Critique : Marvel’s Spider-Man 2

Deux araignées pour le prix d’une

Fiche

Titre Marvel’s Spider-Man 2
Éditeur Sony Développeur Insomniac Games
Plate-forme PlayStation 5 Date de sortie 20 / 10 / 2023
Joué sur PlayStation 5Game Genre Action, Aventure, Fantastique, Horreur, Policier, Science fiction

Critique

Ayant beaucoup apprécié Marvel’s Spider-Man et son spin-off consacré à Miles Morales, j’avais hâte de revenir sur Terre-1048. Surtout avec l’idée de porter le symbiote et affronter Kraven & Venom.

Comme si c’était hier…

La (re)prise en main s’est faite rapidement. Comme si j’avais arrêté le jeu, la semaine dernière. Preuve d’un gameplay aux petits oignons. Très vite, des nouveautés apparaissent. Déjà, le truc cool de jouer deux Tisseurs pour le prix d’un. Au passage, mention spéciale au disque SSD de la PlayStation 5 permettant de changer de héros INSTANTANÉMENT. La première fois que je l’ai fait, j’ai été sur le cul. Tellement formaté, que j’étais, à l’idée de me taper un chargement à chaque changement. Pareil pour les voyages rapides, on peut le faire n’importe où sur la carte et c’est immédiat.

Au passage, vu que je parle de voyages rapides, une petite digression. Certes, ça amoindrit la durée de vie (21h pour le platine), mais quel bonheur bordel, un monde ouvert ne tentant jamais de la rallonger artificiellement. Les quêtes secondaires ne sont pas nombreuses, mais ont le mérite de proposer quelque chose de non-redondant. Ça passe par un mini-jeu sympathique ou une petite intrigue (j’ai beaucoup aimé celle de l’aveugle & le chien). Sans oublier des boss donnant naissance à des combats mémorables (Tête de bocal) ou un teasing (La Flamme). Ce n’est pas Witcher 3 ou Cyberpunk 2077, mais ça fait plus que le job et nous éloigne des horreurs du genre comme Assassin’s Creed Valhalla.

Toujours plus haut

Revenons au gameplay. L’avantage des deux héros, en plus de densifier l’intrigue, c’est que, comme sur un jeu de combat, on a deux persos au style différent même si la base est la même. Par contre, dans une volonté de vouloir proposer toujours plus spectaculaire, je trouve qu’ils ont surcheaté Miles Morales afin de lui permettre de tenir la cadence du Spidey infecté.

C’est d’ailleurs un des reproches que je fais au jeu. La balance entre le gameplay et l’intrigue n’est pas bien équilibrée. Sans oublier certaines fautes de goût comme la disparition des masques pour coller à la scène (syndrome Quantumania), la séquence avec la sourde Hailey où il n’y a pas de son alors qu’elle porte des appareils auditifs (on va dire qu’il n’y avait plus de piles – par contre, les passages signés sont géniaux) ou MJ arrivant à enchaîner les ennemis, même si sur sa dernière séquence de jeu, y avait des vraies sensations rappelant la bonne époque de Resistance chez Insomniac. Ne parlons pas non plus des incohérences comme la présence des Avengers, ne daignant même pas de faire une apparition alors que la ville est attaquée, ou encore le comportement de Normie.

Bref, c’est du détail. La prise en main demeure toujours aussi jouissive et ils ont poussé le kif à fond. À noter également un platine très facile à obtenir. Quand j’ai terminé l’histoire, il ne manquait plus qu’un seul trophée. Même si je ne suis pas un chasseur de platine, l’occasion était trop belle. Je l’ai obtenu 15 minutes après.

Comme chantait, Sinatra : « New York, New York »

Côté monde ouvert. Bon, là, j’avoue ne pas avoir trop été dépaysé. Vu que c’est la troisième fois qu’on se tape New York. Ok, ils ont agrandi la ville, mais ça n’a rien de fou. C’est quand même kiffant de découvrir une nouvelle ville. Donc, sur cette suite, c’est clairement un élément qu’on perd par rapport au premier.

Il reste les graphismes et l’histoire. Pour le premier point, le jeu est superbe, mais je n’ai pas pris spécialement une claque car on est sur la ligne des précédents, surtout Miles Morales. Quant au second, j’ai beaucoup aimé ce qu’ils ont fait. Ils ont repris deux grandes sagas culte de l’Araignée, La dernière chasse de Kraven et La Planète des Symbiotes, pour les remixer afin d’offrir une intrigue inédite dans la Terre-1048. Le seul reproche que je ferais, c’est que tout est prévisible de bout en bout.

Au moins, cela nous offre deux nouveaux méchants excellents, Kraven et Venom. Vu leur utilisation, je ne peux pas m’empêcher de regretter la connerie de la section cinéma de Sony avec leurs films respectifs. Bordel, pourquoi ne pas les avoir gardés afin de les confronter au Spider-Man de Tom Holland ? Pour Venom, il aurait été bien plus intéressant d’en faire d’abord un ennemi du Tisseur avant de le laisser naviguer en solo. J’ai également apprécié l’arc narratif d’Harry Obsorn même si je n’ai pas été touché. Sans oublier, Martin Li.

J’ai failli oublier, quel plaisir de fan, les costumes à débloquer.

Par pressé de découvrir le Wolverine d’Insomniac (dans le même univers, en plus).

Conclusion

Un excellent jeu dans la lignée du premier et son spin-off en mode « plus haut, plus loin, plus vite ». J’ai tout de même quelques réserves sur certains points, mais difficile de ne pas devenir accro avec ce gameplay addictif et l’intrigue mixant intelligemment deux grandes sagas de l’Araignée avec Kraven et Venom.

+

  • Marvel’s Spider-Man amélioré
  • Switcher entre les Spidey
  • Histoire digérant bien les inspirations

  • Déséquilibre entre le gameplay et l’histoire
  • Certains points too much
  • Encore New York
8/10
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