Fiche
Éditeur | Rockstar Games |
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Développeur | Rockstar Games (Red Dead Redemption, Grand Theft Auto IV) |
Plate-forme | PC, Playstation 3, Xbox 360 | Date de sortie | 1 juin 2012 |
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Genre | Action | Classification | Déconseillé aux moins de 18 ans |
Testé sur | PC |
Le jeu se déroule 12 ans après les événements de Max Payne 2: The Fall of Max Payne. Pour Max Payne, la descente aux enfers continue : les plaies du passé, la mort de sa femme et de son enfant, ne sont pas refermées. Après avoir quitté la police, à la dérive, accro aux analgésiques, Max part travailler à São Paulo, au Brésil, pour une société de sécurité. Il protège la famille d’un riche magnat de l’immobilier, Rodrigo Branco. C’est sa dernière chance pour fuir son passé. Mais la situation dégénère et Max Payne se retrouve seul dans les rues d’une ville étrangère, à la recherche de la vérité. Il va devoir se battre pour fuir cette situation impossible. |
Critique
Le grand retour de Max Payne était attendu depuis des années. Comment oublier les deux aventures teintées de polar noir ? Cette fois-ci, on change de main et on passe sous la houlette des développeurs de GTA… et c’est un autre Max Payne qui débarque.
Un Max vieilli de 12 ans depuis sa chute aux côtés de Mona. Un Max au fond du trou, désormais plus alcoolique qu’autre chose. Un Max ayant déserté sa ville pour aller au pays de Neymar, le Brésil.
La chose frappant d’emblée est la qualité graphique de l’ensemble (sur PC notamment), pas d’aliasing, textures superbes, modélisation à la pointe, animations soignées surtout décors très variés. Max Payne 3 est une claque graphique. On parcourt l’aventure sans jamais avoir l’impression de tomber sur le même décor, c’est tout simplement magistral. Sans compter que miracle, on peut étendre ce postulat aux ennemis.
Le gameplay est plus mitigé. On trouve Max Payne très lourd (chacun de ses pas semble être un supplice pour lui) au début mais on finit par s’y faire par contre, bémol, j’ai rarement été enthousiasmé par les gunfights souffrant d’un vrai manque d’équilibre. Un équilibre rompu par le Bullet Time. Le fait de ralentir l’action toutes les cinq secondes demeure très rébarbatif et casse l’adrénaline engendré par les fusillades. L’ensemble des combats devient tellement facile et consiste plus à aligner les headshots qu’à lutter pour notre survie. Rockstar aura dû trouver un moyen de ne pas pénaliser le rythme de ses combats. En plus, les ennemis sont tellement forts que le Bullet Time est quasiment obligatoire.
Toutefois la prise en main demeure parfaite (on n’en demandait pas moins) et l’intégration de Max Payne aux décors est hallucinant de réalisme. Le corps de Max ne réagira pas de la même manière contre un mur ou une table. Je me suis parfois amusé à tester les limites du moteur physique en me jetant n’importe où. La classe, c’est sur les escalators. On se jette en avant dessus et on glisse en Bullet Time jusqu’à être arrivé en bas. La classe à l’état pur.
Le jeu offre aussi des ralentis cinématographiques lors de la mise à mort du dernier ennemi du groupe, un procédé sympatoche au début mais au final ennuyeux car il n’atteint jamais la classe de ceux de Sniper Elite V2 où on peut voir la balle pénétrer dans les corps et examiner les dégâts de cette dernière (crâne qui se brise, etc). Chez Max Payne 3, le type de dégâts sur le corps est le même et entraîne un éclatement de la peau vers l’extérieur donnant l’impression d’avoir tiré sur le T-1000. Pas forcément réaliste et répétitif, on désactivera vite cette fonction.
La musique est superbe (surtout le passage à l’aéroport) et les voix VO sont bien intégrés, comme les graphismes, le son est soigné chez Max Payne 3.
Toutefois, je n’ai pas encore abordé le gros point faible de Max Payne 3. Bien sûr ce qui suit est entièrement subjectif. Le fait d’avoir quitté l’univers du polar noir (hormis sur quelques chapitres) pénalise, à mon sens, le jeu. L’univers des favelas (même reproduit à merveille) ne collant pas vraiment à l’esprit Max Payne sans compter sur ces cinématiques se comptant par légion. Faisant office de chargement (c’est toujours plus sympa qu’un écran loading), elles demeurent malgré tout incroyablement répétitives. Grosso modo, elles ne servent qu’à introduire le décor suivant, exemple type, Max ouvre la porte, se planque, observe les ennemis, se lamente et on peut enfin jouer. Au bout du compte, j’aurais préféré des micro-chargements plutôt que ces scènes lourdes et n’apportant rien, au bout du compte, sinon des temps de chargements encore plus long.
Chiant aussi, c’est Max n’arrêtant pas de se plaindre en usant de toutes les répliques inimaginables, on a parfois envie de couper le son et les sous-titres pour ne plus avoir à le subir. De plus, avant chaque phase de chargement Max se met à marcher, ce qui est parfois frustrant surtout quand cela survient toutes les cinq minutes. En plus, je vois mal l’intérêt de le faire marcher avant, limite technique ?
Personnellement, je trouve que Rockstar s’est un peu planté sur ce coup-ci, quitte à pondre un jeu de couloirs autant s’inspirer de la concurrence et d’offrir un rythme effréné. En fait, le gros problème, c’est que Le gameplay de Max Payne colle davantage à un open world. D’ailleurs les deux premiers Max Payne le faisaient bien à l’aide de très courtes cinématiques et de ces planches de BD offrant une belle histoire (même classique) et lui conférant une aura culte.
L’histoire n’a rien de folichonne mais est suffisamment bien mis en scène pour nous intriguer. On regrettera toutefois l’absence de cinématiques impressionnantes, avec de l’action et tout. En fait, Rockstar aurait bien fait de s’inspirer de Metal Gear Solid 4 sur ce coup-ci. De l’action, de la philosophie, des personnages attachants. Parce que bon là, les bad guys font un peu pitié, un Sarkozy associé un De Villepin, bon, bon… L’entourage de Max Payne mis à part Passos accumulent les clichés et donnent même envie de les buter personnellement au lieu de les sauver. Les intrigues sont prévisibles de bout en bout et n’offrent aucune réelle surprise. Le côté sur lequel on attendait le plus Max Payne 3 est la partie la plus foirée. Une grosse déception.
Test
Graphisme : 10/10 – Le jeu est magnifique, encore plus sur PC.
Gameplay : 7/10 – Max Payne se manie à merveille mais de nombreux petits défauts finissent par plomber petit à petit le plaisir du jeu.
Durée de vie : 7/10 – Une quinzaine d’heures de jeu pour boucler le solo, solide.
Histoire : 5/10 – Ma déception, l’histoire est loin d’être intéressante, les personnages beaucoup trop clichés, Max n’arrête pas de râler et en plus, on perd le côté noir de l’aventure. En échange, on voit un Brésil magnifique, du sommet aux égouts.
Son : 9/10 – Les musiques sont superbes et les voix en VO, à tomber.
Son point fort – Graphiquement à tomber.
Son point faible – Max Payne râle trop!
Conclusion
Finalement la longue attente a augmenté ma déception de façon proportionnel. Max Payne 3 est très solide techniquement mais souffre d’une histoire banale, de personnages clichés et même pire agaçants et d’un gameplay lourd. Il reste tout de même un bon jeu. | |||
7/10 |