Critique : Star Trek : Sans limites

… et sans saveurs

Fiche

Titre Star Trek : Sans limites Titre VO Star Trek Beyond
Réalisateur Justin Lin Scénaristes Simon Pegg, Doug Jung
Acteurs Chris Pine, Zachary Quinto, Karl Urban, Zoe Saldana, Simon Pegg, John Cho, Anton Yelchin, Idris Elba, Sofia Boutella
Date de sortie 17 / 08 / 2016 Durée 2h 02
Genre Action, Aventure, Science fiction, Thriller Budget 185 000 000 $

Une aventure toujours plus épique de l’USS Enterprise et de son audacieux équipage. L’équipe explore les confins inexplorés de l’espace, faisant face chacun, comme la Fédération toute entière, à une nouvelle menace.

Photo de Star Trek Sans Limites avec Simon Pegg
« Pfiou, j’ai enfin réussi à choper le poste de scénariste… Je vais de ce pas augmenter mon temps de présence à l’écran. »

Critique

Dans cet été pauvre en blockbusters marquants, Star Trek: Sans Limites pouvait changer la donne. Succédant à J.J. Abrams, auteur de deux excellents épisodes, à la réalisation, Justin Lin, l’homme qui a ressuscité la licence Fast & Furious, allait enfin pouvoir faire ses preuves en échangeant les quatre roues pour l’USS Enterprise.

Le gros défaut de ce troisième Star Trek « post-reboot », c’est qu’il est avare en nouveautés. Sans cesse, j’ai eu l’impression de n’avoir qu’une pâle copie des précédents. Certes, on quitte enfin la Terre pour des lointains horizons, mais il est hallucinant de voir à quel point la soupe servie n’a pas changé d’un iota.

Une formule inchangée, mais une révélation

Encore une histoire de vengeance envers la Fédération, sauf qu’au lieu de la Terre, on a une base spatiale, subtil croisement entre l’Étoile de la Mort et Elysium. Le méchant, incarné par l’immense Idris Elba subit la même fin ridicule que ses prédécesseurs (pourtant, on était à deux doigts d’avoir au final classe), mais paie en plus d’un maquillage quelconque qui noie son visage (impossible de reconnaître l’acteur). Le rendant par extension fade. Quand on connait le charisme de l’interprète de John Luther, ça fait un petit pincement au cœur.

À contrario, Jaylah, le personnage de la révélation de Kingsman, Sofia Boutella, est une superbe réussite sous tous ses contours. Déjà, le maquillage est bluffant. Sauf sur une séquence où la peinture semble partir, c’est un sans-faute. Ce n’est donc pas étonnant de voir qu’elle a été mise autant mise en avant durant la promotion du film au point de prendre une grosse place sur l’affiche finale où le pauvre Spock est relégué au second rang et le méchant, planqué. Le background du personnage est classique, mais suffisamment solide et riche en humour. Le plan où elle proclame que sa maison va être détruite m’a arraché un sourire…

Pas d’humour, de l’action sans inspiration, mais… euh, rien en fait

… Un sourire à ne pas négliger, car l’humour du film est un désastre (d’une ampleur qui m’a rappelé Warcraft: Le Commencement). Pourtant, la présence de Simon Pegg au scénario m’avait fait rêver. On parle quand même du mec derrière la Blood and Ice Cream Trilogy. Pour le coup, il s’est associé avec Doug Jung, mais visiblement, ils n’ont pas été inspirés. Non seulement heureux de nous refiler un équipage qui n’évolue pas d’un iota, Spock devient même insupportable à toujours nous ressasser les mêmes doutes et nous balancer les mêmes blagues que sur les précédents opus. Le mec vient de passer cinq ans à bord de l’Enterprise et n’arrive toujours pas à capter les subtilités de l’humour terrien ? Pompon sur le pompon du pompon, le duo qu’il forme avec Bones. D’un lourd !

Le changement de réalisation se fait clairement sentir. J’en connais qui vont hurler de joie à la disparition des lens flares, mais si c’est pour bénéficier de cette action mollassonne… Autant prendre une douche glacée en hiver, ça fera le même effet. Ben oui, on n’est plus chez les fous de la vitesse, là. Les effets spéciaux priment sur les cascades (même si Justin Lin essaie de nous refourguer une séance en moto) et ici, c’est du classique sur toute la ligne. À tel point que j’ai failli m’endormir plusieurs fois. Et non, ce n’est pas une blague.

Par Christophe Menat bien pressé de quitter cet été, le 22 août 2016.

Photo de Star Trek Sans Limites avec Quinto, Boutella et Urban
Quand une nouvelle bombe arrive à l’école, on n’a d’yeux que pour elle.

Conclusion

Avec Star Trek: Sans Limites, on est dans la lignée de cet été cinématographiquement désastreux. Résultat, une nouvelle aventure pour l’équipage de l’USS Enterprise sans saveur entre un humour aux abonnés absents, une action où j’ai failli m’endormir et pour couronner le tout, une intrigue respirant le déjà-vu. Pourtant, je n’en demandais pas tant, juste une aventure fun. Fort heureusement, Sofia Boutella est là pour nous offrir un moment de plaisir avec Jaylah. La touche sexy !

+

  • Jaylah
  • Pouvoir dire « au revoir » à Anton Yelchin
  • Affiches

  • Humour
  • Action
  • Intrigue
4/10
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