Critique : Mille Mots

Parle et crève !

Fiche

Réalisateur Brian Robbins
Scénariste Steve Koren
Acteurs Eddie Murphy, Clark Duke, Kerry Washington, Allison Janney, Cliff Curtis, Alain Chabat
Titre original A Thousand Words
Pays USA Date de sortie 16 mai 2012
Genre Comédie, Drame Durée 1h31
Budget 40 000 000 $
Et si vous n’aviez plus que mille mots à prononcer avant de mourir ? C’est le défi auquel est confronté Jack McCall, agent littéraire, grand bavard et inépuisable menteur, qui doit apprendre à se passer de mots. L’histoire d’un homme qui n’a plus que 1000 mots avant de mourir, et qui est contraint d’apprendre à communiquer réellement avec sa femme, sa famille et ses amis.

Critique

Le combo Eddie Murphy/Brian Robbins/Steve Koren laisse présager le pire. Surtout parce qu’Eddie Murphy collectionne les flops depuis quelques années (hors Le Casse de Central Park), jugez un peu : Appelez-moi Dave, 11 millions récoltés pour un budget de 60 et Dans ses rêves, 16 pour 55. Ça fait un peu mal. Il ne faut pas non plus oublier le semeur de navets, Steve Koren. Le scénario de Jack et Julie, c’est de lui. Click – télécommandez votre vie aussi. C’est donc avec une grosse appréhension que je suis allé voir Mille Mots.

Au final, la catastrophe annoncée n’est pas arrivée (qu’est-ce qu’ils foutent ces météorologues ?). Certes, ce n’est pas génial non plus mais Eddie Murphy s’y démène pas trop mal et a le mérite de nous faire rire de temps en temps. Le fait que je ne l’ai pas vu depuis longtemps m’a donné un peu plus de sympathie pour ce gars qui balance répliques et grimaces comme s’il y avait un décompteur de bombes en face de lui. Et puis… ben non, en fait, dans le film, il n’y a qu’Eddie Murphy. Le reste empile les clichés du film familial faisant de Mille Mots, une copie de Menteur menteur (tu sais le truc avec Jim Carrey où il ne peut plus mentir). C’est tellement flagrant qu’on se demande s’il n’y a pas eu un procès.

La réalisation amène des trucs complètement cons comme ces plans sur un champ de maïs (enfin je crois, je n’y connais rien) mais c’est bien foutu dans l’ensemble, en même temps avec un budget de 40 millions. Il y a une scène qui fonctionne plutôt bien, c’est la confrontation finale entre Eddie et sa mère alzheimer dans le film. Un petit moment émouvant avec de la guimauve dégoulinant partout (bon, ça a marché pour moi – ma maman disait que j’étais un petit sensible sorti d’une boîte de chocolat, dur à l’extérieur, fondant à l’intérieur).

Aussi, y a deux guest stars plutôt pas mal, notre Alain Chabat national (sa deuxième apparition dans un film américain après La Nuit au Musée 2) et le groom débile mental de la série 30 Rock. Il me fait bien marrer ce gars. Sa scène est une des plus marrantes du film (sans voler haut non plus) et se passe dans un Starbuck. Le film se permet de faire de la pub discretos, enfin discret… Il y a un passage où Eddie Murphy boit un Starbuck et proclame « C’est délicieux » comme s’il était dans une vulgaire pub racoleuse. Non, je ne déconne pas, sérieux.

Vous allez me demander ce qu’il fout Alain Chabat dans le film. Au départ, Mille Mots devait être français, Alain Chabat à la réalisation et Gad Elmaleh en rôle principal. Après, ça a merdé et finalement, on se dit que c’est mieux comme ça parce que bon, avec un tel scénario, faire un bon film relève de la mission impossible (sauf que là, ça finit mal) et Alain est parti retrouver le Marsupulami pour le résultat qu’on connait.

Conclusion

Le genre de comédie qu’on regarde le cerveau oublié au travail autrement, vous allez commencer à faire un nœud coulant et l’accrocher à la poutre (celle du plafond, pas celle de mon entrejambe) avant de vous retrouver pendu. Ce serait con quand même (et les enfants, ne faites pas ça chez vous, les adultes non plus d’ailleurs).
+ – Eddie Murphy
– Y a des moments sympathiques
– Quand t’as pas envie de réfléchir
– Niais
– Répliques moisies
– Trame vue et revue
4/10
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