Critique : Miss Marvel – Épisode 5 « D’une époque à une autre »

Attention, cette critique contient des spoilers

Avant-dernier épisode. Le moment de dissiper les ombres entourant le mystère.

Retour vers le futur

La première partie de l’épisode est une belle réussite. Le tout commence sur une ouverture nous renvoyant plusieurs décennies en arrière avec un mini-documentaire au style franchement sympa résumant la situation en Inde. Même si c’était déjà expliqué à droite et à gauche dans les épisodes précédents. Un récap’ limpide fait toujours du bien. Surtout avec des images d’archive permettant d’apporter du poids historique au récit.

Par contre, je m’attendais à retrouver directement Kamala. J’ai donc été très étonné d’être en 1942 avec Aisha. Alors que je m’attendais à être déçu de ne pas retrouver ma petite dose de Miss Marvel de la semaine, j’ai été pris par l’histoire d’amour entre Aisha et Hasan. Il faut dire que leurs interprètes, Mehwish Hayat et Fawad Khan, sont formidables. À noter le background historique prononcé.

Quand Marvel nous raconte l’Histoire

Toujours dans le registre de la surprise, je suis vraiment épaté d’apprendre un morceau de l’histoire de notre planète dans une série Marvel. Mais quoi d’étonnant quand on sait que Sharmeen Obaid-Chinoy est à la réalisation. Pour rappel, elle détient deux Oscars pour deux documentaires. Ça ne s’invente pas. Alors oui, c’est certes moins fun que quand Adil El Arbi & Bilall Fallah étaient à la réalisation, mais ça permet d’approfondir le background de Kamala Khan à un niveau inattendu en balayant quatre générations.

Arrivé à l’endroit où j’avais laissé Kamala, la semaine dernière (bordel, je ne m’en remets toujours pas de ce plan écrasant avec la foule autour des trains), aucun doute concernant ce qui va suivre. Mais il n’empêche que ça fait un petit pincement au cœur en voyant la pauvre fille perdue au milieu de la foule. Entre une mère aux portes de la mort mais trouvant la force d’invoquer, accidentellement, Kamala, et un père dépassé par la situation. J’ai été ému quand j’ai vu Kamala serrer dans ses bras sa grand-mère alors enfant. C’est le côté émouvant des voyages dans le sens, un peu comme quand Tony enlace son père Howard dans Avengers : Endgame.

Derrière le Voile

Une fois les étoiles dissipées, retour au présent. Face au Voile. Bon là, j’avoue que ça m’a paru expédié. Les méchants crèvent sans que ça ne me fasse ni chaud, ni froid. En même temps, ils étaient tellement fades. J’ai juste bien aimé l’effet de leur mort. Autre déception, on ne verra pas derrière le Voile.

Heureusement qu’il y a la conclusion de l’intrigue des mères. J’avoue avoir été surpris par la réaction de Muneeba (en passant, mention spéciale à la blague de la puce). Je m’attendais à ce qu’elle pète les plombs, pas qu’elle soit à la fois rassurée et fière. La suite nous expliquera pourquoi en nous apprenant que Muneeba a toujours été une rebelle. Quoi de plus cool que d’avoir une fille super-héroïne ? De plus, j’imagine qu’elle doit se sentir rassurée que sa fille ne se soit pas embarquée dans des choses harams. Après, je ne sais pas ce que dit le Coran à propos d’être une super-héroïne. Quoiqu’il en soit, c’était un moment attendrissant.

Pour terminer, retour au New-Jersey pour une scène qui nous prépare à la classique conclusion bim bam boum tout en corrigeant ce terrible affront. Non, il ne s’appelle pas Brian, mais BRUNO ! Pas forcément excitant de voir Kamran avec des pouvoirs ressemblant à ceux de Kamala, mais au moins, le duo Adil El Arbi & Bilall Fallah revient et j’attendais ça depuis le premier épisode !