Critique : OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire

Le MVP était Michel

Fiche

Titre OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire Titre VO
Réalisateur Nicolas Bedos Scénariste Jean-François Halin
Acteurs Jean Dujardin, Pierre Niney, Fatou N’Diaye, Natacha Lindinger, Wladimir Yordanoff
Date de sortie04 / 08 / 2021 Durée1h 57
GenreAction, Comédie Budget18 340 000 €

1981. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est de retour. Pour cette nouvelle mission, plus délicate, plus périlleuse et plus torride que jamais, il est contraint de faire équipe avec un jeune collègue, le prometteur OSS 1001.

Critique

Adorant les deux premiers OSS 117, j’étais curieux de découvrir cette nouvelle itération. D’autant plus que le réalisateur des deux premiers, l’Oscarisé Michel Hazanavicius, n’a pas voulu rempiler, soi-disant, il n’aimait pas le scénario. Heureusement, Jean Dujardin et le scénariste Jean-François Halin sont toujours de la partie, rejoints par Nicolas Bedos. Alors, à qui doit-on le succès des aventures de Hubert Bonisseur de La Bath ?

Not quite my tempo

Clairement, cet opus prouve pour moi que le génie derrière les OSS 117 était bien Michel Hazanavicius. C’est assez effarant de voir à quel point toutes les blagues d’OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire font un énorme plongeon dans la piscine. Sauf que la piscine n’a pas été remplie d’eau. Le sens du rythme indispensable pour une bonne comédie a été oublié à Paris. On ne le dit pas assez souvent, car c’est un genre sous-estimé, mais réaliser une comédie efficace est un exercice très difficile, car il faut un excellent tempo.

Si le début fait illusion avec une ouverture digne de James Bond, kitsch certes, mais tout de même sympathique. Sans oublier, cette subtile référence à la géniale série de Jean-François Halin, Au service de la France (2015 – 2018). L’ensemble commence à se casser la gueule avec l’arrivée de Pierre Niney. Sur papier, sa confrontation face à Jean Dujardin aurait dû provoquer des étincelles. À la place, on a deux gars qui frottent inlassablement deux pierres. Sauf qu’ils le font avec deux silex donc ça ne marche pas.

Quand on s’excuse après une blague, elle perd de sa saveur

Quant à la réalisation. Si elle offre de jolis plans, elle est avant tout pénalisée par le fameux rythme dont je parlais ci-dessus. De plus, je lui reproche d’être trop moderne pour être raccord avec l’esprit de la saga.

Le plus désolant dans ce ratage ? Sans hésiter, les blagues. Pourquoi faut-il toujours qu’ils s’excusent après chaque blague raciste, misogyne ou autre ? C’est justement tout le sel des OSS 117, faire des blagues dépassant la limite, mais dans une humeur bon enfant, sans volonté de heurter. Bref, ce OSS 117 est devenu tellement politiquement correct qu’il en est navrant. Reste le plaisir de retrouver Hubert et ça s’arrête là.

Par dégoûté.

Conclusion

OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire prouve indubitablement que le réalisateur Michel Hazanavicius était pour beaucoup dans la réussite des deux premiers épisodes de la franchise. En effet, cette suite, même si elle reprend Jean Dujardin et le scénariste Jean-François Halin, se noie dans le politiquement correct et un sens du rythme totalement absent. Zéro rire de ma part et, franchement, c’est un exploit.

+

  • Retrouver Hubert
  • Clin d’œil à la série Au service de la France

  • Humour à côté de la plaque
  • Réalisation trop moderne
  • Buddy movie avec deux OSS totalement raté
4/10
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Pin It on Pinterest