Il voulait juste regarder ses séries
Fiche
Titre | Murderbot : Journal d’un AssaSynth | Titre VO | Murderbot |
---|---|---|---|
Créateurs | Chris Weitz, Paul Weitz | ||
Acteurs | Alexander Skarsgård, Noma Dumezweni, David Dastmalchian, Sabrina Wu, Akshay Khanna, Tamara Podemski, Tattiawna Jones | ||
Saison | 1 | Nombre d’épisodes | 10 |
Date de sortie | 11 / 07 / 2025 | Durée | 22 à 34 mn |
Genre | Action, Comédie, Drame, Science-fiction, Thriller | Chaîne | Apple TV+ |
Inspirée des livres à succès de Martha Wells, récompensés par les prix Hugo et Nebula, « Murderbot – Journal d’un AssaSynth » est une série de science-fiction mêlant suspense et comédie qui suit les aventures d’un androïde de sécurité auto-piraté, à la fois terrifié par les émotions humaines et touché par la vulnérabilité de ses clients. Forcé d’accomplir une mission dangereuse en dissimulant son libre arbitre, il n’aspire qu’à regarder des feuilletons futuristes et à trouver sa place dans le monde. |
Critique
La veille de la sortie du dernier épisode de Murderbot : Journal d’un AssaSynth, une bonne nouvelle est sortie : une deuxième saison a été commandée par Apple TV+. Pfiou, on n’est clairement pas chez Netflix avec son impressionnant cimetière de séries annulées au bout d’une saison (il se murmure que le service de streaming chercherait du terrain pour l’agrandir).
Mais sinon, c’est bien Murderbot (un jeu de mots amusant traduit par un autre tout aussi amusant : AssaSynth) ? À la base, c’est une série de romans écrite par Martha Wells sous le titre de The Murderbot Diaries, dont le dernier tome (le 7) est sorti en 2023, ayant remporté plusieurs prix (Hugo Award, Nebula Award – rien à voir avec la Gardienne de la Galaxie – et Locus Award – je ne connais pas, mais apparemment c’est du lourd).
Derrière cette adaptation, on retrouve les Weitz Bros. Les deux frangins ont réalisé deux comédies cultes : American Pie (1999), célèbre pour sa recette de tarte aux pommes avec un ingrédient inédit, et Pour un garçon (2002) où Lex Luthor, avec encore des cheveux, crevait l’écran. Depuis, c’est moins frappant, mais on a pu voir Chris Weitz, le petit bro, au scénario de Rogue One : A Star Wars Story (2016) et The Creator (2023), tandis que Paul Weitz, le grand bro, œuvrait sur la série Mozart in the Jungle (2014 – 2018).
Bref, voilà ce qui devrait promettre un bon mélange entre la SF et la comédie.
Agents of Enterprise
En cela, le premier épisode pose directement le ton. Un ton original. J’ai vibré rapidement à l’histoire de ce robot accro aux séries (je me suis identifié direct) et inquiet à l’idée qu’on s’aperçoive qu’il a réussi à désactiver son module superviseur, donc qu’il a un libre arbitre (encore une identification, en effet, je vais vous faire une confidence : ma femme ne sait pas que j’ai un libre arbitre). En tant que SecUnit (un responsable de sécurité en bref), il se retrouve à devoir protéger une équipe de joyeux lurons sans aucun sens des réalités (ENCORE une identification, j’ai l’impression qu’on parle de mes enfants) partie en mission sur une planète déserte.
La série est racontée par le robot incarné par Alexander Skarsgård (dont le manque d’expression faciale colle parfaitement), ce qui permet d’obtenir des commentaires sarcastiques fun. D’autant plus que l’équipe à sa charge cumule tous les clichés du monde woke. C’est plutôt bien vu, donc drôle. Si l’équipe est assez insupportable de mièvrerie et d’ouverture d’esprit (même James Gunn n’a pas osé aller aussi loin pour son Superman) au début, comme SecUnit, on finit par s’y attacher.
Comme cerise sur le gâteau, on a droit à des extraits des séries dont l’AssaSynth est extrêmement friande. Des parodies de Star Trek permettant de retrouver Phil Coulson, donc je valide !
Néanmoins, la série souffre d’un gros creux au milieu de la saison. Le style finit par devenir un peu redondant (comme beaucoup de choses, une fois passée la magie de la découverte). Faut dire que l’AssaSynth rabâche pas mal. Tandis que l’intrigue peine à avancer malgré une durée riquiqui (les épisodes tournent autour de 25 minutes). On peut également critiquer la pauvreté de la réalisation.
Heureusement donc que la série se réveille sur ses deux épisodes, grâce à un génial David Dastmalchian, et réussit à convoquer un conseil d’émotion jusqu’à un final porteur d’espoir.
Par Christophe Menat curieux de voir la suite.
Conclusion
Créée par les Weitz Bros derrière les films American Pie et Pour un garçon, Murderbot : Journal d’un AssaSynth est une série atypique pour son traitement (toute l’histoire est racontée par un robot accro aux séries). Dommage que la réalisation peine à être au niveau. Quoi qu’il en soit, du fait de sa durée très courte (il faut seulement quatre heures pour boucler la saison), ça se regarde avec plaisir. |
|
+
|
–
|
6/10 |