Critique : Never Let Me Go

Critique de Never Let Me Go de Mark Romanek avec Carey Mulligan (la copine de LaBeouf dans Wall Street 2 et dans la vraie vie), Andrew Garfield (futur homme-araignée), Keira Knightley (incroyable peste dans Pirates des Caraïbes) et Charlotte Rampling (une des plus belles femmes nationales).

Date de sortie : 2 mars 2011
Genre : Drame , Romance

Adaptation du best-seller Auprès de moi toujours, sixième roman de Kazuo Ishiguro.

Un pensionnat dirigé par madame Emily élève des enfants afin qu’ils puissent devenir des donneurs d’organes arrivés à un certain âge.
On suivra la destinée de trois élèves : Kathy, Ruth et Tommy où rapidement un trio amoureux débute.

Une réalisation envoutante et trois excellents acteurs

Difficile de ne pas être subjugué par la réalisation de Mark Romanek qui, comme son nom l’indique, respire le romantisme. La musique permet d’imprégner aux décors et aux personnages une poésie, une mélancolie. On aura rarement fait mieux pour exprimer la détresse et la confusion des personnages.

Quand à ces derniers, ils sont joués par d’excellent acteur. Andrew Garfield confirme qu’il est un très bon acteur après The Social Network. Que de promesses pour The Amazing Spider-Man. Carey Mulligan déploie son jeu de jeune fille fragile avec une étonnante justesse. Keira encore dans le rôle d’une petite peste ne change pas vraiment mais on a fait avec depuis.

Un sujet passionnant…

Le film disserte sur des faits horribles. On est dans un monde où l’espérance de vie moyenne de l’humanité est de 100 ans mais ce n’est pas sans conséquence. Pour ce faire, ils emploient des clones. Une fois, ces derniers arrivés à maturité, on prélève leurs organes pour guérir les originaux. Dès l’enfance, on endoctrine ces clones pour leur inculquer ces notions et en faire leur ligne de vie. A tel point qu’ils ne connaissent pas le monde extérieur au pensionnat.

… complètement passé à la trappe

On préféra nettement Blade Runner qui a le mérite d’aller plus loin. Les moutons électriques rêvent-ils ? Titre de la nouvelle qui a inspiré Blade Runner, il est aussi le titre le plus adapté à l’histoire. Le film de Ridley Scott nous fournissait une belle réflexion sur l’humanité des clones : ont-ils une âme ?

Pourquoi est-ce que je parle de ce film ? Parce que justement Never Let Me Go aborde le même sujet. Seulement il est ici très brièvement abordé au détour de quelques scènes pour mieux se consacrer à un trio amoureux puéril. On sent que le film a été condensé voir bâclé. Personnellement, qu’est-ce qu’on s’en fout de l’histoire d’amour alors qu’une histoire universelle doublée d’une réflexion philosophique ô combien intéressante (les clones ont-ils une âme, pouvons-nous permettre de tout faire sous prétexte d’assurer la pérennité de la race humaine) est à notre portée.

C’est vraiment dommage qu’on n’est pas essayé de plus s’intéresser à la condition des clones plutôt que de s’attarder à une histoire avec Ruth qui pique l’amoureux de Kathy, tout ça sous les yeux d’un Tommy à moitié débile qui ne réagit même pas. C’est même le reproche qu’on peut faire à ces personnages. D’accepter leurs destins de bétails sans même sourciller, ni même réagir (à part pleurnicher et se larmoyer, ça ils savent faire). Du coup, comment s’attacher à ces personnages sans aucune volonté de vivre. A la vision du film, lorsqu’on se demande si les moutons électriques ont une âme, on serait tenté de répondre par la négative.

Une grosse déception. Pas un mauvais film en soi mais sur un sujet passionnant, le réalisateur finit par nous pondre une histoire d’amour mièvre sur des personnages aussi mous que possible. A réserver aux fans de Twilight qui s’en contenteront.

Sa scène culte : la scène finale sur une voix off aux paroles qui font mouche.

Note : 4/10

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