Critique : Une soirée d’enfer

D’enfer ? D’enfer ? Tout de même pas

 
Fiche

Réalisateur Michael Dowse
Scénaristes Jackie Filgo, Jeff Filgo
Acteurs Topher Grace, Anna Faris, Dan Fogler, Teresa Palmer, Chris Pratt, Michael Biehn, Lucy Punch
Titre original Take Me Home Tonight
Pays États-Unis, Allemagne Date de sortie 7 décembre 2011
Genre Comédie, Drame Durée 1h37
Alors que l’été 1988 touche à sa fin, trois amis au seuil de l’âge adulte se rendent à une fête endiablée pour enterrer leurs folles années de jeunesse.

Critique

En regardant Une Soirée d’Enfer, difficile de ne pas penser à la série That 70’s Show. Les thèmes se ressemblent à s’y méprendre à savoir le difficile passage à l’acte vers la vie active. Une voie troublante parsemée de questions difficiles « Que vais-je faire ? », « Vais-je réussir ? ». La ressemblance n’est pas étonnante quand on sait que l’acteur qui joue le héros est le même et qu’un des scénaristes a travaillé sur la série. Le héros d’Une Soirée d’enfer et de That 70’s Show partagent ces mêmes doutes et passent une année à ne rien faire malgré les remontrances d’un père sévère.

Au début, on s’emmerde plutôt sec, il ne se passe pas grand chose. On remarque juste les acteurs et on s’amuse à essayer de chercher où on les a vu. Ainsi, on repère le héros Topher Grace de That 70’s Show (je l’aurais suffisamment dit), sa sœur jouée par Anna Faris (l’inoubliable Scream Queen de Scary Movie) et son meilleur ami, Dan Fogler, le fana de Star Wars dans le nul Fanboys. Grosse surprise, on retrouve aussi le trop rare Michael Biehn qui a presque disparu de la circulation après avoir été le papa du sauveur de l’humanité dans Terminator. La bombasse du service est tenue par Teresa Palmer, Numéro Je-ne-sais-plus-combien dans Numéro Quatre. On notera la présence de Lucy Punch, l’actrice au pif reconnaissable entre mille (« C’est un pic, c’est un cap, que dis-je : un cap ? C’est une péninsule ! ») et qu’on devrait retrouver très rapidement dans l’adaptation très attendue en série du comic Powers qui a fait fureur !

Le temps de jouer à ça, on est déjà à la moitié du film et les choses ne s’emballent toujours pas. Ça ressemble à une énième comédie pour ados même pas drôle mais pourtant les acteurs ont déjà la trentaine bien tassé (le héros Topher Grace a déjà 33 ans). Quoi qu’il en soit, le film n’est pas dénué de bons moments mais elles ne surviennent seulement dans la deuxième partie. La partie où la soirée d’enfer débute, où le héros se déchaine mais bon, je vous le dis tout de suite, ce n’est pas du même acabit que Very Bad Trip. Le gros de Fanboys essaie de refaire du Zach (le barbu de Very Bad Trip) en surjouant, en sniffant des tonnes de coke et en se retrouvant à la merci d’une MILF et de son mari voyeur (une des rares bonnes scènes du film). Il en fait à chaque fois beaucoup trop mais au moins ça fait rire un peu, il fallait bien ça vu la platitude du reste du film.

A ses côtés, Topher Grace est l’archétype type du mec qui a chopé le melon en jouant le premier rôle d’une série à tel point qu’il a cru pouvoir percer au cinéma tout seul comme un grand (eh bien, des années après, il n’a toujours pas avancé d’un iota à part des seconds rôles miteux). Pour finir, l’histoire d’Anna Faris qui ne sait pas où elle en est (histoire de bien, bien appuyer le sujet de l’enfant-adulte hésitant à entrer dans la vie active), on s’en branle royalement même le réalisateur a l’air de s’en foutre en la résumant à quelques plans vite fait.

L’histoire reliant Topher et Numéro Six (oui, je me suis rappelé de son numéro) est d’une certaine banalité qui n’empêche pas un petit sourire de temps à autre. N’empêche, on attend l’irruption d’un malade mental tel le chinois de Very Bad Trip pour mettre un peu de peps à tout ça. Ce ne sera pas un chinois mais l’ennemi du Terminator pour la scène la plus hilarante du film (et vu comme elles sont rares, profitez-en). Le film finit par finir un peu en eau de boudin bien mielleuse mais bon, vous vous en doutez.

Conclusion

Une comédie pour ados mais jouée avec des acteurs de trente balais, une ! Ni franchement novateur, ni franchement excitant. Le film est à l’image de ses acteurs, il manque cruellement de charisme. Puis bon, passer après Very Bad Trip et Crazy Night dans le genre nuit de ouf, ça fait quand même lourd à supporter.
+ – Michael Biehn trop rare
– Quelques bonnes scènes dans la deuxième partie
– La battle dance
– Une première partie bien emmerdante
– Une soirée d’enfer, hum, hum
– Love Story un peu bidon
– Des seconds rôles à la ramasse
4/10
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