré plusieurs dizaines d’heures sur Octopath Traveler II, jamais je ne me suis lassé.
D’autant plus que le jeu fait preuve de générosité concernant le bestiaire et surtout les boss. Il y en a un paquet et c’est toujours un régal d’en découvrir un nouveau car il a ses spécificités obligeant à les cerner afin de pouvoir le défoncer sa mère. Je me suis vraiment régalé à ce niveau, car il y a un challenge tout en n’étant pas obligé de farmer. Sauf pour le boss final, quand même – lui, il m’a obligé à suivre des astuces sur le net pour monter de niveau tant il est dur.
Par Christophe Menat guettant la sortie d’un nouvel Octopath Traveler.
Conclusion
Une véritable merveille du J-RPG. Derrière son apparence old-school se cache un bijou de gameplay où je n’ai pas vu passer les 60 heures de l’aventure principale. |
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+
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9/10 |