Critique : Daredevil : Born Again – S1.E7 « L’art pour l’art »

Ouah, la grosse déception, cette semaine sur Daredevil : Born Again.

Muse, c’est un vilain qui me plaisait beaucoup visuellement et pour son lore (peindre avec le sang de ses victimes, c’est glauque donc badass – dans une fiction, hein ?). Du coup, voir tout son intrigue expédiée à l’arrache en un seul épisode, ça m’a fait mal au cœur. Non, mais sérieusement, on résume son histoire par une simple lecture de son dossier (tout en n’oubliant pas de justifier son bon jeu de jambes). Quant au passage chez la psy, zéro suspense, zéro tension… Je n’en parle même pas du combat final manquant cruellement d’une réalisation inspirée. Au final, seule sa mort m’a plu, mais ce n’est pas suffisant pour moi.

D’ailleurs, en parlant de réalisation, vivement qu’on passe à la nouvelle équipe créative, car il y a nettement un loupé à ce niveau avec l’ancienne. Comment est-il possible d’offrir aussi peu de plans iconiques de l’homme sans peur ? Dans le QG de Muse, on le voit débarquer peinard. Pareil chez la psy. Il faut sérieusement faire un effort à ce niveau. En tout cas, sur L’art pour l’art, je comprends pourquoi Marvel Studios a tiqué. Si l’aspect judiciaire était très réussi, l’aspect justicier est clairement raté. Or, comme le dit Fisk, « Il est revenu » (Dédé, hein, pas le clown métamorphe), donc cet aspect devient primordial.

Bref, j’ai hâte d’être à la semaine prochaine pour voir le changement.

« Appelez Vanessa et demandez-lui si elle veut que je lui apporte de la sole meunière. »

Heureusement que dans cet épisode, il y a également l’intrigue avec Wilson Fisk. Sa façon de manipuler la vérité indique qu’il n’a pas changé (bon, en vrai, on s’en doutait déjà depuis la semaine dernière vu le pauvre Adam). Toujours prêt à tout pour arriver à ses fins. Il y a une belle montée en tension avec son unité spéciale de l’ombre. En tout cas, on le sent bien traumatisé par Dédé. La façon dont il accuse le coup en apprenant son retour. Sans oublier le discours à son bras droit.

Juste une pointe de regret concernant Vanessa ; ça aurait été vraiment génial de les voir se déchirer plutôt qu’une conclusion désespérément prévisible. Même si la punchline finale de Fisk est géniale.

Ah oui, entre Matt et le flic à la retraite. Il est sérieux, lui ? Je ne comprends pas pourquoi Matt ne lui balance pas un « Si je n’étais pas intervenu, la nièce d’Hector serait morte, pov’ con… ». Bon, le « pov’ con » n’était pas obligé, mais il m’a un peu énervé, l’autre là. Toujours dans le registre WFT, on a Daredevil qui laisse ses empreintes et son sang sur la scène de crime… Mais qu’est-ce que tu fous, Matt ?