Critique : Paddington au Pérou

La saga cinématographique de l’ours Paddington prend un tournant critique. Son réalisateur fétiche, Paul King, a décidé de quitter l’aventure pour rejoindre celle de Willy Wonka. Mais il n’est pas parti comme un voleur. Avant son départ, il a proposé son idée pour le troisième film et reste impliqué comme producteur exécutif. Pour le remplacer, Dougal Wilson, habitué aux clips musicaux, fait ses débuts en tant que réalisateur de long-métrage.

Paul King n’est pas le seul à ne pas rempiler, car Sally Hawkins, interprète de Madame Brown, est remplacée par Emily Mortimer. On ignore la raison du départ de Sally Hawkins ; on fera donc avec. Mais tout cela dit, on est bien devant un tournant critique.

Le génie n’est plus là, mais le plaisir si

Au final, il convient d’avouer que ce troisième opus a du mal à atteindre le niveau de ses deux prédécesseurs. Déjà, la partie comique est beaucoup moins efficace ; on est plus sur une aventure un peu loufoque (en mode Jungle Cruise pour citer un film récent. S’il fallait évidemment renouveler la formule, force est de constater que le milieu de l’aventure connaît un coup de mou.

C’est d’autant plus dommage que l’ouverture de Paddington au Pérou est formidablement efficace, avec des milliers de bonnes idées comme l’illustration des pensées de Monsieur Brown (avec un passage éclair de madame Steve Rogers <3), la représentation de la vie de la famille Brown via la maison de poupées, le gag du photomaton, etc. La fin n’est pas non plus en reste, avec un petit moment d’émotion.

Parmi tout cela, j’ai pu compter sur une de mes actrices préférées, Olivia Colman, en bonne sœur, héritière de celle du Gendarme de Saint-Tropez. À chaque fois que l’actrice apparaît, le film s’illumine. Dommage donc de ne pas avoir su consolider cette aventure péruvienne malgré la présence d’Antonio Banderas.