Critique : Ip Man 2

Le Rocky Balboa oriental

Réalisation : Wilson Yip (déjà à l’origine du premier)

Avec Donnie Yen (partout dans les plus grands films de combat, Hero, Blade 2 et prochainement dans Legend of the Fist : The Return of Chen Zhen), Darren Shahlavi (gros balèze habitué aux seconds rôles), Sammo Hung Kam-Bo, Chow Ching-chuen et Huang Xiaoming.

Genre : Action , Arts Martiaux , Drame , Historique
Date de sortie en France : inconnue (on parle de fin 2011/début 2012).

Les évènements qui ont lieu se déroulent quelques années après la fin du premier. Yip Man habite désormais à Hong-Kong. En proie à des problèmes d’argent, il décide d’ouvrir une école. Mais les disciples se font rare.

Le Rocky Balboa oriental

Impossible devant Ip Man 2 de ne pas penser à Rocky. Déjà le fait de disposer au début du film un résumé des évènements du premier y fait irrémédiablement penser. De plus le fait qu’Ip Man 2 dispose d’un synopsis quasiment copié sur celui du premier opus, le contexte historique en moins. Le premier parlait de la survie tandis que sa suite parle plus de la vie du coup, le film perd beaucoup en force.

On assiste aux mêmes évènements que dans le premier : galère/combat/ouverture de l’école/rivalité/combat/amitié/combat/perte d’un ami/rage/combat final avec les même types de personnages (le policier corrompu, le chef aussi salaud que possible, les étudiants un peu bébêtes, les amis compatissants et ceux qui galèrent) en remplaçant les méchants par de nouveaux encore plus puissant : les japonais ne sont plus, les occidentaux débarquent.

C’est là qu’est l’idée de génie du film.

Out le karatéka japonais laminé en deux secondes par Yip Man, cette fois-ci, ce sera le champion du monde de boxe occidental. Un salaud sans cœur et au physique monstrueux. Excellent partition de Darren Shahlavi, un habitué à de second rôles, c’était un perse dans 300, un soldat du SWAT dans Watchmen, un prêtre dans BloodRayne, on devrait le voir prochainement dans le nouveau Mission Impossible et le Chaperon Rouge version Twilight. Et je peux vous dire que Yip Man va bien galérer contre lui.

Attention aussi à ne pas prendre le film pour une vraie biographie

C’est très romancé, par exemple, le combat de boxe occidental/oriental n’a jamais eu lieu. De plus, il est fait dans la pure tradition des films HK (à comprendre avec câbles et hommes volants) et c’est un vrai bonheur de ce côté-là avec des merveilles de combats. D’autres seront déçu étant donné que le premier est beaucoup plus réaliste.
Le film fait aussi l’impasse du côté junkie de Yip Man (sa véritable raison pour ouvrir une école).

Un casting de rêve

Le rôle d’Yip Man est toujours tenu par l’excellent Donnie Yen (méga star en Asie), sa bombe de femme est toujours Lynn Hung et on retrouve Louis Fan (méchant dans le premier) dans un rôle comique à contre-courant. Sammo Hung Kam-Bo (il a joué auprès des deux monstres sacrés du cinéma HK, Jackie Chan (Soif de Justice) et Bruce Lee (Le Jeu de la Mort et Opération Dragon)) en rival d’Yip Man, Chow Ching-chuen conserve son rôle mais revient détruit (une balle lui ayant traversé la tête dans le premier opus), Simon Yam (acteur récurrent chez les Johnnie To).

A noter aussi Huang Xiaoming (le méchant du film Snipers, d’ailleurs faudrait que je poste sa critique) énorme en protégé de Yip Man.

Les vrais fans de combat (dont moi) kifferont et lui pardonneront un histoire beaucoup trop faiblarde et prenant beaucoup de liberté mais largement compensée par des combats poignants dont les deux derniers se classent dans les meilleurs du genre.

Une suite en deçà du premier.

Sa scène culte : l’apparition de Bruce Lee gosse pour demander à Ip Man de l’entraîner. Une scène hilarante surtout que le gamin fait bien les gestes les plus célèbres de la plus grande gloire chinoise et le combat final.

Note : 7/10

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