La pression explose !
Fiche
Titre | Daredevil : Born Again | Titre VO | – |
---|---|---|---|
Réalisateurs | Jeffrey Nachmanoff (épisode 5), David Boyd (épisode 6) | Scénaristes | Grainne Godfree (épisode 5), Thomas Wong (épisode 6) |
Acteurs | Charlie Cox, Vincent D’Onofrio, Tony Dalton, Mohan Kapur, Margarita Levieva, Deborah Ann Woll, Elden Henson, Zabryna Guevara, Nikki M. James, Genneya Walton, Arty Froushan, Clark Johnson, Michael Gandolfini, Ayelet Zurer | ||
Saison | 1 | Épisodes | 5 et 6 |
Date de sortie | 26 / 03 / 2025 | Durée | 42 et 45 mn |
Genre | Action, Drame, Fantastique, Policier, Science-fiction, Thriller | Chaîne | Disney+ |
La journée de Matt Murdock prend un tour inattendu et il doit s’associer à une vieille connaissance.
Critique
Double ration d’épisodes ce soir ! Et curieusement, il n’y a pas de liaison entre les deux.
Mais alors pourquoi deux épisodes ? Déjà, il faut savoir que la saison 2 d’Andor sort le 23 avril. Du coup, s’il n’y avait pas eu ce double épisode, ce mercredi 23 avril, on aurait aussi eu droit à l’épisode final de Daredevil : Born Again. Pas un très bon plan pour faire le buzz.
Reste alors la question du pourquoi ces deux épisodes en particulier ? J’avais cru que c’était parce que les deux étaient intimement liés, mais pas du tout, vu que l’épisode 5, Dommages et intérêts, est carrément un épisode indépendant, même s’il y a une très légère évolution de la trame de fond impliquant le Caïd, via le bijou (qui n’est pas une Pierre d’infinité, cela va de soi). Par contre, on peut tabler sur la durée plus courte que d’habitude.
Bref, avec ça, il reste encore (et seulement) trois épisodes : le 7 est réalisé par David Boyd, également réalisateur de l’épisode 6, Méthodes excessives, puis on bascule définitivement vers la nouvelle équipe créative avec les épisodes 8 et 9, réalisés par le duo Justin Benson & Aaron Moorhead (ils ont réalisé le premier épisode, Une demi-heure au paradis). Hâte de voir cette bascule !
Mais en attendant, il y a deux épisodes.
« On a notre super-héroïne, Miss Marvel. »
Suivons l’ordre logique et commençons par l’épisode 5. Une histoire indépendante et classique de braquage de banque écrite comme un Annual des comics, sauf qu’il y a Matt Murdock. J’ai beaucoup aimé car cela apporte du peps à cette trame classique. Puis bon, quelle classe, ce Matt, avec son énorme sang-froid quand les braqueurs le braquent (logique). Pourtant, il s’était pris, d’entrée de jeu, un bon coup qui lui avait coupé le souffle.
La bonne idée est d’avoir également impliqué le père de Kamala « Miss Marvel » Khan. Cela permet d’avoir un personnage auquel s’attacher rapidement, ce qui est important dans ce registre, car il faut qu’on s’inquiète un minimum pour les otages. Mention spéciale à l’improbable figurine Funko Pop avec des paillettes. Sans oublier la mention de Los Angeles (pour les Champions ?). Et maintenant, je veux assister à ce dîner !
J’aimerais aussi souligner la déclaration d’amour de Matt Murdock contre la jambe du chef des braqueurs. Ce plan était déjà visible dans la bande-annonce, mais cela fait toujours son effet. D’ailleurs, en parlant du chef, on avait le cliché du déguisement pour s’en sortir peinard et du complice parmi les otages. Heureusement que Matt était là. Cela fait partie des éléments du cliché du film de braquage astucieusement détournés.
« Vous êtes sur la touche, papy. »
L’épisode 6 revient à une intrigue plus classique, mettant en avant la progression du côté obscur de Murdock et de Wilson Fisk. Surtout du côté du Caïd, avec le combo chef du gang des survêts qui le provoque (« papy », sérieusement ? T’as envie de raccourcir ta durée de vie, toi.), et les milliardaires (avec un double caméo de Swordsman vu dans la série Hawkeye) qui le rabaissent. Bonne idée d’avoir instauré un parallèle jusqu’au climax où la violence s’exprime dans toute sa fureur (pauvre Adam — n’empêche, au début, j’ai cru que Fisk allait se la jouer American Psycho).
Parmi les regrets, il y a toujours ces effets spéciaux trop visibles lorsque Dédé virevolte comme dans les comics. C’est dommage, car on a enfin droit au diable des comics. En plus, vu que la séquence est très courte, il n’y avait vraiment pas moyen de faire mieux ? Parmi les coups de cœur, il y a ce sublime plan où Muse enchaîne les coups de pied au visage de Matt Murdock. On peut voir les gerbes de sang s’échapper de sa bouche, mais Dédé reste presque stoïque. L’effet est très réussi.
Concernant Muse, j’aime beaucoup ce vilain tueur en série (un body count avec un minimum de 60 victimes, allez le chercher !), notamment pour son look, ses sublimes graffitis et son côté glauque (les pauvres filles qui voulaient un selfie 😀 ). Au début, j’étais inquiet de le voir être défait aussi vite. Mais non, il s’est échappé. Vivement la suite.
Par Christophe Menat quand même pressé de voir les épisodes 8 et 9.
Conclusion
Un double épisode permettant de bénéficier de deux épisodes différents. Le premier est quasiment un stand-alone façon Annual, franchement bien foutu car il joue sur les clichés du genre impliqué. Le second fait progresser le récit en faisant monter la pression d’un cran supplémentaire. À noter deux apparitions du MCU qui font plaisir. |
|
+
|
–
|
9/10 |