Critique : Kenny Powers – Saison 1 & 2

« The best part of Kenny Powers is being Kenny Powers. »

Fiche

Créateur Ben Best, Jody Hill, Danny R. McBride
Acteurs Danny R. McBride, Steve Little, Katy Mixon, Andrew Daly, John Hawkes
Guest-star Matthew McConaughey, Michael Peña, Will Ferrell
Titre original Eastbound & Down
Pays États-Unis Format 26mn
Genre Comédie Chaîne HBO
Nombre d’épisodes 6 (Saison 1), 7 (Saison 2)
Ex-professionnel de base-ball, Kenny a un énorme égo. Lorsqu’il retourne dans sa ville natale, son passé de vedette et sa conduite désagréable ne le conduisent pas vers les sommets. Au contraire ! Le voilà de retour dans l’enceinte du lycée qui l’a vu grandir, au poste de professeur de gym remplaçant.

Critique

Attention OVNI américain provenant directement de HBO. Le McBride Show ! Si vous ne connaissez pas le bonhomme, vous devez seulement savoir que le Bigard américain est devenu une énorme star outre-Atlantique. Il a commencé à apparaître comme second rôle dans des comédies qui ont bien marché comme SuperGrave, Les Femmes de ses rêves, Tonnerre sous les tropiques et Délire Express. Récemment on a pu le voir à l’affiche au côté de James Franco dans Votre Majesté, une comédie qui transpirait sa patte. Mais, s’il est devenu aussi célèbre, il le doit aussi beaucoup à son personnage de Kenny Powers, héros de la série Eastbound & Down qu’il a fait avec son comparse David Gordon Green qu’il connaît depuis son premier film All the Real Girls (c’est aussi le réalisateur de Délire Express et Votre Majesté).

Si on est curieux à propos de McBride, il devient nécessaire de visionner la série mais attention, allergique à McBride s’abstenir sous peine de gonfler comme Pierre Richard dans La Chèvre. « Ah, ah, il est marrant le Marvelll », ouais mais sauf que je ne déconne pas !

Saison 1

On apprend à connaître le personnage et son entourage mais dès le premier abord, on a déjà envie d’étrangler Kenny Powers. Monstre d’égoïsme à l’égo surdimensionné encore enfermé dans les instants d’une gloire passé. Il parcourt la ville de son enfance tout en se considérant comme la star de la ville qui l’a déjà oublié comme le reste de l’Amérique. Pour trouver un équivalent en France, penchez-vous sur Adèle Blanc-Sec (non quoique, je ne peux pas être aussi méchant envers Kenny, Adèle Blanc-Sec représente l’apothéose du héros détestable).

La série pose sa marque de fabrique qui n’est autre que celle de Danny McBride (aussi scénariste sur la série) à savoir mots vulgaires à gogo impliquant principalement « pénis » et « chatte » sans oublier le classique « ass to mouth ».

On notera aussi comme guest-star Will Ferell dont il est inutile de faire une présentation.

Parmi les personnages, on n’oubliera pas Katy Mixon qui commence à faire son trou (on l’a vu dans Mon Oncle Charlie et elle joue dans le sitcom qui marche plutôt bien Mike & Molly sans oublier son petit rôle dans Hell Driver 3D) mais surtout c’est la présence de John Hawkes qui surprend, le mec qui nous avait ébloui dans Winter’s Bone et Deadwood.

Le show joue surtout autour de Kenny Powers et regroupe tout ce qui fait le succès de l’humour McBride. Je vous conseille de vous accrocher parce que la première saison est absolument nécessaire pour se régaler dans la deuxième saison.

Saison 2

En tout point meilleure que la première saison, elle permet à la série de s’améliorer nettement grâce à un changement de lieu, fini la bourgade américaine, direction un bled du Mexique. Tout commence avec un combat de coqs et on comprend que le délire n’aura pas de limites. Et les blagues de Kenny Powers ne s’atténue pas mais elle s’oriente plus vers le racisme mexicain, à vous de voir si ça ne vous dérange pas. En tout cas, ça n’a pas été le cas pour moi tellement elles sont drôles. Puis bon, la tronche des mexicains devant les insultes de Kenny Powers. Il faut dire que le personnage débite tellement de conneries qu’il en devient de plus en plus attachant.

Surtout la série délaisse les personnages un peu fades de la première saison pour en rajouter des nouveaux bien plus fun comme le propriétaire du club de baseball mexicain où joue Kenny (l’excellent Peña vu récemment dans Le Casse de Central Park), la bombasse au cul d’enfer qui sera à l’origine de la question existentielle : « Cul ou nichon ? ». On voit aussi un côté sportif prendre de l’ampleur avec l’intégration de quelques matchs de baseball, ce qui oriente la série vers le côté rédemption dont on est tous friands.

L’ultime gros point fort de cette saison par rapport est la première est l’évolution de Kenny Powers. Le personnage devient beaucoup moins insupportable et même attachant car il montre son côté humain. On comprend alors que sa façade d’égoïsme n’est là que comme bouclier. Surtout il tente réellement de se retrouver (ce qui sera l’occasion d’une quête spirituelle hilarante).

Conclusion

Après une première saison moyenne plombé par un Kenny Powers très, trop lourd pour qu’on puisse s’y attacher, la série prend son envol avec une deuxième saison en tout point réussie et qui a l’intelligence de rendre son héros meilleur et surtout plus humain.

En gros, Kenny Powers, c’est un gros connard que tu ne peux pas blairer au premier abord mais après fait un petit chemin avec lui, tu ne peux plus t’en passer. La marque des grands!

+ – Danny McBride
– Kenny Powers, un personnage désormais culte
– Mexique, un lieu trop rarissime
– l’humour de la saison 2
– des dialogues complètement loufoques
– Danny McBride
– l’humour de la saison 1
– long à démarrer
Saison 1: 5/10 Saison 2: 7/10
Trophée7/10
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