La femme, sans tabou
Fiche
Titre | Fleabag | Titre VO | – |
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Créatrice | Phoebe Waller-Bridge | ||
Acteurs | Phoebe Waller-Bridge, Sian Clifford, Olivia Colman, Andrew Scott | ||
Nombre de saisons | 2 | Nombre d’épisodes | 12 |
Date de sortie | 10 / 02 / 2017 | Durée | 23–27 mn |
Genre | Comédie, Drame | Chaîne | Amazon |
Mise en abyme hilarante et intense, Fleabag nous fait vibrer à travers l’esprit d’une femme colérique, pince- sans-rire, criblée de chagrin, de soucis et sexuellement instable qui se jette à corps perdu dans la vie moderne londonienne. Récompensée pour son travail, Phoebe Waller-Bridge réalise et joue le rôle principal de Fleabag, une femme indépendante, provocatrice et sans filtres. |
Critique
Ce n’est pas trop mon style de faire une critique sur une série dont la dernière saison s’est terminée, il y a quasiment un an. Les seules exceptions survenues à cette règle, c’est quand la série m’a tellement marquée que je me suis senti obligé de lui rendre hommage.
Fleabag est de cette race.
Pourtant, tout n’a pas commencé sous les meilleurs auspices. En effet, j’ai eu un mal fou à rentrer dans la série. Au point même que j’ai dû m’y prendre en trois fois pour terminer le premier épisode. J’avais beaucoup d’appréhension envers l’héroïne. Trop superficielle, à mon goût. Si j’ai persisté, c’est uniquement parce que Fleabag a raflé les Emmy et les Golden Globes de la meilleure série comique et de la meilleure actrice dans une série comique.
Et j’ai bien fait.
Plus on avance dans les épisodes, plus on découvre la personnalité du personnage principal. Celle-ci se révèle finalement plus profonde qu’il y parait au premier abord. Quelle héroïne, aussi. Elle est incarnée par Phoebe Waller-Bridge. Pour l’anecdote, non seulement cette dernière incarne le personnage principal, mais elle est aussi la créatrice de la série, en plus d’avoir été celle de la série Killing Eve. Deuxième anecdote, à l’origine, Fleabag (« sac à puces » en anglais) est justement un one-woman-show de Phoebe Waller-Bridge.
Bref, Fleabag est bourrée d’excellentes idées.
Par exemple, on ne connaît pas le prénom de l’héroïne. Cette dernière brise très régulièrement le quatrième mur nous impliquant dans ses histoires. Je me suis vraiment senti comme si j’étais un pote qui l’accompagnait dans ses aventures. Ce procédé est d’autant plus génial que l’actrice est très expressive. Quand elle adresse un regard ou une grimace à la caméra, je comprenais instantanément. Comme si je la connaissais depuis belles lurettes. Ça a renforcé le sentiment d’intimité que j’avais avec elle.
Aussi, quel talent, cette Waller-Bridge (je ne peux pas m’empêcher de penser à Death Stranding quand j’entends ce nom). Elle m’aura fait mourir de rire plusieurs fois. Elle m’aura ému aux larmes. En plus, j’étais dans le métro quand j’ai commencé à chialer…
C’est dire l’exploit…
…surtout pour un mec comme moi qui déteste étaler ses sentiments en public.
Je vais m’arrêter là, parce que je veux vraiment que, toi lecteur, tu découvres la série comme je l’ai découverte et que tu prennes une de ces claques rares qui enrichissent une culture cinématographique, mais également personnelle. En tout cas, Fleabag m’accompagne désormais dans mon cœur.
Par Christophe Menat mitigé, entre l’envie d’avoir une troisième saison et celui de respecter le souhait de Phoebe Waller-Bridge de s’arrêter là, parce que cette fin est sublime.
Conclusion
Si j’ai jeté un coup d’œil à Fleabag, c’est parce que la série a remporté des prix très prestigieux. Aussi, l’affiche de la première saison où l’héroïne se mettait face au spectateur avec les joues ravagées par le mascara étalé par les larmes m’intriguait. Pareil pour celle de la deuxième saison où elle était en mode sainte. Bref, j’ai eu un mal fou à rentrer dedans, mais plus les épisodes passaient et plus je tombais amoureux de cette série. Jusqu’à un sublime et parfait final. Énorme coup de cœur. |
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9/10 |