Critique : Sous surveillance

L’Homme qui murmurait à l’oreille des portables

Fiche

D’après le roman de Neil Gordon
Titre Sous surveillance
Réalisateur Robert Redford
Scénariste Lem Dobbs
Acteurs Robert Redford, Shia LaBeouf, Susan Sarandon, Stanley Tucci, Julie Christie, Nick Nolte, Chris Cooper, Terrence Howard
Titre original The Company You Keep Date de sortie 8 mai 2013
Pays États-Unis Budget
Genre Thriller Durée 2h01

En 1969, un groupe de militants radicaux appelés Weather Underground revendique une vague d’attentats aux Etats-Unis pour protester contre la guerre du Vietnam.

La plupart de ses membres furent emprisonnés, mais quelques-uns disparurent sans laisser de trace… Jusqu’à aujourd’hui.

L’arrestation de Sharon Solarz, l’une des activistes, remet cette affaire sur le devant de la scène, au point d’attiser la curiosité du jeune et ambitieux reporter Ben Schulberg. Jouant de ses relations au FBI, il rassemble petit à petit les pièces du puzzle, le menant jusqu’à Jim Grant, un avocat apparemment sans histoires… Lorsque celui-ci disparait brusquement, le journaliste se lance sur sa piste, déterminé à le retrouver avant le FBI.

Sous surveillance Photo
« Merde, où sont les effets spéciaux? »

Critique

Après Lions et agneaux et le DTV plutôt bon La Conspiration, le fantasme de nos mamans et de nos mamies est de retour. Charles Robert Redford, Jr., 76 balais, signe à nouveau avec Sous Surveillance, un thriller politique. Que voulez-vous, il est difficile de changer quand on vieillit.

Le long-métrage démarre fort avec la présentation d’un groupe extrémiste, le Weather Underground, ayant officié durant les années de la guerre du Vietnam pour protester contre le gouvernement. Et ils n’ont pas fait que des manifs, hein! Ils se sont illustrés via des braquages et des attentats sans compter le meurtre d’un agent de sécurité. Attention, nous nous n’intéressons pas à ces enfants mais à une sorte de « qu’est-ce qu’ils sont devenus ? ». Tout commence avec Susan Sarandon qui se fait embarquer par le FBI, divulguant la première pièce du puzzle amenant Jim Grant (Robert Redford) à retrouver les anciens membres du groupe.

« Charles Robert Redford, Jr., 76 balais, signe avec Sous Surveillance, un nouveau thriller politique. »

Si la première heure du long-métrage est plutôt bonne grâce à un astucieux jeu d’enquête à l’ancienne, tout en interviews, bloc-notes et imperméable avec Shia LaBeouf. La deuxième est légèrement décevante se noyant dans un rythme haché sans compter sur la dernière partie assez ennuyante et bâclée. On sent la volonté du réalisateur de vouloir s’intéresser à cette mise en perspective de ces militants activistes désormais rangés dans ce monde qu’ils rejetaient. Une bonne idée mais dont l’application reste globalement inoffensive. Le film est malheureusement aussi un peu trop prévisible, sans réelle surprise.

Le casting de seconds rôles impressionne beaucoup (Julie Christie, Susan Sarandon, Stanley Tucci, Anna Kendrick, Terrence Howard, Chris Cooper, Nick Nolte, Richard Jenkins, Brendan Gleeson). Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir autant de têtes connus dans un long. Pour l’anecdote, la jeune actrice (Jackie Evancho) qui joue la fille de Robert Redford dans le film a été découverte dans l’émission America’s Got Talent. En tout cas, pour ma part ce casting y est pour beaucoup dans l’attrait du long-métrage.

Sous surveillance Photo
« Si, si, je t’assure que c’est avec ce petit doigt que j’ai assommé le docteur Mamour dans Transformers 3. »

Conclusion

Un thriller politique démarrant plutôt pas mal mais finissant par se perdre en cours de route.

+ – Shia LaBeouf, « bizarrement » convaincant en journaliste à l’égo surdimensionné
– la première heure
– le casting de seconds rôles
– la deuxième heure
– un final bâclé
5/10
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